Etudes

Flâneries de la pensée : péripatétisme

Le Poème de Parménide

***Traduction française de Paul Tannery : Pour l’histoire de la science hellène, de Thalès à Empédocle (1887).

 
Il commence en nous disant :

 « la route de la Divinité […] c’est la route que je suis »,

Puis, nous raconte comme La Déesse le reçoit avec bienveillance, lui prend sa main droite, pour lui signaler la bonne voie à l’intelligence :

« l’être est, le non-être n’est pas, chemin de la certitude, qui accompagne la vérité »
 
     
 
***Mais elle dit que la mauvaise voie serait d’affirmer que : « l’être n’est pas : et que le non-être est forcément, chemin de la certitude, qui accompagne la vérité », car il ne faut nullement se laisser séduire par cette affirmation, puisque « Je ne peux avoir connaissance de ce qui n’est pas car le pensé et l’être sont une même chose » ; et ajoute que peu importe par où commencer « car en tout cas, je reviendrai sur mes pas ».

–         « II faut penser et dire que ce qui est » Qu’« il y a être » ; l’être, c’est la vérité et l’éternité. Puis, précise qu’« il n’y a pas de non-être ».

Et encore : « II n’est plus qu’une voie pour le discours, c’est que l’être soit : il est inengendré et impérissable, universel, unique, immobile et sans fin » ; qu’il n’a pas d’origine et il n’a pas de destination. « Il n’a pas été et ne sera pas; il est maintenant tout entier, un, continu ».
 
 
En somme, l’Être c’est le seul chemin possible et le tout à la fois : la vérité, l’éternité, la justice, la beauté, le bien… C’est la voie, le lieu, le continuum perpétuel, le toujours là, c’est « l’incréée et l’immortel ».

–         « Il est partout semblable ; nulle part rien ne fait obstacle à sa continuité, soit plus, soit moins ; tout est plein de l’être

–         « il est immobile dans les bornes de liens inéluctables, sans commencement, sans fin

–         « il reste invariablement ; la puissante nécessité le retient et l’enserre dans les bornes de ses liens ».

–         « C’est une même chose, le penser et ce dont est la pensée » : l’être es « universel et immobile; son nom est Tout, tout ce que les mortels croient être en vérité et qu’ils font naître et périr, être et ne pas être, changer de lieu, muer de couleur »
 
 
–         « Mais, puisqu’il est parfait sous une limite extrême ! il ressemble à la masse d’une sphère arrondie de tous côtés, également distante de son centre en tout point. Ni plus ni moins ne peut être ici ou là ; car il n’y a point de non-être qui empêche l’être d’arriver à l’égalité; il n’y a point non plus d’être qui lui donne, plus ou moins d’être ici ou là, puisqu’il est tout, sans exception. Ainsi, égal de tous côtés, il est néanmoins dans des limites ».

–         « On a séparé et opposé les corps, posé les limites qui les bornent réciproquement ; d’une part, le feu éthéréen, la flamme bienfaisante, subtile, légère, partout identique à elle-même, mais différente de la seconde forme ; d’autre part, celle-ci, opposée à la première, nuit obscure, corps dense et lourd ».
 
 
–         « Tu sauras la nature de l’éther, et dans l’éther tous les signes et du Soleil arrondi la pure lumière, ses effets cachés et d’où ils proviennent ; tu apprendras les œuvres vagabondes de la Lune circulaire, sa nature; tu connaîtras enfin le ciel étendu tout autour, tu sauras d’où il s’est formé et comment la nécessité qui le mène l’a enchaîné pour servir de borne aux astres…

–         « Comment la Terre, le Soleil et la Lune, L’éther commun le lait du ciel, l’Olympe le plus reculé et les astres brûlants ont commencé à se former »
 
 
–         « Les plus étroites (couronnes) sont remplies de feu sans mélange; les suivantes le sont de nuit; puis revient le tour de la flamme.  Au milieu de toutes est la Divinité qui gouverne toutes choses ; elle préside en tous lieux à l’union des sexes et au douloureux enfantement »

–         « C’est elle qui pousse la femelle vers le mâle et tout aussi bien le mâle vers la femelle…

–         « Elle a conçu l’Amour, le premier de tous les dieux »

–         « Brillant pendant la nuit, elle roule autour de la Terre sa lueur étrangère. Regardant toujours vers la splendeur du Soleil ».
 

Le Présent de l’ Être

(Pressentiment de deviner le devenir déjà venu)

 

Je me prélassais aux rebords d’une colline, observant les paysages très au loin, quand inopinément, elle arrive et me parla ainsi :

« Oui, contemple, car c’est la solution à toutes tes questions ; c’est l’arrêt des soucis ; l’action et le silence de l’immobilité d’un voire sujet-verbe-objet de tout ce qui bouge ; l’action du corps localisé dans la pensée de l’Être dans l’étant sans temps. C’est le dépérissement du vieux et la sagesse de la fin ; quand ce qui périt retourne en véhicule de rechange vers la vie dans l’embarquement des nouveau-nées.

 
 

« La contemplation est la prise en compte de la dimension sacrée de l’étant ; un mode de considérer, de délimiter, de proportionner, de mesurer, de repartir, d’assembler et de rassembler ce qui est épars en toutes directions. Le recueillir et le garder sous sa garde.

« Contempler c’est l’accordé, le recorder, l’affiner, le raisonner et le Re-Sonner.

« Est l’action d’aller vers le temps, vers le lieu où le temps s’y trouve pour toujours, où le temps demeure vraiment dans son lieu, depuis toujours.

 
 
« Contempler, c’est un aller vers le temps, c’est l’action immobile du voir dans l’étant.

« Car le temple est la maison de la pensée de l’esprit ; le belvédère de la pensée contemplant contemplé, il n’y a d’autre contempler que le penser.

« Vision des oiseaux : transporter dans les airs les yeux avec soi, au loin dans le vol des oiseaux voler dans les ailes de ses yeux.
 
 
« Voir comme l’eau circule et devenir cette eau, devenir le cercle de l’eau qui circule. Être l’eau du-là, être l’ici du vers le-là, là-bas et circuler comme le cercle sans limite ; contempler les champs comme dans les cieux nous contemplons les nuages ; nous distraire la main dans l’eau du fleuve, et dans ses ondes, partir au loin comme les sons des cloches et les échos des signes sur la surface d’un lac signalant le-là de l’eau, car l’eau du-là de l’eau c’est l’ici du haut que contemple le bas et le plus bas, pour nous permettre d’aller plus vite et d’aller plus loin, en navigant avec nos yeux qui regardent ce que notre pensée voit quand plus personne est là pour l’empêcher.

« Voir c’est le penser de la pensée au présent. Le penser de la première fois. L’unique pensée, la définitive. Cette occasion de voir étant celle du souvenir dans la mémoire de l’étant de soi qui est l’être du savoir dans le voir du voir l’avoir vu ».
 

