Pages d’Arbre

1 Marais – Sonata in – A La Maries-Reinhard Goebel Musica Antiqua Köln

El Amanecer

Amanecer, despertad, porque os-lo digo.
La claridad del día no está aún ahí,
Que la voluntad del poeta despierta las cosas,
Con breves toques en las puertas del Universo.

Despertad, que el sol ha vuelto!
¿Por qué dormir, cuando podemos peinar versos,
Entre líneas de ser y dolores de pena
– y los Oyes – de las cosas?

Noche radiante, resplandor, penumbra,
Con claros destellos de anunciación;
Corales iluminadas en  los picos nevados
De La Imponente, allá en lo alto, perdida

– En la nieve, entre las rocas húmedas,
Y los pastores, blancos de ovejas, tintineando,
Bajando la helada del Alba que habla y dice,
Lo que Llega – en los asuntos de La Cabaña.

¿Cuánto tiempo ha pasado,
Desde la última vez que pasé corriendo,
Con los pies alados, entre las montañas,
Que iban como machos cabríos?

Bajando la ladera e intentando atrapar,
En la casi noche, rayos del amanecer,
Entre burbujas de agua,
Y perfumes de flores muy pequeñas.

Henchido de progenituras,
Y a término: asombro y embeleso: abstracción.
Todo ha llegado, el cuero de la Tierra despierta
El murmullo de las cosas, en concierto sin fin.

2-05 Sibelius – Valse Triste – Op. 44

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[Traduction au français]

L’Aube

Aube, réveillez-vous, car je vous le dis.
La clarté du jour n’est pas encore là,
Que la volonté du poète réveille les choses,
Avec des petits toc tocs aux portes de l’Univers.

Réveillez-vous, que le soleil est de retour !
Pourquoi dormir, si nous pouvons peigner des vers,
Entre lignes d’être et chagrins de peine
– Et les Hey – des choses ?

Nuit radieuse, splendeur, pénombre,
Aux clairs scintillements d’Annonciation
Chorales illuminées dans les pics enneigés
De L’Imposante : Là-bas en haut, perdue

– Dans la neige, parmi les rochers humides,
Et les bergers, blancs de brebis à clochettes,
Glissant la gelée de l’Aube qui parle et dit,
Ce qui arrive – dans les affaires de la cabane.

Combien de temps a passé,
Depuis la dernière fois que j’ai traversée en courant,
Avec les pieds ailés, entre les montagnes,
Qu’allaient comme des bouquetins excités ?

Descendant la colline et essayant d’attraper,
Dans la presque nuit, rayons de l’aube,
Entre bulles d’eau,
Et parfums de très petites fleurs.

Plein de progénitures,
Et à terme : étonnement et ravissement : abstraction.
Tout est venu, le cuir de la Terre réveille
Le bruissement des choses, en concert sans fin.

01 Hartmann (KA) – Concerto Funèbre – Hartmann – Concert Funebre-Symphony4-Chamber Concert

Cœur de Glace

Je t’aimais comme un fil de raison.
Dans le Pôle Boréale, je t’ai vu allumé,
Recouvert de givre, grelottant de froid.
Coeur sans illusion, je te rappelle,
Emmêlé dans des lamentations,
Entre les icebergs glaciaux d’une aube rosée.

Tu es sortie comme le soleil, plein d’amour envers nous,
Comme deux vers Dieu, tremblant, mais sans crainte,
Avec le froid de l’enfer du souffrir, je t’ai vu.
Mort déjà avant de mourir, j’ai pu ainsi te voir.
Revivre parmi la saleté du temps et de l’hiver.

Œillets de l’arc-en-ciel, ouvrez vos bras,
Fermez vos yeux et illuminez la perverse,
Lorsque, arrive cachée dans son manteau lunaire,
Comme la faux.
Ne me laissez pas seul avec elle,
Celle qui tire et m’emporte, là où je suis déjà parti,
De pur caprice, avant qu’elle arrive.

Je crois qu’il est trop tôt,
Mais je guette attentif l’arrivée des chiens émeutés,
Qui arrivent sur les talons et les lanières de cuir de ma monture.
Pauvre lapin malheureux et désillusionné,
Sur les icebergs glissants,
Et la douceur de l’eau tendre en froide,
Liaisons aux délicates mansuétudes organiques,
Vient le jour hébergé entre l’aube et le crépuscule,
Comme le soleil même d’autrefois et pour après,
Quand tu ne seras plus là.

Dans notre cœur de froid, on gèlera.
Entre les bras de pierre,
Et sur les blancs champs de glace,
Et des glaces recouvertes de blanc,
Comme un signe écrit dans le néant,
Nous patinâmes les siècles du temps dans l’oubli de l’instant.

Yeux de vautour, mâchoires de chien, tu t’es repu de sang,
Quand n’était pas encore arrivé le rasoir du temps,
Coupant les fleurs de givre,
Entre tombes de glace et croix de roses,
Dans la nuit et le matin de Plus jamais.

Comme la pulsation dans le stéthoscope de la main,
Vient le coeur en gémissant entre les larmes de glace,
Perles de culture et moules mortes,
Pour te dire que je ne t’ai pas suffisamment aimé,
Comme aujourd’hui je t’aime.

