Philosophie

 

« Ô ! Déesse ! Toi…

 

 

Qui nous apportes ton flambeau

 

 

Et ta lumière.

 

 

Daigne nous éclairer encore,

 

 

Aide-nous à sortir de cette caverne

 

 

Et à finir ce vers,

 

02 Anon – Goe & Catch A Falling Star-Loves Alchymie-Hille Perle, Lee Santana, Dorothee Mield

 

 

Traversant la Seine… 

 

 

Sur un Pont de Paris »

 

 

« Pont et flèche, Arc reliant les deux rives,

Intervalle, point d’élan et de saut entre les terres,

Lieu frontalier et inscription des limites,

Espace aménagé, Arche communiquant l’habitat,

Rassemblement et architecture sur le fleuve,

Ligne d’horizon entre l’eau, la terre et le ciel ;

Arche du Pont, chemin érigé sur ses piliers.

Voie de transmutation alchimique et d’altérité.

Rapprochement et passage entre les bâtiments ;

Ancêtre d’avenues, rues et autres méandres ;

Pont de liaison et de réunion des gens »

__________________

[Traduction à l’espagnol]

 

« Ho! Diosa! Tú
Que nos traes tu antorcha
Y tu luz.
Digna iluminarnos aun,
Ayúdanos a salir de esta caverna
Y a terminar este verso,
Atravesando el Sena
Sobre un Puente de Paris »

« Puente y flecha, Arco ligando las dos orillas,
Intervalo, punto de alce y de salto entre las tierras,
Lugar fronterizo e inscripción de los límites,
Espacio adaptado, Arca comunicando la habitación,
Reunión y arquitectura sobre el río,
Línea de horizonte entre el agua, la tierra y el cielo.
Arca del puente, camino erigido sobre sus pilares.
Vía de transmutación alquímica y de alteridad.
Acercamiento y pasaje entre los edificios;
Antepasado de avenidas, calles y otros meandros;
Punto de enlace y de reunión de las gentes »

 

01 Plein jeu – Adagio-Michel Corrette – III Leçons de Ténèbres


Le Point

 
« Voici Archimède, le point d’appui qu’il te fallait pour soulever le monde ».

 

« Trouver le point d’intersection – gravite -, et ne plus le quitter, car tout mouvement dans l’espace-temps, passe par là ».

 

Un point au loin, se perdant, réapparaissant.
Le point, c’est une allée vers la disparition, jusqu’à l’absence de point.
Le point est sans couleur, forme, ni but en soi-même ;
Point de rien qui rencontre le point de Tout.

Point que, retourne au point qui s’en va ? Qui le saura ?
Le plus petit parmi tous, le point se faufile et risque de se perdre ;
Plus nous le cherchons et plus il disparaît dans le non-sens de son espace infini et invisible ;
Croisement de lignes, jointure entre deux mondes, le point persévère dans son sens. 

C’est pointe du point qui rencontre la pointe de tout ;
C’est sommet d’une vorticité et d’un vertige, une spirale, un maelstrom,
Un tourbillon bactérien arrivé à son terme.
C’est la quiétude et la verticalité d’un contenant-contenu.

La consécration des Cieux sur terre. Le point final qui désormais continue
Sans surface ni orientation, comme comblement de toute béance
Dans une présence réelle du mot. Point.
Le Point c’est le sujet très au loin, signalant le terme  et le commencement.

C’est donc l’étendue de la distance qui nous invite à nous diriger vers le point.
Point noir ou point lumineux, notre œil se perd en le voyant, Intersection de l’invisible
Et père de la géométrie, le point construit l’Espace-Univers
par des faisceaux lumineux imperceptibles et d’une rapidité insondable : Dieu. 

C’est ainsi qui surgit le point d’intersection et centre ; le point d’insertion,
D’ancrage ou de gravité ; d’où dépendront tous les mouvements
Qui partent de ce point précis, exact et unique, dans l’espace et dans le temps radiant
Vers tous les horizons et abîmes universaux inimaginables. 