La pensée de l’Être

 
Ce qui s’éclaire arrive et ce qui s’obscurcit s’en va-dépérit

Présentement de l’actuel ce qui est présent de l’absent

Tout ce qui advient dans leur pressentiment, vient-être

Un tout présent qui n’est pas absent : futur et passé présent

Dans leurs toujours étant originels, ce qui fut ce qui sera
 
 
Le leste étant de tous les temps, pressentir, temps du temps

Du présent rassemblé dans l’être deviné qui est de venir l’avenir.

Gare du présent et lieu de recueillement du temps-qui-fut-à/venir

Du signe d’incantation : garder et sauvegarder comme mémoire

Ce qui apparaît et disparaît comme paraître d’un pas être de l’être
 
 
Apparition du présent de tous les temps, rassemblés dans l’être

De ce devin qui est le voyant de l’absent : celui parti ou enfui

Présent de l’étant recueilli dans la dimension du lieu qui devient

Éternel présent hors de l’instant, du fragment ; continuum existant.
 
 
Le berger comptabilisant, orientant, rassemblant ses brebis

La vue, l’avoir vu, le savoir voyant, le pasteur ayant envoyé paître

Les brebis dans leur nombre ; l’avoir vu dans la mémoire de l’être

L’arrivée à l’abri, à la gare de passage où s’opère le recueil des brebis

L’étant de l’être du pasteur dans les régions arides de l’absence

Des tréfonds de l’abyme, la floraison de l’herbe du champ verdoyant

Dans la présence de la mémoire du sacré de sa garde.
 
 
Mouvements d’éternelle présence, allants-venants de voir l’avenir

L’aveugle de l’Être dans le présent qui sont les fugitifs de La Garde

Ceux qui courent derrière la gare, vers l’ayant été ce qui sera

Dans l’aveuglement des chiens rassemblant les brebis du pasteur

Étendue de l’être et entente dans l’éclaircie d’entendre le présent

Dans l’arrivée de l’absent, le demeurant du recueillement du sacré

Mémoire gardée du présent, au printemps sacré des étés pensés.

 

 

Être

Je Suis…

 
Un étant recouvert d’un corps, un prétexte d’exister ; pour interroger, poser l’unique question sans mot.
 
Étant sans vagues et un cercle d’expansion avec des ondes. Un contour, un bref soupir de la naissance à la mort.
 
Un accent dans le marc de café, une femme noire qui me regarde souriante, avec le seul Œil qui lui reste à Voir.
 
J’ai su que j’étais vivant. « Qui-je ? » Demandèrent-ils. – Celui qui arrive en boitant d’un pas résolu, et crie :
 
« Souffle ! Respire ! »
 
01 Ombre tacite e sole (Arioso)-Passo di pena in pena Cantata italiane Ensemble Il Profondo

Comme éternelle… La pensée nous échappe…

 
Comme des animaux sauvages, éphémères,
La Pensée ne se retrouve pas dans un récipient,
Pas plus que le Sentiment ;
Se retrouve en-dehors et au-dedans,
Est ce qui n’a pas de réceptacle.
Une sorte de temps figé : L’Étant de l’Être.
 
 
La pensée, c’est le nuage qui occupe le ciel dans l’étant d’eau.
Un lieu mouvant pour partager et pour sommeiller,
L’étang dort sur un nuage reflété ;  se réveille ou s’éveille,
Qui se trouve dedans ? Qui pense ? Pendant que tout s’en va…
Comme ce sentiment qui n’est plus, même un souvenir…
C’est un poème qui n’émeut, la pensée éternelle qui nous échappe.
 
 
 
Creux des mots, sans contenus ni contenants. Finito des images…
La réflexion étant décomposition de l’Un, comme dans l’eau,
L’apparition du double : les deux : Miroir, reflet ;
La cassure ou l’identité de cet autre là-bas autrefois ;
Pense cet ici-maintenant, réfléchi…
Sérénité de l’Étant qui contraste avec la vie et la fureur d’être.
 
 
 
Puisqu’en parlant du même on parle de deux,
Car il n’ya a pas du même s’il n’ya pas d’un et d’autre.
Contradictoire, car il n’ya du même, que Soi.
Mais s’il y en a Deux : un étant profond,
Si profond et final, comme la mort ;
Qui contraste avec la flamme de feu et le souffle du vent.
 
 
 
 Comme éternelle… La pensée nous échappe…
À tire-d’aile, elle nous quitte, nous retrouve, nous pense…
Et nous pensons, grâce à elle, que s’échappe en nous.
Nous échappons dans la Pensée et circulons dans les airs,
Comme les vers des oiseaux dans le ciel, voletant d’ici-là.
Ainsi échappe l’éternelle, celle qui s’en dort dans son nuage.
 
 

 

– [ Textos traducido al español ] –

 
Divagaciones del Pensamiento: Peripateticismo

 

El Poema de Parménides

 

*** Traducción francesa de Paul Tannery: Para la historia de la ciencia helénica, de Tales a Empedocles (1887)

 

  Él comienza diciéndonos:

  « El camino a la Divinidad […] es el camino que soy »,

Luego, nos cuenta cómo La Diosa lo recibe con amabilidad, toma su mano derecha, para indicarle el camino correcto hacia la inteligencia:

« Ser es, no ser no es, el camino de la certeza, que acompaña a la verdad »
 
 
*** Pero ella dice que la manera incorrecta sería afirmar que: « el ser no es: y que el no ser es necesariamente el camino de la certeza, que acompaña a la verdad », porque de ninguna manera es necesario déjese seducir por esta afirmación, ya que « No puedo saber qué no es porque el pensamiento y el ser son una y la misma cosa »; y agrega que no importa por dónde comenzar « porque en cualquier caso, volveré sobre mis pasos ».

– « Debemos pensar y decir que es » Eso « debe haber »; el ser es verdad y eternidad. Luego, especifica que « no hay no ser ».

Y de nuevo: « Solo hay una forma de discurso: el ser es: es engendrado e imperecedero, universal, único, inmóvil e interminable »; que no tiene origen y no tiene destino. « No ha sido ni será; ahora es entero, uno, continuo”.
 
 
En resumen, el Ser es el único camino posible y todo al mismo tiempo: verdad, eternidad, justicia, belleza, bien … Es el camino, el lugar, el continuo perpetuo, el siempre hay « lo no creado y lo inmortal ».

– “Es similar en todas partes; en ninguna parte nada impide su continuidad, más o menos; todo esta lleno de ser

– « es inmóvil dentro de los límites de enlaces ineludibles, sin principio, sin fin

– “permanece invariablemente; una poderosa necesidad lo detiene y lo ata dentro de los límites de sus lazos « .