Amour sans cœur et cœur de glace,
Tout givré et tellement froid,
Entre lumières géantes et chaleurs de l’enfer,
Des mille diables de l’oubli,
Et, que sans attendre, je t’aime, mais sans savoir comment.

Comme les yeux de grenouille dans les eaux de glace du lac,
Ils te voient frissonner, comme un fragile squelette d’os,
Recouvert d’épaisses simagrées, soleils de citrouilles,
Entre les cieux fumés et les nuages ​​de glace du midi.

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[Traduction à l’espagnol]

24 Froberger – Lamento En Ut Majeur – Pour passer la Melancolie Andreas Staier

Corazón de Hielo

Te quise como un hilo de razón.
En el Polo boreal, te vi encendido,
Cubierto de escarchas, temblando de frío.
Corazón sin ilusión, te recuerdo,
Entreverado entre lamentos,
Entre los témpanos glaciales de un amanecer rosado.

Saliste como el sol, lleno de amor hacia mí y hacia ti,
Como dos hacia Dios, temblando, pero sin temor,
Con el frío del infierno del sufrir, te vi.
Ya muerto antes de morir, pude así verte
Revivir entre la mugre del tiempo y del invierno.

Ojales del arcoíris, abran sus brazos,
Cierren sus ojos e iluminen la perversa,
Cuando, llegue escondida en su manto lunar,
Como guadaña.
No me dejen solo con ella,
La que tira y me lleva a donde ya me fui,
De puro capricho, antes de que llegue.

Creo que es muy temprano,
Pero vigilo atento la llegada de los perros jauríos,
Que vienen pisando los tientos de mi cabalgadura.
Pobre conejo desgraciado y desahuciado,
Por los témpanos resbalosos,
Y la blandura del agua tierna en fría,
Enlaces de tiernas mansedumbres orgánicas,
Llega el día albergado entre la aurora y el anochecer,
Como el sol mismo de otra vez y para después,
Cuando ya no estés.

En nuestro corazón de frio, nos congelaremos.
Entre los brazos de piedra,
Y encima de los campos blancos de hielo ,
Y de los hielos cubiertos de blanco,
Como un signo escrito en la nada,
Patinamos los siglos del tiempo en el olvido del instante.

Ojos de buitre, fauces de perro, te saciaste de sangre,
Cuando aún no había llegado la navaja del tiempo,
Cortando flores heladas,
Entre tumbas de hielo y cruces de rosas,
En la noche y la mañana de Nunca más.

Como el pulso en el estetoscopio de la mano,
Viene el corazón gimiendo entre lágrimas de hielo,
Perlas de cultivo y mejillones muertos,
Para decirte que no te he querido tanto,
Como hoy te quiero.

Amor sin corazón y corazón de hielo,
Todo escarchado y tan frío,
Entre luces gigantes y calores del infierno,
De los mil diablos del olvido,
Y que sin esperar, te quiero, pero sin saber cómo.

Como ojos de rana entre las aguas de hielo del lago,
Te miran tiritar, como un flojo esqueleto de huesos,
Cubierto de espesos aspavientos, soles de calabazas,
Entre cielos ahumados y nubes de helado del mediodía.

13 Il scolaro-Intrada-Venezia Stravagantissima-Skip Sempe-Capriccio Stravagante

« Comment veux-tu que je le dise ?


Dans une autre langue ?

–       Ce n’est pas que je le veuille ou que je ne le veuille pas.
… Là n’est pas la question.
Savoir dans quelle langue le dire …
 


De toutes façons, que cela soit dit dans n’importe quelle langue, ça sera toujours pareil …
–       Sentiments, amour, famille, souvenirs, vieillesse, enfance … 
–       Lettres et cadeaux ; voyages, distances et pays … 
–       Des yeux, des peaux, des langues et des cœurs … 
–       Des joies, des rires, des larmes et le teint du visage en feu … 
–       L’émotion dans les prunelles des yeux radiants, illuminés … 
 


Les mots réunis dans la gorge, les mots du ventre et ceux du cœur …
Mots qui ne peuvent pas sortir tous ensemble, ni sortir un par un, sans la crainte de laisser un autre dans ce besoin de se donner la main et de s’embrasser …
 


–       Oui, qui ne peuvent sortir que comme des soldats alignés ou en ronde, comme des enfants, comme des jeunes filles au cours d’un bal …
Dans la danse des mots, dans l’ébriété des sentiments; hors de la vieille raison, toujours prête à nous égarer, en nous signalant du doigt …
 


–       Ce qui avait déjà été ou ce qui n’était pas encore, finirait par nous montrer la langue, nous signifiant ainsi que nous nous étions trompés …
–       Quand nous confiant à la froide raison ou bien que toujours … 
Les sentiments chantassent encore en pleurant, les épines du regret et les perles de la joie …
 
Oui, voilà cette raison de vivre et d’être … »

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[Traduction à l’espagnol]

« ¿Cómo quieres que lo diga?


¿En otra lengua?
 