Certaints l’appellent la conscience, d’autres, l’être,
Mais, c’est le langage, le mot, qui dit exactement quoi,
Qui et comment, ici même, en ce moment précis.
C’est le point oublié.

_________________

[Traduction à l’espagnol]

 

El Punto

 
« He aquí Arquímedes, el punto de apoyo que necesitabas para poder levantar el mundo ».
 
« Encontrar el punto de intersección – gravedad – y no dejarlo más, ya que todo movimiento en el el espacio-tiempo, pasa por ahí ».

 

Un punto a lo lejos, perdiéndose, reapareciendo.
El punto es un pasaje hacia la desaparición, hasta la ausencia de punto.
El punto es sin color, forma, ni finalidad en si mismo;
Punto de nada que encuentra el punto de Todo.

Punto que, vuelve al punto que se va? Quién lo sabrá?
El más pequeño entre todos, el punto se desliza y corre el riesgo de perderse;
Más nosotros lo buscamos y más el desaparece en el no-sentido de su espacio infinito e invisible;
Cruzamiento de líneas, coyuntura entre dos mundos, el punto preservado en su sentido.

Es la punta del punto que encuentra la punta de todo;
Es cúspide de un vórtice y de un vértigo, una espiral, un torbellino,
Un huracán bacteriano llegado a su término.
Es la quietud y la verticalidad de un  continente-contenido.

La consagración de los Cielos sobre la Tierra
El punto final que desde ahora continúa sin superficie ni orientación,
Como relleno de todo vacío en una presencia real de la palabra. Punto.
El punto es el sujeto muy a lo lejos, señalando el término y el comienzo.

Es entonces la extensión de la distancia que nos invita a dirigirnos hacia el punto.
Punto negro o punto luminoso, nuestro ojo se pierde al verlo. Intersección de lo invisible
Y padre de la geometría, el punto construye el Espacio-Universo,
A través de rayos luminosos imperceptibles y de una rapidez insondable: Dios. 

Es así que surge el punto de intersección y centro; el punto de inserción,
De anclaje o de gravedad; de donde dependerán todos los movimientos
Que parten de ese punto preciso, exacto y único,
En el espacio y en el tiempo radiante
Hacia todos los horizontes y abismos universales imaginables.

Algunos lo llaman la conciencia, otros, el ser,
Pero es el lenguaje, la palabra, que dice exactamente que,
Quien, como, aquí mismo, en este preciso momento.
Es el punto olvidado.

27 Scriabine – Préludes Op. 11 – N°-Vladimir Sofronitsky-Scriabine Les Douze Etudes Op.8

 

L’Oubli

 
Il y a une manière de philosopher poétisant et un poétiser philosophant,
Par exemple, oublier ; qu’est-ce que c’est que l’oubli ?
Rien, puisque étant oublié ; c’est le « ça » dont je ne me souviens. L’oubli,
C’est le lieu sans la chose et/ou la chose sans le lieu. Et pourtant…
 
 
 
Rien ne s’oublie qui ne veuille réapparaître dans la mémoire,
Mais il n’y a pas de raison suffisante pour voir réapparaître ce qui a été oublié.
Le paradigme est proportionnel à l’importance de l’un et de l’autre :
Oubli et souvenance de ce que j’ai oublié. Pourtant…
 
 
 
Au travers l’oubli est créé une région de mémoire sans lieu ni contenu.
Sorte de coffret clos de la mémoire : « ce dont je ne me souviens pas ».
Un étant, sort d’étang sans registre, et sans paraître ni d’être. C’est l’oubli.
Ce dont je ne me souviens pas, qui m’amène vers ce que j’ai oublié. Et pourtant…
 
 
 
Le souvenir, c’est oubli, et dans le souvenir l’oubli s’y trouve.
Quand le souvenir se rappelle ce qui a été oublié : l’oubli, disparaît,
Dans le souvenir qui se souvient comme poussière de souvenirs,
Du départ d’un présent qui se perd dans l’oubli de cette disparition. Pourtant…
 
 
 
