Notes à « Dire… »
Il est question ici de ce que veut dire le Mot « Dire… » ; mise en abîme d’une gravure champêtre où se trouve un chemin et une question écrite sur ce chemin. Dire, c’est faire parler le silence. Pénétrer dans le Silence, comme dans une réunion d’écoutants-disant. Rentrer avec les mots et exprimer ce silence sans parler, l’écrire avec des paroles, exactement, au moyen des paraboles. |
Dire, c’est écouter et c’est re-dire, car on ne dit que ce qu’a déjà été dit ou écouté, surtout écouté, car on ne peut pas dire ce qu’on n’a pas écouté : l’écoute fait partie du dire, comme les oreilles, le nez et la bouche font partie de la tête. Le dire, c’est l’énoncé du silence contenu dans l’ouïe qui écoute sorte d’étang profond et muet, lieu de Mystères où se trouvent les pensées pas encore énoncées ou à peine entendues ; énoncé qui sort sans les mots, au creux du silence, muet comme le signe d’interrogation de l’oreille. |
Dire étant l’écoute, montrer, sera dire ce qui est pensé en le voyant sous forme d’écoute. Dire, c’est permettre à l’autre d‘écouter ou de lire ; c’est rendre possible une communion dire-écoute et réciproquement, une écoute-dire, opposés au silence et à l’indifférence des mots, car Dire, ce n’est pas simplement, ce qui sort de la bouche ou de l’écriture, mais uniquement, ce qui apparaît comme étant sensé ou ayant-des-sens – sens des organes des sens, mais aussi, sens des mains et des doigts disposant et signifiant à l’occasion – ; aussi bien que les sens dans les directions des vents, de l’espace et du temps. |
Dire c’est « montrer » ce qui est dit et donner à voir et à entendre ce qui n’est pas encore dit, genre le secret, le pré-dit et l’inter-dit, mais aussi ce qui est oublié ; je ne peut montrer que ce que me dit avant que je le disse, car je dois l’entendre dans mon dire intérieur, mais une fois ce dire émis vers l’extérieur, vers quelqu’un ou quelques-uns, ce n’est pas sûr que ça leur parle vraiment, notamment si ce que je dis ne leur est pas adressé particulièrement dans un rapport anecdotique connu de part et d’autre. |
Mais si Dire, si Parler c’est écouter, le parler c’est le montrer des mots, de ce qui est dit ou écouté, ce que l’on montre en disant ; mais surtout, dire c’est montrer le silence, car il n’y a que le silence que l’on puisse dire, car dire le dit c’est défaire, annuler, dédire ce que l’on dit. C’est une proposition quand il s’agit des mots qui sont posés ou que l’on déplie devant soi, comme lors d’un argumentaire. C’est le fait de poser ce poème, comme si l’on posait la porte ou la fenêtre d’une maison : chaque fois, le reposer : dire et redire. |
Donc, il s’agit de dire les mots à pas comptés : pas-à-pas ou au compas, comme un défi, un fil qu’on défile peu à peu ou avec lequel on effectue un tracé, un périmètre, un dessin capricieux. Ainsi, dire c’est vérifier et mesurer qu’entre celui qui dit et celui qui entend il n’y a pas n’importe quel dit-on ni quel écoute, mais une seule et même chose, la réalité du mot dans la pensée extérieure. |
Et ainsi, prendre la mesure du dire, progresser dans une relation d’écoute où il ne peut pas y avoir plus de mot que l’oreille en contient à chaque fois. Quant aux réceptacles du souvenir et du simple silence aveugle, on reviendra le moment opportun venu. Dire c’est trouver l’unique expression compréhensible parmi tout un fatras de galimatias. Être une partie mesurée de ce qui est dit, et, à chaque fois, le dire posément, de manière retenue, c’est-à-dire, tel qu’il doit être dit pour que soit distinct à l’ouïe, à la bouche, au trait et à la lettre. |
Dire, c’est aller par les chemins, et finir par se frayer une allée dans les broussailles du non-sens, en constituant des tous petits sentiers, sorte de raccourcis. C’est être le chemin dans le dire – sans forcement le dire-, un simple lieu approprié d’expression, un mouvement ou le sens s’inscrit comme langage, comme succession de mots énoncés ; c’est frayer le chemin comme une empreinte ou une gravure, en incisant le sens des mots par l’écrit et par extension ; la parole dite comme un écrit ou une dictée ne peut plus s’évaporer dans les miasmes de cette espèce d’oubli intentionnel ou inconscient. Le dire est composé comme le cycle respiratoire : des paroles, des mots et des phrases qui disposent de rythmes, de significations et de mesures. Action et repos, inspiration et expiration, et ce, jusqu’au manque définitif d’oxygène ou de raison. |