– No es que lo quiera o que no lo quiera.
… Ese no es el asunto.
Saber en qué idioma decirlo…
 


De todos modos, aunque se diga en cualquier lengua, siempre será lo mismo…
 – Sentimientos, amor, familia, recuerdos, vejez, infancia…
 – Cartas y regalos;  viajes, distancias y países…
 – Ojos, pieles, lenguas y corazones…
 – Alegrías, risas, lágrimas y la tez de la cara ardiente…
 – La emoción en las pupilas de los ojos radiantes e iluminados…
 


Las palabras reunidas en la garganta, las palabras del vientre y las del corazón …
Palabras que no pueden salir juntas, ni salir una por una, sin temor a dejar a otra en esa necesidad de unir las manos y besarse…
 


 – Sí, que solo pueden salir como soldados alineado o en ronda, como los niños, como las señoritas durante un baile …
 En la danza de las palabras, en la ebriedad de los sentimientos; fuera de la vieja razón, siempre dispuesta a desviarnos, señalándonos con el dedo…
 


 – Lo que ya había sido o lo que aún no era, terminaría por sacarnos la lengua, dándonos así a entender que nos habíamos equivocado…
 – Cuando confiando en la fría razón o aunque todavía…
Los sentimientos cantaran aún llorando, las espinas del arrepentimiento y las perlas de la alegría …
 
Sí, he ahí la razón de vivir y de ser… »
 

El Guardián


Desde siempre, representa el reproche,
De su rostro serio y fiel,
El Guardián de tu locura de Amor,
Que vuelve estropeado y temblando a su jaula.
 
Quizás sea demasiado tarde para Ella,
Por eso regresa antes del  fin,
Para cambiarse en El Guardián del Corazón.
 
Entonces, tú serás de nuevo Ella, cuando el placer
Que te procura su reproche, sea más débil
 Que el amor sentido, en tiernas migas reducido.
 
Y dignarás, finalmente, trocar para reconquistar,
El reproche que tú le has robado y ocultado,
En la sumisión de su aceptación engañosa,
Para esconderle el Amor para siempre.

_________________
 [Traduction au français]

Le Gardien


Depuis toujours, représente le reproche, 
De son visage sérieux et fidèle,
Le Gardien de ta folie d’Amour,
Qui retourne estropié et tremblant à sa cage.
 
Il est possible qui soit trop tard pour Elle,
C’est pour cela qui retourne avant la fin,
Pour se changer dans le Gardien du Cœur.
 
Alors, tu seras à nouveau Elle, quand le plaisir
Qui te procure ton reproche, soit plus faible
Que l’Amour senti, en tendres miettes réduit.

Como el niño recién nacido


En ese rio en tinieblas, se halló;
Mas hundido que ahogado,
Mas estropeado que salvado,
Mas abandonado que alabado;
Y entonces, se dijo « Ese es el bien ».
 
Alcanzó las más altas cimas de la noche;
Y del amor lujurioso se avergonzó;
Y del corazón y del mirar impenitente
Se arrepintió; como del miedo al qué dirán,
Que su firme convicción sobrellevó.
 
Oyendo las acusaciones por todas partes,
Sintió el extravío en el cual entraba,
Y compungido y triste, se confesó.
Se arrepintió con esperanza estoica y vana,
Y entonces se jugó el todo por el todo.
 
Cortó el cauce fluvial de las penas,
Atravesó el sendero nadando, medio ahogado,
Y a tiempo, se halló enmudecido, sentado riendo
Y llorando, sin poder creer que lo creía apagado,
En ascuas, hirviendo y tan encendido estaba.
 
Todo callado, tan fresco y sereno,
Como el niño del amanecer radiante,
Sintiendo el momento pasado de todo,
Viejo regresó entonces y recomenzó.
¿Quien, sino el niño recién nacido?
 
_________________
 
[Traduction au français]

Comme l’enfant qui vient de naître


Dans ce fleuve en ténèbres, il s’est retrouvé ;
Plus englouti que noyé,
Plus cassé que sauvé,
Plus abandonné que loué ;
Et alors, il s’est dit « C’est cela le bien ».
 
Il atteint les plus hauts sommets de la nuit
Et de l’amour luxurieux il a eu honte ;
Et du cœur et du regard impénitent
Il s’est repenti ; comme la peur du commérage,
Que sa ferme conviction surmontât.
 
Entendant les accusations de partout,
Il sentit l’égarement dans lequel il rentrait,
Et contrit et triste, il s’est confessé.
Se repentant avec espérance stoïque et vaine,
Et alors il s’est joué le tout pour le tout.
 
Il coupa la voie fluviale de ses peines,
Traversa le sentier en nageant, mi-noyé,
Et à temps, se trouve comme muet, assis en riant
Et en pleurant, sans croire que ce qui croyait éteint,
En braise, ardente et très allumée se trouvait.
 
Tout en calme, si frais et serein,
Comme l’enfant de l’aube radiante,
Sentant le moment passé de tout,
Vieux retourna alors et recommença.
Qui, sinon l’enfant qui vient de naître ?