Jusqu’à ce que je retrouve dans la mémoire, ce qui se cachait de nous,
Comme un animal furtif, qui ne me dit pas et dont je ne me souviens qu’à peine,
Peut-être juste, d’un bout de patte, d’un bout de queue, de ce curieux animal
Qui se dérobe et qui ne veut pas que je m’en souvienne. Et pourtant…
 
 
 
S’il ne veut pas venir, je devrais tirer pour le faire sortir, tel que s’il s’était logé,
Comme un bernard-l’ermite, dans un escargot, qui est une représentation possible
De l’oubli fondamental de l’être : symbole de l’origine et du final,
Transportant ainsi caché, sous la forme d’un banal escargot.  Pourtant…
 
 
 
Tellement étant lent qu’impossible de savoir s’il se déplace ou s’il demeure figé
au même endroit. L’oubli c’est le repli, l’espace de pliure des choses, là où s’est égaré
ce qui a été oublié et qui se dissimule dans les interstices de la pliure,
véritable pied-de-nez à notre mémoire. Et pourtant, je m’en souviens.
 
 

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Traduit à l’espagnol

El Olvido

 

Hay una forma poética de filosofar y una filosofar,
Por ejemplo, olvida; ¿Qué es el olvido?
Nada, desde ser olvidado; Este es el « eso » que no recuerdo. La falta de memoria,
Es el lugar sin la cosa y / o la cosa sin el lugar. Y aun así …

 

No se olvida nada que no quiera reaparecer en la memoria,
Pero no hay suficientes razones para ver reaparecer lo que se ha olvidado.
El paradigma es proporcional a la importancia de uno y otro:
Olvida y recuerda lo que olvidé. Sin embargo…
 
   
 
A través del olvido se crea una región de memoria sin lugar ni contenido.
Una especie de caja de memoria cerrada: « lo que no recuerdo ».
Un ser, deja un estanque sin registro, y sin aparecer ni ser. Es el olvido.
Lo que no recuerdo, lo que me lleva a lo que olvidé. Y aun así …
 
 
 
Se olvida el recuerdo, y en el recuerdo está el olvido.
Cuando el recuerdo recuerda lo que se ha olvidado: el olvido desaparece,
En la memoria que recuerda como polvo de recuerdos,
Desde la partida de un presente que se pierde en olvidar esta desaparición. Sin embargo…
 
 
 
Hasta que encuentre en la memoria lo que estaba oculto para nosotros,
Como un animal sigiloso, que no me dice y apenas recuerdo,
Quizás solo, con la punta de una pata, la punta de una cola, de este curioso animal
Quien se aleja y no quiere que lo recuerde. Y aun así …
 
 
 
Si no quiere venir, debería disparar para sacarlo, como si se estuviera quedando,
Como un cangrejo ermitaño, en un caracol, que es una posible representación
Del olvido fundamental del ser: símbolo del origen y el fin,
Llevar tan oculto, en forma de un caracol común. Sin embargo…
 
 
 


Tan lento que es imposible saber si se está moviendo o si está congelado
en el mismo sitio. El olvido es el retiro, el espacio donde las cosas se pliegan, donde se ha extraviado
lo que se ha olvidado y que está oculto en los intersticios del redil,
un verdadero desaire a nuestra memoria. Y aún así, lo recuerdo.

 

Le Saut

 
Voici le paisible, état qui rejoint le plaisant :
Séjour, lieu où nous nous tenons en attente.
Instant de déc/ision appelé commencement.
Impulsion du vouloir propice.
Lieu d’engendrement de l’élan :
Arc tendu qui lance l’élan du geste
Dans l’acte traduit dans le saut.
 
 
 
Sérénité élaborée au cœur de l’attente.
Intention qui baigne dans les eaux de l’étant,
Pour apprivoiser l’énergie de l’élan
dans la gravité et le geste d’é-quilibre.
Naissance du là-bas dans l’ici-même.
 
 
 
Saut du commencement ;
éternel recommencement du saut
Sortant de l’étrange inquiétude,
Rentrant dans la plaisante et paisible sérénité
Le moi-nous-tous : Ensemble
Du pouvoir ; commencer à penser. Fin
Suivi d’une décision : Le Saut.
 