Dire, c’est répondre aux questions intrinsèques pas encore formulées ; ce qui motive le Dire d’un disant qui se trouve hors du temps, dans les limbes d’une pensée à peine ébauchée, en plein engendrement jusqu’à l’éclosion du Verbe : le Mot-Dire. Donc, dire c’est rassembler les mots avec l’intention de pouvoir les écouter d’une certaine manière, dans un certain ordre, une certaine hiérarchie ; c’est la continuité de sens que rythme le hiatus des silences, de tout ce qui n’a jamais été répondu, qui n’a jamais été questionné. |
Dire, c’est libérer, et livrer. Libérer sans entrave la parole, car autrement ce n’est plus dit, mais délibéré : mis en opposition, en conciliation, en contradiction ; une action discursive, une discussion juridique ou politique ; examinant, réexaminant, faisant des choix sur les propositions, de manière, justement à éviter de dire ; car dire c’est uniquement les mots de la bouche qui s’en vont ou sont dissous, par rapport aux mots écrits, qui se livrent, qui restent registrés, comme sur l’écorce d’un arbre, incisés jusqu’à la mort du Dire. |
Dire, c’est l’acte d’oraison. Ce qui n’a rien à voir avec une quelconque question d‘ordre religieux, mais uniquement phonique ; il s’agit de ce qui est oral, non pas le mot pris isolement, mais la phrase prise dans son ensemble, car, le dire c’est le langage ou la phrase et non pas uniquement le mot. Dans ce contexte, n’importe quel mot isolé constitue une véritable phrase. |
C’est donc la phrase, l’unité première du langage, car il n’y a pas de langage sans pensée, sans intention de dire, et ce dire c’est une oraison, une phrase, un ensemble signifiant. C’est pourquoi, oraison, oratoire, oratorio sont termes tant usités dans le Dire du langage humain. |
Oraliser signifie émettre les mots, chanter les voyelles, puisque le langage s’appuie sur l’air pour dire des voyelles dans leur prolongement sonore face aux consonnes qui opèrent comme des petits os qui permettent aux voyelles de s’appuyer, signifier, chanter et s’animer dans ses émissions acoustiques de tout ce qui s’envole dans le Dire-Entendre aérien habituel. |
Et face à l’oubli ou à la désintégration de l’oralité, restent les chemins patients de l’écriture-lecture ; ce dire évanescent qui devient gravure, dessin, écrit étendu et fixé matériellement dans un écrire-lire, qui consolide sous forme quasi pétrifiée destinée au Souvenir, ce qui fut jadis, ce qui est, ce qui sera toujours, notre proverbial Dire-Entendre. |
Notas a « Decir… »
Aquí se trata de lo que significa la palabra « decir … »; ubicado en el abismo de un grabado rural donde hay un camino y una pregunta escrita en este camino. Decir es hacer hablar el silencio. Introduzca Silencio, como en una reunión de los llamados oyentes. Regrese con las palabras y exprese este silencio sin hablar, escríbalo con palabras, exactamente, por medio de parábolas. |
Decir es escuchar y volver a decir, porque solo decimos lo que ya se ha dicho o escuchado, especialmente escuchado, porque no podemos decir lo que no hemos escuchado: escuchar es parte de decir, ya que los oídos, la nariz y la boca son parte de la cabeza. Para decirlo, es la declaración de silencio contenida en la audiencia que escucha una especie de estanque profundo y mudo, lugar de Misterios donde están los pensamientos que aún no se hablan o apenas se escuchan; una declaración que sale sin palabras, en el vacío del silencio, silencioso como el signo de interrogación del oído. |
Decir estar escuchando, mostrar, será decir lo que se piensa al verlo en forma de escucha. Decir es permitir que el otro escuche o lea; es hacer posible una comunión de escuchar y decir y viceversa, un decir de escuchar, opuesto al silencio y la indiferencia de las palabras, porque decir no es simplemente lo que sale de la boca o la escritura , pero solo, lo que parece ser sensible o carente de sentido – sentido de los órganos de los sentidos, pero también, sentido de las manos y dedos dispuestos y significando en ocasiones -; así como las direcciones en las direcciones de vientos, espacio y tiempo. |