El carcelero


¿Encerrado en esa cárcel de infortunio
De que te sirve escalar el cielo, carcelero,
Si es tan alta la torre como el sufrimiento, prisionero?
 
¿De qué te sirve tanto equilibrio y tan alta arquitectura,
Si el liquen y la hiedra oscurecen ya los muros
De los rosados miembros de tu cuerpo?
 
¿No es ello una prisión, carcelero,
Pues has quedado prisionero, si emparedado
Quedaste dentro, una vez la obra terminada?
 
Te queda mirar hacia arriba para ver la noche oscura.
Aprender de las estrellas que giran libres y pesé a ti,
Obedecen a todo, aprisionado carcelero de tu conciencia.
 
_________________
 [Traduction au français]

 

Le Geôlier


Enfermé dans cette prison d‘infortune
A quoi ça te sert d’escalader le ciel, geôlier,
Si est si haute la tour comme la souffrance, prisonnière ?
 
A quoi ça te sert tant d’équilibre et si haute architecture,
Si le lichen et le lierre obscurcissent déjà les murs
 Des rosés membres de ton corps ?
 
Ce n’est pas cela une prison, geôlier,
Puisque tu es resté prisonnier, si emmuré
Tu es resté dedans, une fois l’œuvre achevée ?
 
Il te reste à regarder vers le haut pour voir la nuit obscure.
Apprendre des étoiles qui tournent libres et malgré toi,
Obéissent à tout, emprisonné geôlier de ta conscience.
 
 

La Jaula


Te perdonan y quedas libre.
Te han castigado
por lo que te faltaba teniendo.
Te han abandonado y quedas solo.
 
Te insertas en el hilo,
Como perla del collar de penitencias,
Sin lamento ni alegría.
 
Abriendo la jaula,
Para que Ella entre
Y Tú, te vayas
 
Tu debes quedar sin ella,
Aquí donde tú estabas,
Mientras Ella faltaba.
 
Ella perdonada y tú castigado.
Sigues sus huellas,
Luego que Ella se ha volado,
Ella liberada y tú condenado.

 
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[Traduction en français]

10 Giazotto – Adagio In G Minor – Form-Musica Barocca – Il Giardino Armonico

La Cage


Ils te pardonnent et tu restes libre.
Ils te punissent
pour ce qui te manquait en l’ayant.
Ils t’ont abandonné et tu restes seul.
 
Tu t’insères dans le fil,
Comme perle du collier des pénitences,
Sans regret ni joie.
 
Ouvrant la cage,
Pour qu’Elle rentre
Et Toi, tu t’en ailles.
 
Tu dois rester sans elle,
Ici où tu étais,
Pendant qu’Elle manquait.
 
Elle pardonnée et toi châtié.
Tu suis ses traces,
Après qu’Elle s’est envolée,
Elle libérée et toi condamné.
 

17 Reinken_ Hortus Musicus #1 In A-Buxtehude-La Reveuse-Sonates-Reinken-Hortus Musicus

Tomber dans l’hameçon


A l’extrême opposé de ta canne,
Tu te trouves, pêcheur,
Piégé par l’hameçon.
Tel un poisson leurré,
Tu te trouves, pêcheur, pêché.
 
Qui soutient la canne,
Si tu est appâtée
Dans le poisson que tu as pêché ?
C’est le poisson qui la tient.
 
Dans l’hameçon, tu es piégé,
Et tel que le ver,
Dans la  bouche tu disparais
Comme dans celle du poisson péché.
 
Attiré par le leurre,
Piégé par le fil de soie ;
À l’extrême de ta canne,
Tu finis transpercé d’un crochet.
 
Ainsi, pêcheur,
Dans l’hameçon, cloué,
Tu n’appâteras plus.
Et tu seras, du poisson pêché.

* (Consulter les Notes de ce Site)

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Traduction à l’espagnol

05 Anon – Las Vacas-Canto a mi caballero Capriccio Stravagante Skip Sempe

Caer en el anzuelo


Al otro lado de tu caña,
 Te encuentras, tú, pescador,
 Atrapado por el anzuelo.
 Como un pescado tentado,
 Así estás, pescador, pescado.
 
 ¿Quien sostiene la caña,
 Si te encuentras  cebado
 En el pez que has pescado?
 Es el pez que la tiene.
 
 En el anzuelo, haz caído,
 Y como el gusano,
 En la boca desapareces,
 Como en la del  pez pescado.
 
 Atraído por el señuelo
 Atrapado por el hilo de seda;
 Al extremo de tu caña,
 Tú terminas en un  garfio.
 
 Entonces, pescador,
 En el gancho, clavado,
 Ya no cebarás más.
 Y tú serás, pez pescado.