 

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Traduit à l’espagnol

El Salto

 
Aquí está el estado pacífico que une lo agradable:
Quédate, lugar donde estamos esperando.
Instante de dec / ision llamado comienzo.
Impulso de voluntad auspiciosa.
Momento de impulso:
Arco estirado que lanza el gesto.
En el acto traducido en el salto.
 
 
La serenidad se desarrolló en el corazón de la espera.
Intención que se baña en las aguas del ser,
Para aprovechar la energía del impulso
en gravedad y el acto de equilibrio.
Nacimiento de allá por aquí.
 
 
Salto desde el principio;
reinicio eterno del salto
Al salir de la extraña preocupación,
Volviendo a la serenidad placentera y pacífica
El yo-todos-nosotros: juntos
Poder; empieza a pensar final
Seguimiento de una decisión: El Salto.
 
 
05 Sonata in a a 2, violino è violad-Dietrich Buxtehude-Ciaccona-Il mondo che gira

 

Les Paysages du Chemin

 
« Un chemin pour aller…
Il s’agit de savoir comment aller et vers Quoi.
De connaître qu’est-ce-que c’est que ce Quoi.
Car il y a bien une chose qui nous amène,
Mais, nous amène où exactement ?
 
 
 
« Puis, qui nous amène à Qui ?
Et comment cela, qu’est-ce que c’est, que ce Chemin ?
Qu’est-ce que c’est que ce Qui ?
Quel est l’intérêt d’un tel Chemin ?
Pourquoi et pour qui ?
 
 
 
« Dans tout ça…
Qui parle, qui lit et qui entend au juste ?
Mais arrêtons nos questions et allons-y ensemble…
Le qui c’est l’Être, et le quoi c’est la Question
Qui comporte un ou plusieurs objets.
 
 
 
« L’Être c’est l’Un : le Moi, le « Je Suis »…
Un « entre » et Un « avec » ce qui compose le Tout.
Nous allons au cœur de notre question,
Et ce faisant, nous prenons notre chemin à cœur,
Et ceci avec notre cœur, car cela va de notre survie.
 
 
 
« C’est la nature de notre engagement
Et l’importance de cette affaire,
Qui nous oblige à dérouler le chemin en riant,
En parlant un peu de tout et un peu de rien,
Car les régions où nous transitons c’est du Mystère.
 
 
 
« Mystère qui nous étonne et qui nous fait peur,
Du fait de sa profondeur et de sa beauté.
Aussi, malgré tous les dangers et les pièges
De la séduction tendue, nous sommes sans affaires,
Et sans rien à faire, nous contemplons notre chemin.
 
 
 
« Paysages d’un chemin qui se dérobe à nous ;
Chemin où nous sommes abrités au fond du véhicule ;
Présence-absence et jeu de cache-cache ;
Entre ce qui se montre et ce qui s’occulte
Dans les mots à peine ou pas encore nommés.
 
 
 
« Ce qui demeure « L’Innommé » comme L’Étant ;
L’Être ; Lettre non prononcée du Nom ; L’Un de l’Un.
Car dans l’Être se trouve le Pas Être de l’étant,
Que c’est un état hors du temps, qui perdure.
Un espace d’abri de l’Être. Et tout ceci, dans le Néant.
 
 
 
« Puisque c’est la pleine conscience du Néant,
Qui nous permet de voir l’exister du vivant,
L‘Être  du soleil et de la nuit et des jours ; 
Du Non-fini du néant et de la disparition
Où nous sommes en chemin et vers où nous allons…
 
 
 
« Cahin-caha ; ce Dict. est le moyen de percevoir,
D’entendre la parole avant l’heure ;
Comme déferlement d’une mer impétueuse,
Dans son étendue et son dérouler de vagues
Qui nous annonce le lieu où se pose l’être de l’étant.
 