Decir es « mostrar » lo que se dice y dar para ver y escuchar lo que aún no se ha dicho, como el secreto, lo dicho y lo prohibido, pero también lo olvidado; Solo puedo mostrar lo que digo antes de decirlo, porque tengo que escucharlo en mi dicho interno, pero una vez que este dicho se hace hacia afuera, hacia alguien o unos pocos, no es No estoy seguro de que realmente les hable, especialmente si lo que digo no está dirigido a ellos, particularmente en un informe anecdótico conocido en ambos lados. |
Pero si decir, si hablar es escuchar, hablar es mostrar palabras, de lo que se dice o se escucha, lo que se muestra al decir; pero, sobre todo, decir es mostrar silencio, porque solo hay silencio que podemos decir, porque decirlo es deshacer, cancelar, deducir lo que decimos. Es una propuesta cuando se trata de las palabras que se preguntan o que se despliegan frente a usted, como en un tono. Es poner este poema en el suelo, como si pusieras la puerta o la ventana de una casa: cada vez, bájala: di y repite. |
Entonces, se trata de decir las palabras contadas paso a paso: paso a paso o con la brújula, como un desafío, un hilo que se desplaza gradualmente o con el que dibuja, un perímetro, un dibujo caprichoso . Por lo tanto, decir es verificar y medir que entre el que dice y el que escucha no hay ningún dicho o escucha, sino una y la misma cosa, la realidad de la palabra en el pensamiento exterior. |
Y así, tome la medida de decir, progresar en una relación de escucha donde no puede haber más palabras de las que contiene el oído cada vez. En cuanto a los recipientes de recuerdo y simple silencio ciego, volveremos cuando llegue el momento. Decir es encontrar la única expresión comprensible entre todo un revoltijo de galimatías. Para ser una parte medida de lo que se dice y, cada vez, decirlo con calma, de una manera moderada, es decir, como debe decirse para ser distinto del oído, boca, línea y letra. |
Decir es ir por los senderos y terminar abriéndote paso entre la maleza del sinsentido, constituyendo senderos muy pequeños, una especie de atajos. Debe ser la manera de decir, sin decirlo necesariamente, un lugar de expresión simple y adecuado, un movimiento donde el significado se inscribe como lenguaje, como una sucesión de palabras habladas; es para despejar el camino como una impronta o un grabado, incidiendo el significado de las palabras por escrito y por extensión; El discurso dicho como una escritura o un dictado ya no puede evaporarse en el miasma de este tipo de olvido intencional o inconsciente. El refrán se compone como el ciclo respiratorio: palabras, palabras y oraciones que tienen ritmos, significados y medidas. Acción y descanso, inspiración y espiración, hasta que no haya más oxígeno o razón. |
Decir es responder preguntas intrínsecas aún no formuladas; lo que motiva el dicho de un dicho que es intemporal, en el limbo de un pensamiento apenas esbozado, en pleno nacimiento hasta el florecimiento de la Palabra: el dicho de la palabra. Entonces decir es juntar palabras con la intención de poder escucharlas de cierta manera, en cierto orden, en una cierta jerarquía; Es la continuidad del significado lo que marca el hiato de los silencios, de todo lo que nunca ha sido respondido, lo que nunca ha sido cuestionado. |
Decir es liberar y entregar. La libertad de expresión sin obstáculos, porque de lo contrario ya no se dice, sino deliberadamente: se opone, se concilia, se contradice; acción discursiva, discusión legal o política; examinar, reexaminar, tomar decisiones sobre las propuestas, para evitar decir; porque decir que solo las palabras de la boca se van o se disuelven, en comparación con las palabras escritas, que se entregan, que permanecen registradas, como en la corteza de un árbol, incisas hasta la muerte que decir |