* (Consultar las Notas de este Sitio)

07 Narváez – Paseábase El Rey Moro-Canto a mi caballero Capriccio Stravagante Skip Sempe

La Ronda


 « Invocación : canción infantil y plegaria a la naturaleza) »
 
Al ruedo, al ruedo, al ruedo.
Todos los sentimientos, al ruedo.
Al ruedo, al ruedo, al ruedo.
Picardías y escarmientos de volver.
La blanca nieve de la hipocresía,
El vil y vano poderío, Al ruedo.
Al ruedo, el niño del demonio,
La princesa encantada del jardín.
Al juego, los pastores ausentes,
El ruiseñor y el jilguero, a bailar.
Al fuego, con el corazón en duelo,
Ahora, ya mismo, vengan al suelo.
El espíritu que no nombras,
Si de Él no sabes, canta Al ruedo.
La pasión insana se va de la ronda,
Del centro del círculo del ruedo.
El reír de perlas de primavera,
Maizales y locura, Al ruedo.
Yo ruego al rogar de un fuego,
Al ruedo, todos Al ruedo.
Al ruedo que gira tornando,
La rueca rota, rueda que retorna.
Ruego solo en el ruedo.
Y así rogando, vamos al fuego.
Vamos todos alrededor del eje,
Rodeando y circulando lejos.
Y con pensamientos ardientes.
En la ronda, cantando Al ruedo.
 
_________________
 [Traduction au français]

07 Buxtehude – Trio Sonata In G, BuxW-Buxtehude-La Reveuse-Sonates-Reinken-Hortus Musicus

La Ronde


« Invocation : chanson enfantine et prière à la nature) »
 
Tournons, tournons, tournons.
Tous les sentiments, autour.
Autour, autour, autour,
Espiègleries et punitions de retourner.
La blanche neige de l’hypocrisie,
L’ignoble et vaine puissance, autour.
Tournons, l’enfant du démon,
La princesse enchantée du jardin.
Au jeu, les bergers absents,
Le rossignol et le chardonneret, à danser.
Au feu, avec le coeur en deuil,
Maintenant, tout de suite, venez au sol.
L’esprit que tu ne nommes pas,
Si de Lui tu ne sais pas, chante autour.
La passion malsaine s’en va de la ronde,
Du centre du cercle de La ronde.
Le rire de perles de printemps,
Champs de maïs et folie, à La ronde.
Je prie au pier d’un feu,
 À La ronde, tous à La ronde.
A la ronde qui tourne en s’enroulant,
Le rouet tourne, roule que retourne.
Je prie seul dans La ronde.
Et ainsi priant, allons au feu.
Allons tous autour de l’axe,
Entourant et circulant loin.
Et avec les pensées ardentes,
Dans le cercle, en chantant A la ronde.
 
07 Deus noster refugium, S 54 (1699)-De Lalande_ Grands Motets (Gester_ Opus-Martin Gester_ Le Parlement De Musique

Le Carrousel



Tu es le centre à partir duquel
Tu regardes autour de toi,
Et seuls les petits Chevaux passent.    
 
Toute ta vie étendue,
Ce n’est qu’un retour,
Un tour de Manège.
 
Ainsi tu vois les petits Chevaux,
Et ainsi ils te voient passer,
Comme aux autres,
À l’intérieur du Carrousel.
 
Regarde comment tu dors,
Et le Carrousel tourne
Avec toi sans que tu te vois,
En dormant dedans
 
Carrousel des rêves,
Qui nous apportes le souvenir,
De ce corps oublié,
Que plus tard tu perdras.
 
Seul dans sa cage,
L’oiseau peut voir,
Les Chevaux de Carrousel
Tournant au dedans.
 
Par la fenêtre du Carrousel,
Le paysage défile en tournant,
Et ses petits Chevaux galopant.
 
Comme les Chevaux d’un Carrousel,
Le temps tourne dans l’espace,
Et tu te trouves là en train de regarder. 
 
Cette cage est un Carrousel,
Au centre un oiseau chante,
Et ces Chevaux tournent autour.
 
Tous les jours de ta vie,
Se trouvent dans une cage,
Et tournent dans un Carrousel.
 
Au centre du Carrousel il y a le soleil
Et au milieu du soleil se trouve l’enfant,
Monté à Cheval comme un tournesol.
 
Bien que la musique soit arrêtée,
Et que le carrousel se trouve vide,
La Roue avec ses Chevaux tourne encore.
 
Une seule route, comme une Roue,
Pour retourner par où nous sommes allés,
Et cheminer par où nous retournerons,
Comme à partir du centre d’un Carrousel.
 
Les enfants montent au Carrousel,
Ils tournoient et veulent plus.
C’est un plaisir de La Vie.
Mais même s’ils tournent beaucoup,
Un jour les Chevaux s’arrêteront.

Quand tu iras dans le manège,
Reste dehors à regarder,
Et tu te verras au centre,
En te mirant  comment tu réfléchis,
Avec les chevaux qui passent
Avec toi dehors, en te mirant
Au centre, en observant
Ce paysage si lointain…
 
En s’en allant dans ce tour de Carrousel,
Croit-il qu’il reviendra en étant le même,
Mais au retour, constate que ce n’est plus lui.
Que le même, ne pourra plus aller ni retourner.
 
En jouant avec sa montre,
A l’intérieur du Carrousel,
Le garçon ignore maintenant,
que le temps de jouer,
Est en train de s’achever.

Depuis son nid ; le oiseau trace
la circonférence de la cage.
Est centre et retour de carrousel.
 