– « Es lo mismo, pensar y qué es el pensamiento »: el ser es « universal e inmóvil; su nombre es Todo, todo lo que los mortales creen que es verdad y que dan a luz y perecen, ser y no ser, cambiar de lugar, cambiar de color « 
 
 
– « Pero, ya que es perfecto bajo un límite extremo! parece la masa de una esfera redondeada en todos los lados, igualmente distante de su centro en cualquier punto. Ni más ni menos puede estar aquí o allá; porque no hay no ser que impide que el ser logre la igualdad; tampoco hay un ser que lo dé, más o menos estar aquí o allá, ya que es todo, sin excepción. Por lo tanto, igual en todos los lados, sin embargo, está dentro de los límites ”.

– “Nos separamos y nos opusimos a los cuerpos, establecimos los límites que los unían recíprocamente; por un lado, el fuego etéreo, la llama benéfica, sutil, ligera, en todas partes idéntica a sí misma, pero diferente de la segunda forma; por otro lado, este, frente a la primera noche oscura, cuerpo denso y pesado « .
 
 
– « Conocerás la naturaleza del éter, y en el éter todos los signos y el Sol redondeado, la luz pura, sus efectos ocultos y de dónde provienen; aprenderás las obras errantes de la Luna circular, su naturaleza; finalmente sabrás que el cielo se extendió por todas partes, sabrás dónde se formó y cómo la necesidad que lo conduce lo ha encadenado para servir como terminal para las estrellas …

– « Cómo comenzaron a formarse la Tierra, el Sol y la Luna, el éter común, la leche del cielo, el Olimpo más remoto y las estrellas ardientes »
 
 
– “Las más angostas (coronas) se llenan de fuego sin mezclarse; lo siguiente se hace de noche; luego vuelve alrededor de la llama. En medio de todo está la Divinidad que gobierna todas las cosas; preside en todos los lugares la unión de los sexos y el parto doloroso « 

– « Ella es la que empuja a la hembra hacia el macho e igualmente el macho hacia la hembra …

– « Ella concibió el amor, el primero de todos los dioses »

– « Brillando durante la noche, proyecta su brillo extraño alrededor de la Tierra. Siempre mirando hacia el esplendor del sol ”.
 

El Presente del Ser

(Premonición de adivinar el devenir que ya vino)
 
Estaba descansando en el borde de una colina, observando los paisajes lejanos, cuando inesperadamente llegó y me habló así:

« Sí, contempla, porque esta es la solución a todas tus preguntas; es el fin de las preocupaciones; la acción y el silencio de la quietud de un sujeto-verbo-objeto de todo lo que se mueve; La acción del cuerpo localizada en el pensamiento del Ser en ser sin tiempo. Es el marchitamiento de lo viejo y la sabiduría del fin; cuando lo que perece vuelve en vehículo de repuesto a la vida en el embarque de los recién nacidos.
 
 
« La contemplación es tener en cuenta la dimensión sagrada del ser; Una forma de considerar, delimitar, proporcionar, medir, distribuir, ensamblar y reunir lo que está disperso en todas las direcciones. Recógelo y mantenlo bajo su custodia.

« Contemplar es sintonizar, grabar, refinar, razonar y volver a sonar.

« Es el acto de retroceder en el tiempo, hacia el lugar donde el tiempo está allí para siempre, donde el tiempo realmente permanece en su lugar, para siempre.
 
 
« Contemplar es retroceder en el tiempo, es la acción inmóvil de ver en el ser.

“Porque el templo es la casa del pensamiento de la mente; En la glorieta de contemplar contemplar el pensamiento, no hay otra contemplación que pensar en ello.

« Visión de los pájaros: llevar los ojos contigo en el aire, en la distancia en el vuelo de los pájaros que vuelan en las alas de sus ojos.
 
 
« Vea cómo circula el agua y conviértase en esta agua, conviértase en el círculo del agua circulante. Ser el agua de allí, estar aquí del verso allá, allá y circular como el círculo ilimitado; contemplamos los campos como en los cielos contemplamos las nubes; distrae nuestras manos en el agua del río y, en sus olas, se aleja como el sonido de las campanas y los ecos de los signos en la superficie de un lago que indican esa agua, porque el agua del -hay agua aquí es la parte superior que contempla la parte inferior y la parte inferior, para permitirnos ir más rápido e ir más lejos, navegando con nuestros ojos que miran lo que ve nuestro pensamiento cuando no hay nadie para evitarlo.

“Ver es pensar en el pensamiento en el presente. Piénsalo la primera vez. El único pensamiento, el definitivo. Esta oportunidad de ver es la del recuerdo en el recuerdo del ser de uno mismo, que es el ser del conocimiento en el ver de ver haber visto « .
 

El Pensamiento del Ser

 
Lo que se ilumina y lo que se oscurece desaparece

Actualmente lo que está presente de lo ausente

Todo lo que sucede en su presentimiento, ven

Un todo presente que no está ausente: futuro y pasado presente

En su ser siempre original, que fue lo que será
 
 
El lastre de todos los tiempos, para sentir, el tiempo del tiempo

Del presente reunido en el ser adivinado cuál será el futuro.

Estación del presente y lugar de meditación del tiempo que estaba por venir

Signo de encantamiento: guardar y guardar como memoria

Lo que aparece y desaparece al aparecer de un paso del ser
 
 
Apariencia del presente de todos los tiempos, reunida en el ser

De este adivino que es el vidente del ausente: el que se fue o huyó

Presente de ser recogido en la dimensión del lugar que se convierte

Presente eterno del momento, del fragmento; continuo existente.
 
 
El pastor contando, guiando, recogiendo sus ovejas

La vista, habiéndola visto, viéndola sabiendo, el pastor enviando a pastar

El número de ovejas; haberlo visto en la memoria del ser

Llegada al refugio, a la estación de cruce donde se realiza la recolección de ovejas.

El ser del pastor en las áridas regiones de ausencia.

Desde las profundidades del abismo, la floración de la hierba del campo verde.

En presencia del recuerdo de lo sagrado de su guardia.
 
 


Movimientos de presencia eterna, yendo y viniendo para ver el futuro.

El ciego del Ser en el presente que son los fugitivos de La Garde.

Los que corren detrás de la estación, hacia lo que será

En la ceguera de los perros que recogen las ovejas del pastor

Alcance de ser y comprender en adelgazamiento para escuchar el presente

En la llegada de los ausentes, el remanente de la meditación sagrada.

Recuerdo guardado del presente, en la sagrada primavera de los veranos pensativos.

 

 

Ser

Yo Soy…

 

 
Un estando recubierto de un cuerpo, un pretexto d’existir ; para interrogar, plantear la única pregunta sin palabra.
 
Estando sin olas y un círculo de expansión con ondas. Un contorno, un breve suspiro del nacimieno a la muerte.
 
Un acento en la borra del café, une mujer negra que me mira sonriendo, con el único Ojo que le queda Ver.
 