Decir es el acto de la oración. Que no tiene nada que ver con ninguna cuestión religiosa, sino solo fónica; es lo que es oral, no la palabra tomada aisladamente, sino la oración en su conjunto, porque decir que es el lenguaje o la oración y no solo la palabra. En este contexto, cualquier palabra constituye una oración real. |
Por lo tanto, es la oración, la unidad primaria del lenguaje, porque no hay lenguaje sin pensamiento, sin intención de decir, y este dicho es una oración, una oración, un todo significante. Por eso, oración, oratoria, oratorio son términos que se usan con tanta frecuencia en el dicho del lenguaje humano. |
Oralizar significa pronunciar palabras, cantar vocales, ya que el lenguaje depende del aire para decir vocales en su extensión sónica frente a las consonantes que operan como pequeños huesos que permiten que las vocales descansen, signifiquen, canten y cobran vida en sus emisiones acústicas de todo lo que vuela en el habitual ruido aéreo. |
Y ante el olvido o la desintegración de la oralidad, quedan los caminos pacientes de la escritura-lectura; Este dicho evanescente que se convierte en grabado, dibujo, escritura extendido y fijo materialmente en una lectura escrita, que se consolida en una forma casi petrificada destinada al Recuerdo, lo que antes era, lo que será, lo que siempre será, nuestro proverbial Say-Hear. |
Notes à « Tomber dans l’hameçon »
Ce n’est que dans le leurre que le poisson s’agite davantage, car c’est là qu’il y a le mouvement, la couleur, la brillance similitude ou présence de ce qui apparemment est. Ainsi, le poisson attiré par le leurre finit attrapé par celui-ci ; comme l’être humain dans sa quête de vérité, de beauté et de bien est attrapé dans les mailles de la séduction des mots ; succession des sens qui offrent les objets devenus sujets dotés de qualifications et de mouvances verbales. |
Autrement dit, propositions de cheminements alternatifs à l’anxiété ancestrale de l’étant de l’être, conduisant à l’abreuvoir des origines et de ses sources explicatives ; ce terminus où se reposer dans la sérénité de ce qui demeure une présence éternelle. |
Dans cette poursuite, ce qui se cache se terre, se dissimule, nous conduit directement à ce qui est vrai ou le lieu d’une quête enfin rassérénée. |
Mais le constant retour dialectique du questionnement humain transforme ce lieu de sécurité qui promettait d’être le vrai, quand nous nous apercevons qu’il n’est rien et que ce que nous croyions vrai est faux ; ce que nous avons attrapé est précisément ce qui a réussi à nous saisir, comme le poisson leurré. |
En effet, la vérité n’est que croyance, inquiétude, préoccupation d’une quête, survivance d’un mode de raisonner, mais n’est pas la vérité elle-même ; bien que toute vérité se présente sans équivoque, elle se révèle généralement, chausse-trape d’une illusion qui nous fait confondre la croyance en vérité ; ainsi, dans notre quête de sens, dans nos recherches de vérité, de beauté et de bien, nous sommes attirés et finissons dans un leurre qui s’avère être un port, peut-être le dernier, comme l’erreur, l’horreur ou la mort. |
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Traduction à l’espagnol
Notas a « Caer en el Anzuelo »
Es solo en el señuelo que el pez está más agitado, porque es allí donde hay movimiento, color, brillo, similitud o presencia de lo que aparentemente es. Así, el pez atraído por el señuelo termina siendo atrapado por él; como el ser humano en su búsqueda de la verdad, la belleza y el bien queda atrapado en las mallas de la seducción de las palabras; sucesión de significados que ofrecen objetos que se han convertido en sujetos dotados de gestos y movimientos verbales. |
En otras palabras, propuestas de formas alternativas a la ansiedad ancestral sobre el ser, que conducen a la dispersión de los orígenes y sus fuentes explicativas; Este término donde descansar en la serenidad de lo que sigue siendo una presencia eterna. |
Pero el constante retorno dialéctico del interrogatorio humano transforma este lugar de seguridad que prometió ser la verdad, cuando nos damos cuenta de que no es nada y que lo que creíamos que era verdad es falso; lo que atrapamos es precisamente lo que logró atraparnos, como el pez atraído. |