Les aiguilles de la montre
Continuent à tourner,
Et les douze petits chevaux
Reviennent en galopant.
 
Voyant passer les chevaux
Attachés au carrousel,
Souviens-toi qu’avant ;
Tu les avais vus passer
Galopant dans la plaine.

Ces enfants à cheval,
Sont reliés à ton centre,
Comme roue de tournesols.
 
Le vent tourbillonne
Au centre du carrousel ;
Chevaux de bois en feu,
Dispersent ses cendres au loin.
 
À travers la fenêtre,
L’oiseau voit passer,
Les chevaux qui retournent
De la cage du carrousel.
 
Ne te souviens pas d’eux?
Écoute attentivement…
Les chevaux du carrousel,
Courent, encore, pour toi.
 
En galopant à cheval,
Souviens-toi des gens,
Autour du carrousel ;
Et tu verras les enfants,
Tels des petits chevaux.
 
Chevaux d’un Manège,
Tournant accrochés
A l’essieu de la fille ;
Laquelle vient agrippée
A l’essieu des cheveux.
 
Tu t’es assis à la porte de ta maison
Et là tu attends un tour de carrousel.
 
Les montagnes roulant
À travers les champs ;
 Et du centre du carrousel,
Un aigle qui s’envole.
 
C’est vrai ce que dissent les vieux…
Que les gitans t’auraient volé,  
Et échangé dans le Carrousel ?
 
Comme dans un tour de bobine,
 D’une fois et pour toujours,
Les yeux du paysage, regardant
Enfermés, restent en pleurant,
Comme un oiseau dans une cage.
 
Le dernier cheval suit au premier,
Mais seulement en inversant la rotation,
Le premier pourra suivre le dernier.
 
Tu ne fais que les voir passer
Les petits chevaux du carrousel.
Tu ne sais qu’eux aussi,
Te voient passer tournant dedans.

13 Anon_ La Cara Cosa-Canto a mi caballero Capriccio Stravagante Skip Sempe

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[Traduction à l’espagnol]

El Carrusel



Eres el centro desde el cual
Miras alrededor tuyo,
Y solo los Caballitos pasan.
 
Toda tu vida extendida,
Es solo un Retorno,
Una vuelta de Carrusel.
 
Así ves a los caballitos,
Y así te ven pasar,
Como a los otros,
Dentro del Tiovivo.
 
Mira como duermes,
Y el Carrusel da vueltas
Contigo que no te ves,
Durmiendo dentro.
 
Carrusel de los sueños,
Que nos traes el recuerdo,
De ese cuerpo olvidado,
Que más tarde perderás.
 
Solo en su jaula,
El pájaro puede ver,
Los Caballos de Calesita
Girando adentro.
 
Por la ventana de la Calesita,
Pasa el paisaje girando,
Y sus Caballitos galopando.
 
Como los Caballos de un Carrusel,
El tiempo gira en el espacio,
Y tú te encuentras ahí mirando.
 
Esta jaula es una Calesita,
En el centro un pájaro canta,
Y esos Caballos giran alrededor.
 
Todos los días de tu vida,
Están dentro de una jaula,
Y giran en un Carrusel.
 
En el centro de la Calesita está el sol,
Y en el medio del sol está el niño,
Montado a Caballo como un girasol.
 
Aunque se haya detenido la música,
Y que el Carrusel se encuentre vacio,
La Rueda con sus caballos sigue girando.
 
Una única ruta, como una Rueda,
Para regresar por donde fuimos,
E ir caminando por donde volveremos,
Como desde el centro de una Calesita.
 
Los niños suben al Carrusel,
Dan vueltas y quieren más.
Es un placer de La Vida.
Pero aunque giren mucho,
Un día los Caballos se detendrán.

Cuando vayas en el tiovivo,
Quédate afuera mirando,
Y te verás en el centro,
Mirándote como te reflejas,
Con los caballitos pasando
Contigo  afuera, viéndote
En el centro, observando
Ese paisaje tan lejano…
 
Al irse en esta vuelta de Calesita,
El cree que regresará siendo el mismo,
Pero al volver, constata que no es más él,
Que el mismo, ya no podrá más ir ni volver.
 
Jugando con su reloj
Dentro del Carrusel,
El niño ignora ahora,
que el tiempo de jugar
Ya se está acabando.

Desde su nido; el pájaro traza
La circunferencia de la jaula.
Es centro y retorno de calesita.
 
Las agujas del reloj
Siguen girando,
Y los doce caballitos
Vuelven galopando.
 
Viendo pasar los caballos
Atados al carrusel,
Recuerda que antes
Los habías visto pasar,
Galopando en la llanura.

Esos niños a caballo,
Están ligados a tu centro,
Como rueda de girasoles.
 
El viento gira en remolino
En el centro del carrusel;
Caballos de madera incendiados,
Esparcen sus cenizas a lo lejos.
 
A través la ventana,
El pájaro ve pasar,
Los caballos que vuelven
De la jaula del carrusel.
 
¿No los recuerdas?
Escucha atentamente…
Los caballos del carrusel,
Corren, otra vez, para ti.
 
Galopando a caballo,
Recuerda a la gente,
En torno al Carrusel;
Y verás a los niños,
Como caballitos.
 