Yo supe que estaba vivo. « Quién yo ? » Preguntaron ellos. – Ese que llega rengueando con paso firme, y grita :
 
« Sopla ! Respira ! »
 
 

 

Como eterno … El pensamiento se nos escapa…

 
Como animales salvajes y fugaces,
El pensamiento no se encuentra en un contenedor,
No más que el sentimiento;
Se puede encontrar afuera y adentro,
No tiene receptáculo.
Una especie de tiempo congelado: Ser Ser.
 
 
El pensamiento es la nube que ocupa el cielo en el ser de agua.
Un lugar en movimiento para compartir y dormir,
El estanque duerme en una nube reflejada; despierta o despierta,
Quien esta en el? Quien piensa Mientras todo se va …
Como ese sentimiento que ya no es, ni siquiera un recuerdo …
Es un poema que nunca se mueve, el pensamiento eterno que se nos escapa.
 
 
Palabra hueca, sin contenido ni contenedores. Finito imágenes …
La reflexión es la descomposición del Uno, como en el agua,
La aparición del doble: ambos: espejo, reflejo;
La ruptura o la identidad de ese otro allá en el pasado;
Piénsalo aquí, piénsalo …
Serenidad del ser que contrasta con la vida y la furia del ser.
 
 
Como hablar del mismo habla de dos,
Porque no es lo mismo si no hay uno y el otro.
Contradictorio, porque es lo mismo, solo el Sí mismo.
Pero si hay dos: uno es profundo,
Tan profundo y final, como la muerte;
Contrastando con la llama del fuego y el soplo del viento.
 
 
Como eterno … El pensamiento se nos escapa …
De un vistazo, nos deja, nos encuentra, nos piensa …
Y creemos, gracias a ella, que se nos escapa.
Nos escapamos al pensamiento y nos movemos por el aire,
Como los gusanos de los pájaros en el cielo, revoloteando desde aquí.
Así se escapa lo eterno, lo que duerme en su nube.
 
 

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DIRE…

12 Cabezón – Diferencias Sobre El Can-Canto a mi caballero Capriccio Stravagante Skip Sempe

 

« Dire, comme étendant son linge, déplier les jambes, présenter la carte et partir en laissant la porte entrouverte avec la cloche qui sonne, et pour la première fois, écrire, crier ou prier, frappant la poitrine avec le poing ; foutre le camp de cette prison de chair et d’illusion.

« Les dés ainsi jetés sur la mappemonde, voire bouger les Peuples, se rapprocher de ses Sources et de ses Dieux ; épeler chaque nom, l’étirer, le recomposer, le renommer et continuer cette litanie jusqu’à devenir aphone, quitte à être muet, à finir par faire des signes avec les mains.

« Dire, assumant l’âge de sagesse, sans chercher ce qui brille à l’horizon ; lire, interpréter ou écrire les messages entendus, y compris si très souvent résultent erronés.

« Revenir lentement, en étendant les mots à lire et à entendre ; redire si nécessaire ce que nous avons du mal à écouter ou à dire, et oublieux, retourner dans le pêle-mêle de la Tour de Babel ; puis, au creux d’une petite escarcelle déposer l’aumône : l’offrande aux moins marchands, aux moins couards, aux plus fidèles, qui demeurent toujours réceptifs aux mots sereins.

« Tels les cheveux dans une tête, les années passées et ceux qui restent à venir, demain, seront oubliés, deviendront des âmes en peine, les êtres invisibles d’un théâtre d’ombres, errant d’ici-là, en tourmentant sans le vouloir, ceux qui restent encore vivants.

« Voyant la désolation de ces ruines du temps passé, peu à peu sur les chemins, surgissent des bandes de géants, vagabonds, contrariés qui arrivent d’un pas résolu, car ils ont perdu tout espoir, et jusqu’aux dernières guenilles, toutes ses anciennes craintes.

« Interpréter les signaux qui tardent à se manifester derrière ce pandémonium, détritus et fatras d’immondes scories qui s’en tassent partout ; heureusement, ce que nous intéresse le plus, restera toujours vivant et utile.

« Dévoiler l’au-delà de l’arrivée de l’ami nous tendant sa main ; celui qui descend après d’avoir marché beaucoup, et au bout de tant d’années, est finalement, accueilli dans la cordiale hospitalité des chaumières ; même quelquefois – comme au Moyen Âge – aux fonds de tanières redoutables.

« Tour de la Roue de la fortune, revenant sans cesse, ce qui nous dé tourne, nous empêche de voir les différences, car rien n’est fatal selon les chemins qui se prennent ; puisque cette Maison qui est la Terre c’est un ensemble de lieux, une petite auberge factice dans la grande maison du ciel qui nous entoure.

« Et ainsi, grâce aux nuages dans le paysage, interpréter les signaux, diriger les pas parmi tant de directions et sans boussole, aller vers des meilleurs horizons, sachant que le prix de la perfection de toutes ces beautés, c’est l’extrême fragilité, qui dès l’Aurore au crépuscule cherche refuge dans la chaleur des divins Cieux Boréaux gelés, après tout ce vagabondage terrestre sans fin, initié jadis, proche de Terre de Feu.

« Presque tous sont arrivés, les uns abîmés, les autres meurtris ou avec des multiples souffrances et sans pleurs ni sourires. Bien terne reste aujourd’hui le souvenir de notre enfance.

« Le résultat de ces voyages chargés de découvertes, merveilles et déconvenues, n’a eu de cesse que la paix qu’apporte la fin fleurie, ce calme parfait de toute cette beauté terrestre sous le soleil du ciel.

« Et ce sera la fin, quand la très gentille dame édentée, d’un simple coup de paupières et d’un petit sourire, ouvrira ses yeux profonds et obscurs, sur la face radiante de son cavalier, ce gentilhomme jadis agenouillé, qui pleura l’amour, la vie, l’amitié, la grandeur d’âme d’un âge désormais révolu.

« Pour tout témoignage, il ne reste aujourd’hui que ce tas de lances brisées et des vins mis en bouteille, rances et à l’abandon. »

36 Scriabine – Préludes Op. 11

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[Traduction à l’espagnol]

 

DECIR…

« Decir, como extendiendo su ropa, desplegar las piernas, presentar el plano e irse dejando la puerta entreabierta con la campana sonando, y por primera vez, escribir, gritar o rezar, golpeando el pecho con el puño; largarse de esta cárcel de carne y de ilusión.

« Los dados así tirados sobre el planisferio, ver moverse a los Pueblos, acercarse de sus Fuentes y de sus Dioses; deletrear cada Nombre, estirarlo, renombrarlo y continuar esa letanía hasta volverse afónico, pese a ser mudo, a terminar haciendo señas con las manos.

« Decir, asumiendo la edad de sabiduría, sin buscar lo que brilla al horizonte; leer, interpretar o escribir los mensajes oídos, incluso si muy seguido resultan equivocados.