De hecho, la verdad es solo creencia, preocupación, preocupación por una búsqueda, la supervivencia de un modo de razonamiento, pero no es la verdad misma; aunque toda verdad se presenta inequívocamente, generalmente se revela como una trampa para una ilusión que nos hace confundir la creencia en la verdad; así, en nuestra búsqueda de significado, en nuestra búsqueda de la verdad, la belleza y la bondad, nos atrae y nos encontramos en un señuelo que resulta ser un puerto, quizás el último, como error, horror o muerte. |
Une réflexion sur le confinement
La notion de confinement reprend le sens du recueillement, car, dans le contenu du retrait s’élabore une pensée qui peut éclairer les confins dans ses parties les plus obscures et impénétrables ; l’expérience du calme est nécessaire à l’accueil du sujet, elle est précieuse pour acquérir la liberté d’être et expérimenter sa présence. Le confinement donne un nouveau sens, remodèle les limites et dessine la lisière d’une plus grande liberté créatrice. Ce retrait nous situe tous, dans la possibilité d’accéder à une supposée tranquillité ; ce qui ne signifie pas l’obtention du paradis (repos). Nous pouvons expérimenter le fait d’être en communion à la fois avec soi-même, entre nous et dans l’Un. |
Il serait ainsi possible de transformer une expérience d’enfermement en un chemin de liberté et d’élévation. Si nous le voulons, nous pouvons tous rentrer en philosophie (ou de préférence, « en réflexion »), grâce à ce chemin de pensée auquel nous conduit l’actuel confinement collectif/individuel, volontaire/involontaire. Cette introspection nous ouvre les portes d’une perception, d’une méditation qui peut élargir et rendre plus opérationnels et efficaces les contreforts des polémiques actuelles. |
Les limitations forcées, favorisent l’attention et la vigilance et constituent une garde et une quête, une préoccupation soutenue dans le présent de l’être-là constant. La pensée ainsi sollicitée, favorise l’étonnement d’une rencontre inattendue entre l’humain et le divin. C’est un lieu clos de sérénité et silence qui permet aux dieux de nous visiter dans ce site de retraite de l’homme actif. |
L’expérience du confinement favorise la pensée de l’être-là. L’être à l’écart nous permet de nous rapprocher de ces dieux invisibles, qui se tiennent là, quelque part, et qui nous voient. C’est le pressentiment de l’être qui s’opère dans l’expérience du présent qui nous échappe, pour nous mener face à un « autre », où le futur se joue au travers du passé. Sentiment d’être-là, dans la claire visibilité de soi, accueilli dans la fugace présence des dieux lointains, qui nous font signe depuis toute l’étendue visuelle du paysage à l’horizon. Pour certains, ce sont les dieux de l’Olympe, et pour d’autres, peut-être, Dieu-lui-même. Ces divinités de la perception, nous ouvrent à la philosophie et à la poésie ; c’est un voyage, une aventure, une rencontre de cet être-là, à l’horizon de nos limites. |
Puisque penser et poétiser se réalisent au travers les mots, en cet instant, dans ce lieu sans lieu ni temps. Telle est l’éternité des dieux perçus, au-dessus, au-dessous, au loin et au fond de l’abime sans fond. Telle est l’éclosion de la pensée et de la poésie, au sein de l’être-là. Confinement, arrêt, cessation, repos, recueil, rassemblement sur soi, et entière disponibilité de soi-en-soi, génèrent la présence de l’être-là. Les dieux suggèrent qu’il est préférable de se confiner dans un rassemblement poétique de la pensée, et ne pas accepter si facilement, la seule démarche scientifique et la seule pensée calculatrice. C’est pourquoi, ce qui débouche sur l’être qu’est la poésie ; fruit du recueillement, du confinement, du retrait vers-soi, conduira vers un jaillissement de la présence de l’être. Ceci advient au-delà du risque de destruction total qui pourrait justifier un tel confinement, si celui-ci se faisait uniquement dès l’extérieur. |