 
 
« Arrivés au présent où nous nous retrouvons.
D’avoir vu et d’avoir entendu font la sagesse du dire :
L’Un : l’enfant, la simplicité, le moindre élément,
L’insignifiante, la petite chose qui se cache et se montre,
Qui se voile et qui apparaît, qui se dévoile et disparaît.
 

 

  « Contenu d’un savoir sans forme ni fond ;
Qui dérobe la place du moindre espace de l’Être ;
Dans l’étendue de l’État du néant qui est le Pourquoi ;
Dans notre chemin pour aller… Au-delà, là-bas…
Parmi la vue et l’étendue des paysages du chemin. »
 
 

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Traduit à l’espagnol

 

03 Suite In D • Courante-Pieces A Deux Violes Du Premier Livre, M-Jordi Savall

Los Paisajes del Camino

  « Du chemin pour aller…

Il s’agit de savoir comment :

Qui ira ? d’Où et vers Quoi ?

Connaître ce Qui, ce Quoi…

Car il y a quelque chose qui Amène, mais pourquoi faire

Et vers où exactement ?

 

« Puis, qui nous amène vers Où ?

Et comment cela, qu’est-ce que c’est que ce Chemin ?

Qu’est-ce que c’est que ce Qui que nous sommes ?

Et quel intérêt d’un tel Chemin ?

Pourquoi et pour qui ?

 

« Et dans tout ça…

Qui parle, qui lit, qui entend au juste ?

Mais arrêtons les questions et allons-y ensemble…

Le qui de l’Être et le quoi de la Question.

Que comportent plusieurs sujets,

Quoi que…

 

« L’Être de l’Un et le Moi du « Je-Toi »…

Un « entr-Un » et « Un-le-Tout.

Ainsi allons-Nous au cœur de la question,

Et ce faisant, prenons notre chemin à cœur,

Puisque cela relève de la survie.

 

« C’est la nature de notre engagement

Et l’importance de cette affaire,

Qui nous oblige à dérouler le chemin en souriant,

En parlant de tout et un peu de rien,

Puisque les régions de notre transite sont des Mystères…

 

« Chemins qui étonnent et fascinent ou qui font peur,

Par la profondeur et beauté de l’inattendu…

Aussi, malgré tous les dangers et les pièges

De la séduction tendue,

Nous sommes sans affaires,

Et étant sans rien à faire, n

contemplons notre chemin…

 

« Paysages d’un chemin qui se dérobe à nous ;

Chemin où nous sommes abrités au fond du véhicule ;

Présence-absence et jeu de cache-cache ;

De ce qui se montre et ce qui s’occulte

Dans les mots à peine et pas encore nommés.

 

« Ce qui demeure « L’Innommé » comme L’Étant de l’Être,

De la Lettre non prononcée du Nom : L’Un d’Élan…

Car dans l’Être se trouve le Pas Être d’un Étang…

Un état hors du temps,

qui perdure.

Un espace d’abri de l’Être dans le Néant.

 

« Puisque c’est la pleine conscience du Néant,

Qui permet de voir l’Exister du vivant,

L‘Être du Soleil et la Nuit et les Jours ; 

Le Non-fini du néant de la disparition

vers où nous allons…

Et nous sommes en chemin.

 

« Cahin-caha ; le Dict c’est le moyen de percevoir,

Et d’entendre la parole avant l’heure ;

Tel le déferlement impétueux de la Mer,

Et le dérouler dans l’étendue de ses vagues,

Qui nous annonce le lieu où se pose le Temps de l’Être.

 

« Arrivés au présent où nous nous trouvons.

D’avoir vu et entendu la sagesse du Dire :

L’Un : l’enfant, le simple et moindre élément,

L’insignifiante petite chose qui se se montre et se cache.

Qui se voile et réapparaît, qui se dévoile et disparaît…

 

« Contenu d’un savoir sans forme ni fond ;

Qui dérobe la place du moindre espace de Lettre ;

Dans l’étendue du néant du Pourquoi ;

Dans notre chemin d’aller… Au-delà du là-bas…

Parmi la vue et l’étendue des paysages du chemin. »

 

 

Mieux vaut Rien que « quelque chose »

 

Quelque chose n’est que presque Rien. Précisément, ce quelque chose lui manque pour être Rien ; ce quelque chose lui manque pour être Tout ; c’est pourquoi, mieux vaut Rien, car Rien – le Néant – c’est un Mystère, et n’existe que comme idéal respect à Tout.