« Retornar lentamente, extendiendo las palabras para leer y para escuchar; volver a decir si necesario eso que más dificultad tenemos para oír o para decir, y olvidadizos, volver al amontonamiento de la Torre de Babel; luego, en el hueco de una pequeña escarcela depositar la limosna: la ofrenda a los menos mercantiles, a los menos cobardes, a los más fieles, que permanecen siempre receptivos à las palabras serenas.

« Al igual que los cabellos en una cabeza, los años idos y esos que quedan por venir, mañana, serán olvidados, se volverán almas en pena, seres invisibles de un teatro de sombras, errando de un lado para otro, atormentando sin querer, a aquellos que quedan todavía vivos.

« Viendo la desolación de esas ruinas del tiempo pasado, poco a poco sobre los caminos, van surgiendo unas bandas de gigantes, vagabundos contrariados que llegan con paso resuelto ya que han perdido toda esperanza, y hasta la última hilacha, todos sus antiguos temores.

« Interpretar los signos que tardan en manifestarse detrás de este pandemónium, todos estos desperdicios,  esta mezcla de inmundas escorias que se amontonan por todos lados; por suerte, lo que nos interesa  más, permanecerá siempre vivo y útil.

« Revelar el más-allá de la llegada del amigo tendiéndonos  su mano; ese que desciende después de haber marchado mucho, y al cabo de tantos años, es finalmente, recibido en la cordial hospitalidad de las viviendas ; incluso a veces – como en la Edad Media – a los fondos de cuevas terribles.

« Vuelta de la Rueda de la fortuna, regresando sin cesar, lo que nos da dos vías, nos impide ver las diferencias, ya que nada es fatal según los caminos que se tomen; ya que esta Casa que es la Tierra es un conjunto de lugares, un pequeño albergue facticio en la gran casa del cielo que nos rodea.

« Y así, gracias a las nubes en el paisaje, interpretar los signos, dirigir los pasos entre tantas direcciones y sin brújula, ir hacia mejores horizontes, sabiendo que el precio de la perfección de todas estas bellezas, es la extrema fragilidad, que desde el Amanecer al Crepúsculo busca refugio en el calor de los Divinos Cielos Boreales helados, luego de todo ese vagabundaje terrestre sin fin, iniciado hace tiempo, próximo à la Tierra del Fuego.

« Casi todos llegaron, algunos dañados, los otros golpeados o con múltiples sufrimientos y sin llantos ni sonrisas. Bien apagado queda hoy el recuerdo de nuestra infancia.

« El resultado de esos viajes cargados de descubrimientos, maravillas y decepciones, no ha dejado que la paz que aporta el final florido, esa calma perfecta de toda esta belleza terrestre bajo el sol del cielo.

« Y entonces será el fin, cuando la muy gentil dame desdentada, con un simple parpadeo y una pequeña sonrisa, abrirá sus ojos profundos y obscuros, sobre el rostro radiante de su jinete, ese caballero que en otra época arrodillado, que lloró el amor, la vida, la amistad, la grandeza de alma de una edad ya pasada.

« Como único testimonio, no quedan hoy más que esa pila de lanzas quebradas y los vinos embotellados, rancios y al abandono. »

25 Exaltato te, Domine, S 66 (1704)-De Lalande_ Grands Motets (Gester – Opus-Martin Gester – Le Parlement De Musique

 

 

ENTENDRE… OUÏR…

« Entendre… Le vent qui hurle, qui descend par la montagne, le souffle qui traverse les distances, rugissant, insistant beaucoup sur les gonds frémissants des portes et des fenêtres, qui tremblent. Pendant ce temps, la pluie châtie le paysage embrumé de l’obscure après-midi métallique – tout en même temps -, d’éclairs, tonnerres et foudres électriques.

« Ouïr… Les allées et venues du fouet du vent, cognant, se plaignant comme une meute de loups, là-bas, au loin, et résonant ici, au travers de la cheminée de la cabane.

« Elle n’est pas encore-là, mais peut-être que La  Tornade approche, que se trouve juste maintenant, derrière les montagnes, et que sans avertir, surgira au dernier moment – quand il n’y aura plus de mots pour le dire ni aucune solution à l’irrémédiable –, bien que pour le moment, mieux vaut ne pas y penser.

« Calfeutrer les interstices, alimenter la cheminée et raviver le feu rougissant au-dedans de la demeure. Y finalement, s’asseoir, pour entendre et regarder au travers les vitres embuées des fenêtres. Puis, à nouveau, entendre le vent gémir ou brailler, regarder le paysage de plus en plus sombre et humide. Et alors… »

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[Traduction en espagnol]

ESCUCHAR… OÍR…

« Escuchar… El viento aullando, que baja por la montaña, el soplo que atraviesa las distancias, rugiendo, insistiendo mucho sobre las bisagras trémulas de las puertas y de las ventanas, que tiemblan. Mientras tanto, la lluvia castiga el paisaje nublado de esa muy obscura tarde metálica -todo al mismo tiempo-, de relámpagos, truenos y rayos eléctricos.

« Oír… Las idas y venidas del látigo del viento, golpeando, lamentándose como una horda de lobos, allá, a lo lejos, y resonando aquí, a través de la chimenea de la cabaña.

« No ha llegado ahí, aún, pero quizás que El Tornado se aproxima, que se encuentra justamente ahora, detrás de las montañas, y que sin advertir, surgirá a último momento – cuando ya no habrán más palabras para decirlo ni ninguna solución a lo irremediable –, aunque por el momento, más vale no pensar en ello.

« Rellenar los intersticios, alimentar la chimenea y reavivar el fuego enrojecido al interior de la morada. Y finalmente, sentarse, para escuchar y mirar a través de los vidrios empañados de las ventanas. Luego, de nuevo, escuchar el viento gemir o gritar, mirar el paisaje cada vez más y más sombrío y húmedo. Y entonces… »

LE FEU… LE VENT…

« Le Feu… À coups de masse sur les pierres métalliques incandescentes, les muscles rouges de Vulcain, gonflaient comme des collines dans un concert majestueux de fleuves de lave. Du feu, du feu, du feu ; permettez-moi de vous dire que ce qui est demeuré enfermé, persiste et signe, dans un fermoir infernal qui s’obstine à ne prendre de forme. Vulcain tape et Héphaïstos retape. Que cherchent-ils au juste, en frappant avec une telle rage ? C’est la question aux mille interprétations possibles, et donc, qui ne peut pas être répondue. Comment se fait-il, que les régions de l’Olympe aient été victimes de ces furieux coups de marteaux des Dieux – ou des esclaves -, qui en voulant faire du feu, fondirent d’abord, et ensuite finirent, complètement gelés ?