Car, c’est habiter l’être intérieur, révélateur de notre quête dans l’expérience du recueillement philosophique et poétique. Notre histoire est comme traversée, emportée par les ailes du songe où la poésie devient la quête d’un futur incorporé dans le souvenir du passé. Retrouver en soi, dans sa pensée intérieure, la vision des paysages ouverts autour de l’horizon des devins. N’est-ce pas comme le crépuscule, une simple jonction entre le jour et la nuit, entre la somnolence et l’éveil, le soleil et la lune ? |
Ainsi, le devenir vraiment soi-même c’est l’acte d’insurrection total et de confinement volontaire devant ce qui n’est que social, populaire ou médiatique. C’est accepter d’être, « de-venir » l’ancien être-là qui est depuis toujours, le rééditer une et plusieurs fois si nécessaire. Ne faudrait-t-il pas appeler ceci la clairière de/s Dieu/x ? |
La perception, qui sauvegarde de la perdition, s’opère dans le rassemblement des choses aussi bien présentes qu’absentes. N’est-ce-pas l’attitude du berger au moment d’une éclaircie de mettre à l’abri, de confiner dans l’espace clos d’une prairie ouverte ? N’est-ce-pas en quelques mots que s’opèrent le rassemblement et sélection de la récolte en ces vastes pleines ? Le temps de l’expression d’une parole, c’est le fruit du recueillement, de la méditation, de la contemplation ; c’est l’expérience de l’immensité et de l’étendue des possibles, mais aussi du tri et du partage. C’est un re-poser qui pro-pose. |
C’est dans ce maintenant-ici-même, que la présence de l’être se réalise. Un être capable de songer et dire les confins de la réalité du présent. Il nous dicte le sentier qui nous mène bien au-delà sans nous y perdre, et sans s’approcher, même de très loin, du territoire occulté (préservé) par les dieux. Dire ce qui vient avant que cela n’arrive, constitue une prophétie, ceci nous empêche de modifier le cours des choses, puisque de toutes manières, cela arrivera. La philosophie étant l’avis de cet appel adressé à l’homme, est non pas seulement une affaire de connaissance, de science ou de calcul, mais, rend une claire vision de la juste mesure, de la sérénité et du calme nécessaires, pour saisir cette occasion providentielle d’inactivité, et modifier ses intentions dans une meilleure direction. C’est grâce à la pensée poétique de l’être intérieur, que l’homme contemporain trouvera, peut-être, une autre issue à la situation actuelle de confinement. |
Una reflexión sobre el Confinamiento
La noción de confinamiento retoma el significado de recogimiento, porque, en el contenido del retiro, se elabora un pensamiento que puede iluminar los confines en sus partes más oscuras e impenetrables; La experiencia de la calma es necesaria a la bienvenida del sujeto, es útil para adquirir la libertad de ser y experimentar su presencia. El confinamiento da un nuevo sentido, remodela los límites y dibuja el contorno de una mayor libertad creativa. Este retiro nos coloca a todos en la posibilidad de acceder a una supuesta tranquilidad; lo cual no quiere decir la obtención del paraíso (reposo). Podemos experimentar el hecho de (Ser) estar en comunión, a la vez con nosotros mismos, entre nosotros y en lo Uno. |
Así sería posible de transformar una experiencia de reclusión en un camino de libertad y de elevación. Si lo queremos, todos podemos entrar en filosofía (o mejor « en reflexión« ), gracias a ese camino de pensamiento al que nos conduce el actual confinamiento colectivo/individual, voluntario/involuntario. Esta introspección nos abre las puertas de una percepción, de una meditación que puede ampliar y volver más operativos y eficaces los contrafuertes de las polémicas actuales. |
Las limitaciones forzadas, favorecen la atención y la vigilancia, constituyen una guardia, una búsqueda, una preocupación mantenida en el presente del (Ser) estar-aquí constante. El pensamiento así solicitado, favorece el asombro de un encuentro inesperado entre lo humano y lo divino. Es un sitio cerrado de serenidad y silencio que permite a los dioses de visitarnos en este lugar de retiro del hombre activo. |