 
 

Ceci permet que quelque chose lui soit contraire, l’exact opposé, du Rien envers le Tout, comme si c’était possible, comme si Être pouvait ne pas Être, ce qui n’est pas possible, puisque ce qui n’est pas ne peut pas Être.

 
 

Donc, pas de choix possible. Être est conscience d’exister ; et l’absence de conscience d’exister, est le n’est pas Être ou impossibilité de conscience. Ce qui n’est pas, n’a pas été et ne sera pas l’Être, car le non-Être est le Néant, un simple idéal, une simple illusion qui nous permet de nous situer par rapport à Tout, dans ces petits « quelque chose », comme des îles, qui nous distraient quelque peu, nous éloignent, nous trompent par rapport à l’Un, par rapport à Tout, par rapport à l’Être.

 
 

C’est pour cela…
Que certains rêveurs savent comment, et où précisément, diriger la barque.
Puisqu’il est nécessaire d’aller lent et calme… et ainsi, peu à peu, arriver au point initial de tout

 

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Traduction à l’espagnol

Más vale Nada que «algo»

 

Algo es casi Nada. Precisamente, le falta algo para ser Nada, le falta algo para ser Todo; es por eso, que más vale Nada, puesto que Nada, es un Misterio, y no existe que como ideal respecto a Todo.

 
 

Esto permite que algo le sea contrario, lo exactamente opuesto, de la Nada respecto al Todo, como si ello fuera posible, como si Ser pudiera no Ser, lo cual no es posible, ya que lo que no es no puede Ser.

 
 

Entonces, no hay elección posible. Ser es consciencia de existir; y la ausencia de consciencia de existir, es el no Ser o imposibilidad de conciencia. Es el no Ser, que ni es, ni fue, ni será, puesto que el no Ser es la Nada, un simple ideal, una simple ilusión, que nos permite situarnos respecto a Todo, en todos estos pequeños “algo”, que, como islas, nos distraen un poco, nos alejan, nos engañan respecto al Todo Uno, al Todo Ser.

 
 

Es por eso…
Que algunos soñadores saben cómo, y dónde exactamente, dirigir la barca.
Ya que hay que ir yendo lento y tranquilo… y así, ir llegando poco a poco, al inicio de todo.

 

A propos de ce site

DIRE…

12 Cabezón – Diferencias Sobre El Can-Canto a mi caballero Capriccio Stravagante Skip Sempe

 

« Dire, comme étendant son linge, déplier les jambes, présenter la carte et partir en laissant la porte entrouverte avec la cloche qui sonne, et pour la première fois, écrire, crier ou prier, frappant la poitrine avec le poing ; foutre le camp de cette prison de chair et d’illusion.

« Les dés ainsi jetés sur la mappemonde, voire bouger les Peuples, se rapprocher de ses Sources et de ses Dieux ; épeler chaque nom, l’étirer, le recomposer, le renommer et continuer cette litanie jusqu’à devenir aphone, quitte à être muet, à finir par faire des signes avec les mains.

« Dire, assumant l’âge de sagesse, sans chercher ce qui brille à l’horizon ; lire, interpréter ou écrire les messages entendus, y compris si très souvent résultent erronés.

« Revenir lentement, en étendant les mots à lire et à entendre ; redire si nécessaire ce que nous avons du mal à écouter ou à dire, et oublieux, retourner dans le pêle-mêle de la Tour de Babel ; puis, au creux d’une petite escarcelle déposer l’aumône : l’offrande aux moins marchands, aux moins couards, aux plus fidèles, qui demeurent toujours réceptifs aux mots sereins.