« Le Vent… Les vents arrivèrent par le Nord. Il y en avait un parmi eux, rubicond et rose, porteur d’une force retenue, mais infaillible ; il poussait et nettoyait tout ce qu’il trouvait dans son chemin, en laissant –curieusement– à nouveau, tout au même endroit, comme si rien ne s’était passé. Ce vent, que nous appellerons Le Vent Ami, c’était un vent éboueur –ou nettoyeur– ; et opposé à celui-ci, il y en avait un autre, sombre et concentré, qui disposait d’un très mauvais caractère et ne soufflait que très rarement, mais sans la moindre considération, et ainsi, il pouvait balayer tout sur son passage et le disperser à dix mille lieues à la ronde. Nous appellerons celui-ci, Le Vent du Désespoir, car bien que soufflant de très courts instants, ces œuvres étaient celles d’un véritable démon. Après son passage rien ne se reconnaissait plus ; la surface de la terre et les horizons olympiens, se retrouvaient complètement transformés ; à tel point, qu’un jour, les uns et les autres décidèrent tenir une assemblée en vue de trouver un remède à cet état de choses qui les faisait tant se plaindre. Et ce fut ainsi que les fleuves se concertèrent, et de là où ils se trouvaient, chacun pris un chemin différent pour arriver le plus vite au point de rassemblement choisi au centre de la vallée de la plus haute montagne de la région. Ainsi, les pluies qui pendant tout ce temps s’étaient abattues sans relâche, comme pour convaincre Les Vents Malveillants d’arrêter ou diminuer leurs courroux, cessèrent peu à peu, et laissèrent place au Vent Ami quotidien, plus connu comme l’éboueur ou le nettoyeur, qui apportait à nouveau l’accalmie et la sérénité, aussi bien sur terre que dans les jardins de l’Olympe. »

12 Coprario – While Dancing-Coprario – Funeral Teares-Les Jardins De Courtoisie, Ensemble Céla

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Traduit à l’espagnol

 

EL FUEGO…  EL VIENTO…

« El Fuego… A golpes de maza sobre las piedras metálicas incandescentes, los músculos rojos de Vulcano, se hinchaban como colinas en un concierto majestuoso de ríos de lava. Fuego, fuego, fuego; déjenme decirles que lo que ha permanecido cerrado, persiste y firma, con un encierre infernal que se obstina en no tomar forma. Vulcano golpea y Hefestos vuelve a golpear. ¿Qué buscan éstos precisamente, golpeando con tanta rabia? Es la pregunta con mil interpretaciones posibles, y por lo tanto, que no puede ser respondida. ¿Cómo es posible que las regiones del Olimpo hayan sido víctimas de esos furiosos martillazos de los Dioses – o de los esclavos –, que queriendo hacer fuego, se derritieron primeo, y terminaron luego, completamente congelados?

« El Viento… Los vientos llegaron por el Norte. Había uno entre ellos, rubicundo y rosa, que traía una fuerza contenida, pero infalible; empujaba y limpiaba todo lo que encontraba en su camino, dejando –curiosamente– de nuevo, todo en el mismo sitio, como si nada hubiera pasado. Este viento, que llamaremos El Viento Amigo, era un viento basurero –o limpiador–; y opuesto a este, había otro, oscuro y concentrado, que tenía un carácter muy malo y solo soplaba muy raramente, pero sin la más mínima consideración, y así, el podía barrer todo a su paso y dispersarlo a diez mil leguas a la ronda. Llamaremos a éste, El Viento de la Desolación, porque aunque soplando durante muy breves instantes, sus obras eran las de un verdadero demonio. Puesto que después de su pasaje no se reconocía más nada; la superficie de la tierra y de los horizontes olímpicos, se hallaba completamente transformados; a tal punto, que un día, los unos y los otros decidieron hacer una asamblea para encontrar un remedio a esta situación que les hacía quejarse tanto. Y fue así que los ríos se concertaron, y desde ahí donde se encontraban, cada uno tomó un camino diferente para llegar lo más rápido al punto de encuentro elegido en el centro del valle de la montaña más alta de la región. Así, las lluvias que durante todo ese tiempo se habían desencadenado sin parar, como para convencer a los Vientos Maliciosos de parar o disminuir su cólera, poco a poco se fueron deteniendo, y dieron lugar al Viento Amigo cotidiano, más conocido como el basurero o el limpiador, que traía nuevamente la calma y la serenidad, tanto en la tierra como en los jardines del Olimpo. »

12 Buxtehude – Trio Sonata In G, BuxW-Buxtehude-La Reveuse-Sonates-Reinken-Hortus Musicus

 

ATTENDRE… PATIENCE…

« Attendre ou ne pas attendre – faire coexister les deux – et s’il n’y avait rien à attendre, attendre encore ; quoi faire d’autre ? Tenter d’atteindre l’état de quiétude nécessaire à la Patience.

« Attendre, sans vraiment attendre, veut dire, commencer à attendre tout de suite, c’est-à-dire, avec impatience. Pourtant, il n’y a que La Patience qui ne se fatigue du temps d’attente. Par conséquent, est-ce la solution que d’attendre et d’être patient tant que nous sommes vivants ?

« Car, il ne s’agit pas d’être patient parce qu’il y aurait une promesse, mais d’attendre pour connaître une vérité. Pourquoi accepter les misères, l’oppression et les messages mensongers ? La nature humaine ne changera pas…

« À moins que s’opère une communion dans La Patience ; là, où les uns et les autres pourraient s’attendre, en œuvrant à la survie des générations à venir. N’est-ce pas le prix à payer pour sortir des ténèbres de l’indifférence, de la médiocrité et de l’intérêt mesquin.

« Homme ! regarde en arrière, et dis Merci, regarde en avant, et aie Pitié… Le navire où tu te trouves est balloté comme le dé dans un jeu de hasard. Ton vrai capital est ce que tu as vécu, pour ce qui reste… patience… Et puisqu’il n’y a rien à attendre, se limiter à ne juger que soi-même, sans attendre de premier ni second ni dernier jugement.

« Être patient… Attendre… mais attendre quoi ? Pour ceux qui sont attachés à la tradition de l’espoir céleste dans une insouciance chronique, il ne reste d’autre solution que la tempérance, fruit de la patience, mais celle-ci, ce n’est pas chose aisée que de la trouver.

« Et c’est à Thésée que cela revient, engagé comme il se trouve dans les méandres du labyrinthe où se joue cette Odyssée ; donc, maintenant, suivre le fil d’Ariane, pour retrouver Penelope et le Peuple disparu.

« Pas besoin de persévérer, de se réfugier dans une sorte d’obstination qui serait cette ‘Espérance’, comme s’il s’agissait d’une volonté d’atteindre, d’obtenir quelque chose ou bien au contraire, de se résigner, d’accepter une défaite ou exprimer un désespoir ; tout simplement : Attendre… d’une attente désintéressée de ne savoir quoi ni de ne vouloir quoi que ce soit, en laissant place ainsi, aux ‘Miracles’.»