La experiencia del confinamiento favorece el pensamiento del estar-aquí. El estar retirados nos permite de aproximarnos de esos dioses invisibles, que se encuentran ahí, en algún lugar, y que nos ven. Es el presentimiento del ser que se realiza en la experiencia del presente que se nos escapa, para llevarnos frente a « otro« , donde el futuro se juega a través del pasado. Sentimiento de (Ser) estar-aquí, en la clara visibilidad de sí mismo, acogido en la fugaz presencia de los dioses lejanos, que nos hacen signo desde toda la extensa visión del paisaje al horizonte. Para algunos, son los dioses del Olimpo, y para otros, quizás, Dios-mismo. Esas divinidades de la percepción nos abren a la filosofía y a la poesía; es un viaje, una aventura, un encuentro de este (Ser) estar-aquí, al horizonte de nuestros límites. |
Dado que pensar y poetizar se realizan a través de las palabras, en este instante, en este lugar sin lugar ni tiempo. Así es la eternidad de los dioses percibidos, arriba, abajo, a lo lejos y al fondo del abismo sin fondo. Tal es el la eclosión del pensamiento y de la poesía en el seno del (Ser) estar-aquí. Confinamiento, detención, cesación, descanso, recogimiento, recolección en uno mismo, y entera disponibilidad de sí-en-sí-mismo, generan la presencia del (Ser) estar-aquí. Los dioses sugieren que es preferible de confinarse en una recolección poética del pensamiento, y no de aceptar tan fácilmente los enfoques científicos y una única forma de pensamiento calculador. Es por esto, que lo que desemboca en el Ser que es la poesía; fruto del recogimiento, del confinamiento, del retiro ver sí mismo, conducirá hacia el surgimiento de la presencia del Ser. Esto sucede más allá del riesgo de destrucción total que podría justificar un tal confinamiento, si éste se hiciera únicamente desde el exterior. |
Puesto, que es habitar el ser interior, revelador de nuestra búsqueda en la experiencia del recogimiento filosófico y poético. Nuestra historia se halla como cruzada y transportada por las alas del sueño donde la poesía se vuelve la búsqueda de un futuro incorporado en el recuerdo del pasado. Encontrar en sí mismo, en su pensamiento interior, la visión de los paisajes alrededor del horizonte de los videntes. ¿No es como el crepúsculo, una simple conexión entre el día y la noche, entre la somnolencia y el despertar, el sol y la luna? |
Así, el devenir sí mismo es el acto de insurrección total y de confinamiento voluntario ante lo que no es más que social, popular o mediático. Es aceptar de ser, « de-venir » el antiguo ser-aquí que Es desde siempre, y reeditarlo una y varias veces si es necesario. ¿No deberíamos denominar esto la claridad en el bosque de /los /Dios/ses? |
La percepción, que salvaguarda de la perdición, actúa en la recolección de las cosas tanto presentes como ausentes. ¿No es la actitud del pastor en el momento de un relámpago, de poner a salvo y confinar en un espacio cerrado del campo? ¿No es en pocas palabras que se operan la recolección y selección de la cosecha en esas vastas llanuras? El tiempo de la expresión de una palabra, es el fruto del recogimiento, de la meditación, de la contemplación; es la experiencia de la inmensidad y de la extensión de posibilidades, pero también, de la clasificación y de la repartición. Es un re-posar que pro-pone. |
Es en este ahora-aquí-mismo, que se realiza la presencia del Ser. Un Ser capaz de pensar y decir los confines de la realidad del presente. Él nos dicta el sendero que nos lleva más-allá sin que nos perdamos, y sin aproximarse, incluso si es desde muy lejos, al territorio ocultado (preservado) por los dioses. Decir lo que viene antes de que llegue, constituye una profecía, lo cual nos impide modificar el curso de las cosas, ya que, de todas maneras, ello sucederá. La filosofía siendo el aviso de esa llamada dirigida al hombre, es no solo un asunto de conocimiento, de ciencia o de cálculo, pero, da una clara visión de la justa medida, de la serenidad y de la calma necesarias, para aprovechar esta ocasión providencial de inactividad, y modificar sus intenciones en una mejor dirección. Es gracias al pensamiento poético del ser interior, que el hombre contemporáneo encontrará, quizás, otra salida a la situación actual de confinamiento. |