Caballos de una Calesita,
Girando aferrados
Al eje de la niña;
La cual gira aferrada
Al eje de los cabellos.
 
Te has sentado a la puerta de tu casa
Y ahí esperas una vuelta de carrusel.
 
Las montañas rodando
A través de los campos;
Y del centro del carrusel,
Un águila sale volando.
 
¿Es cierto lo que dicen los viejos…
Que los gitanos te habrían robado,
Y cambiado en el Carrusel?
 
Como en un torno de carretel,
De una vez y para siempre,
Los ojos del paisaje, mirando
Encerrados, quedan llorando,
Como un pájaro en una jaula.
 
El último caballito sigue al primero,
Pero solo invirtiendo la rotación,
El primero podrá seguir al último.
 
No haces más que ver pasar
Los caballitos del carrusel.
No sabes que ellos también,
Te ven pasar girando dentro.

15 Suite du premier ton, pour orgue – De Lalande – Grands Motets (Gester_ Opus-Martin Gester_ Le Parlement De Musique

L’Instant du Thé


Supporte-toi et sers du thé.
 
Mystère des feuilles sèches,
Révélé dans la tasse de thé.
 
Marcheur,
Arrête-toi et boit du thé.
 
Le thé que tu laisses dans ta tasse,
Jamais plus tu ne boiras.
 
Bois-du-thé et endors-toi,
Réveille-toi et bois du thé.
 
En sacrifiant ses feuilles,
Le thé offre son âme.
 
Veux-tu connaître l’histoire? 
Sers-toi une tasse de thé. 
 
La tasse est pour les assoiffés de thé
Ce que l’assiette pour l’affamé de soupe. 
 
Contente à la théière et à ta tasse,
Contente ton palais et contente le thé.
 
Tu t’inquiètes, impatient,
T’ayant oublié toi, le thé.
 
Offre sublime du thé:
Te donner sa saveur
Et non pas son corps.
 
Je te demande, sers et boit du thé.
Que seulement quand tu l’as bu,
Son goût te donne du savoir.
 
Beaucoup de lèvres se posèrent
Sur le rebord de la tasse de thé,
Mais c’est la mouche qui l’a bu.
 
Si tu es de l’eau,
Et je suis du feu,
Faisons du thé.
 
Quand tu seras dans le désert,
Tu changeras le mirage de la source,
Contre une simple tasse de thé.
 
Comme les branches des arbres
Se mouvant avec le vent,
Les feuilles de thé sont émues,
Avec l’eau bouillante. 
 
Ce que la langue est au palais,
Le silence l’est à propos du thé:
Une saveur de soi-même.
 
Le thé servi dans sa cage,
C’est le chant de l’oiseau
Mais bu, c’est déjà son envol.
 
Où s’est imprégné ce souvenir,
Cet arôme du thé ?
Dans des feuilles jaunes,
Dans des lèvres fanées.
 
Mets l’anse
Du côté de ta main,
Et prends la tasse,
Sans oublier ľ’anse
Ni la main ni le thé.
 
Tu n’as pas encore bu,
Mais la saveur me rappelle,
Ce que tu m’avais dit :
Sers-toi du thé…
 
Marcheur sans tasse,
Mais avec une anse à la main,
Veux-tu le thé du chemin ?
Alors, sers-le dans tes chaussures.

Boit le thé de tes mots,
Jusqu’à rendre muette ta tasse,
Ennuyer et sécher ta bouche,
Sans rien à dire ni à écouter.

Laissez-le infuser,
           Et tu boiras le thé
                      Sans ses feuilles.
Boit le thé,
             Et tu verras reposer
                     Les feuilles sans le thé.
 
La tasse se casse par l’anse,
Le voyageur se noie de soif.
Quoi ? Il ne reste plus de thé ?
Alors va, et jette-toi à l’eau.
 
Le thé qui reste dans la tasse,
Ne le regrette pas, et laisse-le,
Il est froid, il n’est pas pour toi.
 
En portant la tasse de thé à la bouche;
Elle voit des vagues et des reflets dorés.
Ce sont des larmes aux yeux qui pleurent.
 
Parmi les feuilles des arbres,
Le vent apporte quelque chose.
Est-ce la vérité qui t’amène?
Ecoute sagement, bois du thé.

En étant un voyageur,
Et en ayant parti,
Je thé attendais.
Toi, sans rien dire,
Et moi, thé cherchant.
Ai cru être perdu,
Ne thé trouvant pas,
M’ai mis, à boire thé.
 
Cette tasse vide…
Sers du thé, utilise-la…
Mais, vide-la…
 
Par une branche de thé,
Dans une tasse dorée,
Boit l’oiseau et vole,
Vers la fenêtre bleue.
 