12 Buxtehude – Trio Sonata In G, BuxW-Buxtehude-La Reveuse-Sonates-Reinken-Hortus Musicus

 

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Version en espagnol

 

ESPERAR…  PACIENCIA…

« Esperar o no esperar – hacer que los dos coexistan – y si no hubiera nada que esperar, esperar aún; que hacer sino? Intentar alcanzar el estado de quietud necesaria a la Paciencia.

« Esperar, sin realmente esperar, quiere decir, empezar a esperar ya mismo, es decir, con impaciencia. Sin embargo, solo La Paciencia no se fatiga del tiempo de espera. ¿Entonces, la solución es de esperar y ser paciente mientras estamos vivos?

« Puesto, que no se trata de ser paciente porque existiría una promesa, sino de esperar para conocer una verdad. ¿Por qué aceptar las miserias, la opresión y los mensajes mentirosos?  La naturaleza humana no cambiará …

« A menos que haya una comunión en La Paciencia; ahí, donde los unos y los otros podrían esperarse, obrando para la supervivencia de las generaciones a venir. ¿No es ese el precio a pagar para salir de las tinieblas de la indiferencia, de la mediocridad y del interés mezquino?

« ¡Hombre! mira hacia atrás, y di Gracias, mira hacia adelante, y ten Piedad… La nave en donde te encuentras es sacudida como el dado en un juego de azar. Tu verdadero capital es lo que has vivido, en cuanto a lo que queda… Paciencia… Y puesto que no hay nada que esperar, limitarse a no juzgar que a sí mismo, sin esperar ni primero ni segundo ni último juicio.

« Ser paciente… Esperar… ¿Pero esperar que? Para esos que están apegados a la tradición de la esperanza celeste con una despreocupación crónica, no queda otra solución que la templanza, fruto de la paciencia, pero ésta, no es nada fácil de encontrarla.

« Y es a Teseo que ello incumbe, comprometido como él se encuentra en los meandros del laberinto donde se juega esta Odisea;  entonces, ahora, seguir el hilo de Ariadna, para encontrar a Penélope y al Pueblo desaparecido.

« No es necesario perseverar, refugiarse en una especie de obstinación que sería esa ‘Esperanza’, como si se tratara de una voluntad de alcanzar, de obtener algo o por el contrario, de resignarse, de aceptar una derrota o expresar una falta de esperanza;  Simplemente: Esperar… en una espera desinteresada de no saber qué ni de no querer lo que sea, dando lugar así, à los ‘Milagros’. »

09 Deus noster refugium, S 54 (1699)-De Lalande –  Grands Motets (Gester_ Opus-Martin Gester_ Le Parlement De Musique

 

CIEL… HORIZON…

« Ma chère lyre, j’ai atteint ce nuage et m’apprête à explorer les pics effilés de cette montagne, avant de descendre pour te rejoindre. L’albatros où je me trouve logé ne cesse de m’interpeller à ton sujet – jaloux sûrement de l’amour que tu m’inspires -, ma lyre, mon épouse, mon charme. Parfois, je me redresse complètement pâmé, avec les yeux somnolents d’un pingouin et toute l’allure d’un clown ; tiraillé entre la quête de liberté et l’esclavage volontaire de l’amour. C’est pourquoi, aujourd’hui, je me retrouve en toi, gentil oiseau migrateur, chère carapace de poète ermite,

« Je te vois dans la sécurité de l’azur céleste, là, où se trouvent ces nuages ; tu te trouves éclairée dans un jeu de lumières, colorées, blanchâtres et d’or clair. Tu m’attends là, et à mille lieues, et dans plusieurs langues, à laquelle plus mystérieuse que réservée ; dans ces lieux où l’amour intime ne se livre qu’à celui qui chante, qui connaît et reconnaît ta grotte, notre cachette – peuplée de petits mammifères rieurs et très camarades – ; scellée dans Le Peuple Secret des Amis.

« Si Ridipar – Le Rimeur – pouvait nous entendre, je lui dirais de ne pas oublier d’inclure dans ses sonnets les notes de nos sentiments ; ceux qu’éprouvent les albatros en faisant des dessins blancs sur céleste, en conjuguant les points et les lignes avec les horizons et les solstices, de toutes ces curieuses merveilles, que Ma Mie et moi, ne nous fatiguons jamais d’apprécier ; ma chère Lyre qui chante, qui pleure, qui festoie et relève chaque souvenir ; de la naissance, par la cigogne et de la mort, par la faux ; de la cigogne blanche sur les toits des églises, avec ses petits dans leurs nids, présidant à la naissance de ces vers dans les aurores froides de France ; terre, où vont et viennent les semeurs de grains de toute l’Europe.

« Ainsi, ce continent qui se formait dans mes yeux, dessinait des paysages entourés, protégés, relevés par ma vue, devenue elle-même des paysages en mouvement, représentant mon pays ou le pays chéri par les pupilles de mes yeux. Certes, si les paysages donnent l’illusion de se découper dans des carrés, comme les fenêtres et les portes, au contrario, le terrain où se trouve la maison de l’arpenteur que je suis depuis le début, prouve que le paysage est rond comme la prunelle d’un œil regardant beaucoup de kilomètres autour de soi. »

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Traduit à l’espagnol

15-Cabezón_-Quien-Llamo-Al-Partir-Pa-Canto-a-mi-caballero-Capriccio-Stravagante-Skip-Sempe.

CIELO… HORIZONTE…

« Mi querida lira, he llegado a esta nube y me dispongo a explorar los picos afilados de esta montaña, antes de bajar para encontrarte. El albatros en el que me encuentro albergado no cesa de interrogarme respecto a ti – seguramente que celoso del amor que tú me inspiras -, mi Lira, mi esposa, mi encanto. A veces, yo me yergo completamente extasiado, con los ojos soñolientos de un pingüino y todo el aspecto de un payaso; desgarrado entre una búsqueda de libertad absoluta y una esclavitud voluntaria de amor. Es por eso, que hoy, yo me encuentro en ti, amable pájaro migratorio, querido caparazón de poeta ermitaño.

« Te veo en la seguridad del celeste azul, ahí, donde están esas nubes; tú te hallas iluminada en un juego de luces, coloridas, blanquecinas y de oro claro. Tú me esperas ahí, y a mil leguas, y en diversas lenguas, a la cual más misteriosa que reservada; en esos lugares donde el amor íntimo no se abre que a ese que canta, que conoce y reconoce tu cueva, nuestro escondite – poblado de pequeños mamíferos risueños y muy compañeros, sellados por la gente secreta de amigos.

« Si Ridipar – El Rimador – pudiera escucharnos, le diría que no olvide de incluir en sus sonetos las notas de nuestros sentimientos; los que experimentan los albatros al hacer todos esos dibujos blancos sobre celeste, combinando los puntos y las líneas con los horizontes y los solsticios de todas estas curiosas maravillas, que Mi Amiga y yo, no nos cansamos nunca de apreciar; mi querida Lira que canta, que llora, que festeja y recoge cada recuerdo; del nacimiento, por la cigüeña y de la muerte, por la guadaña; de la cigüeña blanca sobre los tejados de las iglesias, con sus crías en sus nidos, presidiendo al nacimiento de estos versos en las frías auroras de Francia; tierra, donde van y vienen los sembradores de granos de toda Europa.