« Tels les cheveux dans une tête, les années passées et ceux qui restent à venir, demain, seront oubliés, deviendront des âmes en peine, les êtres invisibles d’un théâtre d’ombres, errant d’ici-là, en tourmentant sans le vouloir, ceux qui restent encore vivants.

« Voyant la désolation de ces ruines du temps passé, peu à peu sur les chemins, surgissent des bandes de géants, vagabonds, contrariés qui arrivent d’un pas résolu, car ils ont perdu tout espoir, et jusqu’aux dernières guenilles, toutes ses anciennes craintes.

« Interpréter les signaux qui tardent à se manifester derrière ce pandémonium, détritus et fatras d’immondes scories qui s’en tassent partout ; heureusement, ce que nous intéresse le plus, restera toujours vivant et utile.

« Dévoiler l’au-delà de l’arrivée de l’ami nous tendant sa main ; celui qui descend après d’avoir marché beaucoup, et au bout de tant d’années, est finalement, accueilli dans la cordiale hospitalité des chaumières ; même quelquefois – comme au Moyen Âge – aux fonds de tanières redoutables.

« Tour de la Roue de la fortune, revenant sans cesse, ce qui nous dé tourne, nous empêche de voir les différences, car rien n’est fatal selon les chemins qui se prennent ; puisque cette Maison qui est la Terre c’est un ensemble de lieux, une petite auberge factice dans la grande maison du ciel qui nous entoure.

« Et ainsi, grâce aux nuages dans le paysage, interpréter les signaux, diriger les pas parmi tant de directions et sans boussole, aller vers des meilleurs horizons, sachant que le prix de la perfection de toutes ces beautés, c’est l’extrême fragilité, qui dès l’Aurore au crépuscule cherche refuge dans la chaleur des divins Cieux Boréaux gelés, après tout ce vagabondage terrestre sans fin, initié jadis, proche de Terre de Feu.

« Presque tous sont arrivés, les uns abîmés, les autres meurtris ou avec des multiples souffrances et sans pleurs ni sourires. Bien terne reste aujourd’hui le souvenir de notre enfance.

« Le résultat de ces voyages chargés de découvertes, merveilles et déconvenues, n’a eu de cesse que la paix qu’apporte la fin fleurie, ce calme parfait de toute cette beauté terrestre sous le soleil du ciel.

« Et ce sera la fin, quand la très gentille dame édentée, d’un simple coup de paupières et d’un petit sourire, ouvrira ses yeux profonds et obscurs, sur la face radiante de son cavalier, ce gentilhomme jadis agenouillé, qui pleura l’amour, la vie, l’amitié, la grandeur d’âme d’un âge désormais révolu.

« Pour tout témoignage, il ne reste aujourd’hui que ce tas de lances brisées et des vins mis en bouteille, rances et à l’abandon. »

36 Scriabine – Préludes Op. 11

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[Traduction à l’espagnol]

 

DECIR…

« Decir, como extendiendo su ropa, desplegar las piernas, presentar el plano e irse dejando la puerta entreabierta con la campana sonando, y por primera vez, escribir, gritar o rezar, golpeando el pecho con el puño; largarse de esta cárcel de carne y de ilusión.

« Los dados así tirados sobre el planisferio, ver moverse a los Pueblos, acercarse de sus Fuentes y de sus Dioses; deletrear cada Nombre, estirarlo, renombrarlo y continuar esa letanía hasta volverse afónico, pese a ser mudo, a terminar haciendo señas con las manos.

« Decir, asumiendo la edad de sabiduría, sin buscar lo que brilla al horizonte; leer, interpretar o escribir los mensajes oídos, incluso si muy seguido resultan equivocados.

« Retornar lentamente, extendiendo las palabras para leer y para escuchar; volver a decir si necesario eso que más dificultad tenemos para oír o para decir, y olvidadizos, volver al amontonamiento de la Torre de Babel; luego, en el hueco de una pequeña escarcela depositar la limosna: la ofrenda a los menos mercantiles, a los menos cobardes, a los más fieles, que permanecen siempre receptivos à las palabras serenas.