Sa forme révèle,
La feuille de thé.
Á qui veille
Seul en buvant,
En t’attendant thé…

*L’instant demeure à jamais, et pourtant, il n’a pas l’air du temps. C’est la particule minimale de l’Être-là, sans mémoire et sans projet. Un temps extatique où s’illumine le néant avec la présence de l’Être. Un temps sans temps et un de-temps-en-temps plutôt rare. Instant ? Et pourquoi ne pas dire plutôt Eclair ? Ce qui se présente spontanément et soudainement, cet Etant-Là ; Unité de l’Etre dans le temps : l’Un-Stan,  la création de ce qui est instance et insistance d’un présent-là qui éclaire les hommes autant que les divinités. L’entre-temps de l’éclaircie-là, où il n’y a plus de temps ni d’un coté ni de l’autre, entre-deux de l’Un, car l’éclair c’est l’Etre lui-même.

11 VII Suonate à doi […] da Dieter-Dietrich Buxtehude-Ciaccona-Il mondo che gira

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[Traduction à l’espagnol]

El Instante del Té


Sopórtate y sirve-té. 
 
Misterio de las hojas secas,
Revelado en la taza de té. 
 
Caminante,
Detente y bebe-té. 
 
El té que dejas en tu taza,
Nunca más tú beberás.
 
Bebe-té y duerme-té,
Despierta-té y bebe-té. 
 
Sacrificando sus hojas,
 El té ofrece su alma.
 
¿Quieres conocer la historia?
Sirve-te una taza de té.
 
La tasa es para los sedientos de té
Lo que el plato para el hambriento de sopa.
 
Contenta a la tetera y a tu taza,
Contenta a tu paladar y contenta-té.
 
Tú te inquietas, impaciente,
Habiendo olvidado-té.
 
Sublime oferta del té:
Darte su sabor
Y no su cuerpo. 
 
Te pido sirve y bebe té. 
Que solo cuando lo has bebido,
Su sabor té da conocimiento. 
 
Muchos labios se posaron
En el reborde de la taza de té,
Pero fue la mosca que lo bebió. 
 
Si tú eres el agua,
Y yo soy el fuego,
Preparemos el té.
 
Cuando estés en el desierto,
Cambiarás el espejismo de la fuente,
Contra una simple taza de té. 
 
Como las ramas de los árboles
Moviéndose con  el viento,
Las hojas de té se conmueven,
Con el agua hirviendo.
 
Lo que la lengua es al paladar,
El silencio lo es al té:
Un sabor de sí mismo.
 
El té servido en su jaula,
Es el canto del pájaro,
Pero bebido, es ya su vuelo. 
 
¿Dónde se impregnó ese recuerdo,
Ese aroma del té? 
En las hojas amarillas,
En los labios marchitos. 
 
Pon el asa
Del lado de tu mano,
Y toma la tasa,
Sin olvidar el asa
Ni la mano ni el té.
 
Tú no as aún bebido,
Pero el sabor me recuerda,
Lo que tú me habías dicho:
Sírvete del té…
 
¿Caminante sin taza,
Pero con un asa en la mano,
Quieres el té del camino? 
Entonces, sirve té en tus zapatos. 

Bebe el té de tus palabras,
Hasta enmudecer tú taza,
Aburrir y secar tú boca,
Sin nada para decir ni oír.

Déjale reposar,
       Y beberás el té
                Sin sus hojas.
Bebe-té,
       Y verás reposar
             Las hojas sin el té.
 
La taza se rompe por el asa,
El viajero se ahoga de sed.
¿Qué? ¿No queda más té?
Entonces va, y tírate al agua.
 
El té que quede en la taza,
No te arrepientas, y déjalo,
Ya está frío y no es para ti.
 
Levando la taza de té a la boca;
Ella ve ondas y reflejos dorados.
Son lágrimas de ojos llorando. 
 
Entre las hojas de los árboles,
El rumor del viento, algo trae.
¿Es la verdad que te trae? 
Oye sabiamente, y bebe-té.

Siendo un viajero,
Y habiéndome ido,
Estuve esperando .
Tú, sin decir nada,
Y yo, buscando .
Creí estar perdido,
No encontrando té,
Me hallé, bebiendo .
 
Esta taza vacía…
Sirve té, úsala…
Pero, vacíala…
 
Por una rama de té,
En una taza dorada,
Bebe el pájaro y vuela,
Hacia la ventana azul.
 
Su forma revela,
La hoja de té.
A quien vela,
Solo bebiendo,
Esperando té…

18 Reinken_ Hortus Musicus #1 In A – Buxtehude-La Reveuse-Sonates-Reinken-Hortus Musicus

*El instante permanece para siempre y, sin embargo, se parece muy poco al tiempo. Es la partícula mínima del Ser-Aquí, sin memoria y sin proyecto. Un tiempo extático en el que se ilumina la nada con la presencia del Ser. Un tiempo sin tiempo, y un de-tiempo-en-tiempo más bien raro. ¿Instante? ¿Y por qué no decir más bien Relámpago? Lo que se presenta espontáneamente y súbitamente, éste Siendo-Aquí; Unidad del Ser en el tiempo: el Un-Stan, la creación de lo que es instancia e insistencia de un Presente-aquí que ilumina tanto a los hombres como a las divinidades. El entre-tiempo de la claridad-aquí, donde no hay más tiempo ni de un lado ni del otro, entre-dos del Uno, puesto que el relámpago es el Ser mismo.