« Así, el continente que se formaba en mis ojos, dibujaba paisajes rodeados, protegidos, observados por mi vista, que se había vuelto ella misma paisajes en movimiento, representando à mi país o al país querido por las pupilas de mis ojos. Es cierto, que si los paisajes dan la ilusión de recortarse en cuadrados, como las ventanas y las puertas, al contrario, el terreno donde se encuentra la casa del topógrafo que yo soy desde un principio, prueba que el paisaje es redondo, como la pupila de un ojo mirando muchos kilómetros en torno suyo. »

HORIZON… ABYME…

« Il se rappelait toujours des diverses légendes ayant circulé autour de l’abîme ; là-bas au loin, derrière l’horizon : où voyageurs, soldats, marins, furent engloutis. Seuls certains avaient survécu pour le raconter. Et ceux-ci, ayant été témoins, racontèrent des histoires effrayantes. Pourtant, cette fois-ci, il ne tint pas compte de ce qu’il considérait des balivernes, et tel qu’il l’avait décidé ; cette fois-ci, il irait jusqu’à là-bas, aux confins mêmes ; au bord abyssal des eaux et des terres lointaines.

« Ainsi, prenant un chemin qui ressemblait beaucoup à la robe d’une femme claquant furieusement le sol, et ceci, sous un vent de mille démons ; après plusieurs jours de marche de ce capricieux chemin, ayant traversé une épaisse forêt, et après, ressortit d’un petit bosquet, arriva à la lisière d’un champ et monta tout en haut du premier arbre qu’il trouva.

« Dégageant la vue d’entre les branches, il aperçu l’horizon et une sorte de conglomérat résidentiel, émergeant de ce qu’il imaginait  être le grand abysse, avec ses vapeurs pestilentielles et soporifiques. C’était la première fois qu’il voyait ça de si près ; en tout cas, jamais auparavant, il n’aurait osé se rapprocher autant. Entendant tout ce vacarme et voyant l’important mouvement de cette population, il se disait que ça devait être la grande ville, telle qu’il avait entendu parler, laquelle se ressemblait plus à un énorme casier, composé de vestiaires, consignes, maisons et d’autres choses. Son étonnement n’a pas eu de bornes, quand il découvrit la quantité énorme d’êtres humains qui vivaient là. Et il se demanda, alors, comment faisaient toutes ces gens, pour vivre dans ces étonnantes cages et de récipients ?

« Par mesure de prudence, il préféra ne pas y aller, et de rester éloigné, seulement pour regarder. Mais, beaucoup de temps s’était écoulé déjà, et il se trouvait maintenant, dans une sorte de sensation, à la fois, narcotique et inquiétante, du type “observateur-observé”. Dans cet état curieux de contemplation soporifique, soudain, il vit arriver une voiturette à haut-parleur et faisant un grand boucan, avec toutes ses annonces publicitaires et sa musique du plus mauvais goût inimaginable.

« En même temps, de l’autre côté, il vit une longue chaîne humaine qui traversait un pont qui se trouvait juste sous une horloge ; alors, il se dit que celui-là devait être le pont des heures, dont il en avait tant entendu parler. En ce qui concerne tous ces humains qui arrivaient, il découvrit que c’étaient des gens très malheureux, qui arrivaient enchaînés, et qui on ramenait comme du bétail frigorifié, des usines à leurs maisons, puisque c’était déjà le soir. Et pendant ce temps là, les haut-parleurs tonitruants de la voiture, faisaient la réclame du Paradis des Iles Vertes, lequel se trouvait, au milieu des Cieux Bleus des Tropiques. »

10 La Leclair-Antoine Forqueray-Pièces De Viole

 

 

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[Traduction à l’espagnol]

HORIZONTE… ABISMO…

« El recordaba siempre las diversas leyendas que habían circulado en torno al abismo; allá a lo lejos, detrás del horizonte: donde viajeros, soldados, marineros, fueron tragados. Solo algunos habían sobrevivido para contarlo. Y éstos, que habían sido testigos, contaron historias espeluznantes. Sin embargo, esta vez, él no tendría en cuenta todas esas tonterías, y como él lo había decidido; esta vez, iría hasta allá, hasta los confines mismos, hasta el borde abismal de las aguas y de las tierras lejanas.

« Así, tomando un camino que se parecía mucho al vestido de una mujer  golpeteando furiosamente el suelo, y ello, bajo un viento de mil demonios; luego de varios días de marcha por ese caprichoso camino, habiendo atravesado una espesa selva, y luego salido por un pequeño bosque, llegó a los límites de un campo y subió al primer árbol que encontró.

« Despejando la vista entre las ramas, vio el horizonte y un especie de conglomerado habitacional, emergiendo de lo que él imaginaba ser el gran abismo, con sus vapores pestilentes y soporíficos. Era la primera vez que él veía eso de tan cerca; en todo caso, nunca antes se hubiera atrevido a acercarse tanto. Escuchando todo ese alboroto y viendo el movimiento importante de esa población, él se decía que esa debía ser la gran ciudad, tal que él había oído hablar, la cual se parecía más a un enorme armario, compuesto de vestuarios, consignas, casas y otras cosas. Su sorpresa no tuvo límites, cuando descubrió la cantidad enorme de seres humanos que vivían ahí. Y se preguntó, entonces, ¿como hacía toda esa gente, para vivir en esas curiosas jaulas y recipientes?

« Por una cuestión de prudencia, él prefiere no ir, y quedarse alejado, solamente para mirar. Pero, mucho tiempo había pasado ya, y él se encontraba ahora, en una especie de sensación, al mismo tiempo, narcótica e inquietante, del tipo “observador-observado”. En ese curioso estado de contemplación soporífica, de pronto, vio llegar una carriola con altavoces y a todo volumen, haciendo gran alboroto con sus anuncios y su música del peor gusto imaginable.

« Al mismo tiempo, del otro lado, vio una larga cadena humana que atravesaba un puente que estaba precisamente debajo de un reloj; entonces, él se dijo que ese debía ser el puente de las horas, del cual tanto había oído hablar. Respecto a todos esos humanos que llegaban, descubrió que era gente muy desgraciada, llegando encadenada, que traían como ganado congelado, en el trayecto que va de las fábricas a sus casas, porque ya era el anochecer. Durante ese tiempo, los altavoces atronadores del automóvil, anunciaba el reclame del Paraíso de las Islas Verdes, el cual se hallaba en medio de los Cielos Azules del Trópico. »

20 Morales_ Missa Dezilde Al Cavalle-Canto a mi caballero Capriccio Stravagante Skip Sempe