« Al igual que los cabellos en una cabeza, los años idos y esos que quedan por venir, mañana, serán olvidados, se volverán almas en pena, seres invisibles de un teatro de sombras, errando de un lado para otro, atormentando sin querer, a aquellos que quedan todavía vivos.

« Viendo la desolación de esas ruinas del tiempo pasado, poco a poco sobre los caminos, van surgiendo unas bandas de gigantes, vagabundos contrariados que llegan con paso resuelto ya que han perdido toda esperanza, y hasta la última hilacha, todos sus antiguos temores.

« Interpretar los signos que tardan en manifestarse detrás de este pandemónium, todos estos desperdicios,  esta mezcla de inmundas escorias que se amontonan por todos lados; por suerte, lo que nos interesa  más, permanecerá siempre vivo y útil.

« Revelar el más-allá de la llegada del amigo tendiéndonos  su mano; ese que desciende después de haber marchado mucho, y al cabo de tantos años, es finalmente, recibido en la cordial hospitalidad de las viviendas ; incluso a veces – como en la Edad Media – a los fondos de cuevas terribles.

« Vuelta de la Rueda de la fortuna, regresando sin cesar, lo que nos da dos vías, nos impide ver las diferencias, ya que nada es fatal según los caminos que se tomen; ya que esta Casa que es la Tierra es un conjunto de lugares, un pequeño albergue facticio en la gran casa del cielo que nos rodea.

« Y así, gracias a las nubes en el paisaje, interpretar los signos, dirigir los pasos entre tantas direcciones y sin brújula, ir hacia mejores horizontes, sabiendo que el precio de la perfección de todas estas bellezas, es la extrema fragilidad, que desde el Amanecer al Crepúsculo busca refugio en el calor de los Divinos Cielos Boreales helados, luego de todo ese vagabundaje terrestre sin fin, iniciado hace tiempo, próximo à la Tierra del Fuego.

« Casi todos llegaron, algunos dañados, los otros golpeados o con múltiples sufrimientos y sin llantos ni sonrisas. Bien apagado queda hoy el recuerdo de nuestra infancia.

« El resultado de esos viajes cargados de descubrimientos, maravillas y decepciones, no ha dejado que la paz que aporta el final florido, esa calma perfecta de toda esta belleza terrestre bajo el sol del cielo.

« Y entonces será el fin, cuando la muy gentil dame desdentada, con un simple parpadeo y una pequeña sonrisa, abrirá sus ojos profundos y obscuros, sobre el rostro radiante de su jinete, ese caballero que en otra época arrodillado, que lloró el amor, la vida, la amistad, la grandeza de alma de una edad ya pasada.

« Como único testimonio, no quedan hoy más que esa pila de lanzas quebradas y los vinos embotellados, rancios y al abandono. »

25 Exaltato te, Domine, S 66 (1704)-De Lalande_ Grands Motets (Gester – Opus-Martin Gester – Le Parlement De Musique

 

 

ENTENDRE… OUÏR…

« Entendre… Le vent qui hurle, qui descend par la montagne, le souffle qui traverse les distances, rugissant, insistant beaucoup sur les gonds frémissants des portes et des fenêtres, qui tremblent. Pendant ce temps, la pluie châtie le paysage embrumé de l’obscure après-midi métallique – tout en même temps -, d’éclairs, tonnerres et foudres électriques.

« Ouïr… Les allées et venues du fouet du vent, cognant, se plaignant comme une meute de loups, là-bas, au loin, et résonant ici, au travers de la cheminée de la cabane.

« Elle n’est pas encore-là, mais peut-être que La  Tornade approche, que se trouve juste maintenant, derrière les montagnes, et que sans avertir, surgira au dernier moment – quand il n’y aura plus de mots pour le dire ni aucune solution à l’irrémédiable –, bien que pour le moment, mieux vaut ne pas y penser.

« Calfeutrer les interstices, alimenter la cheminée et raviver le feu rougissant au-dedans de la demeure. Y finalement, s’asseoir, pour entendre et regarder au travers les vitres embuées des fenêtres. Puis, à nouveau, entendre le vent gémir ou brailler, regarder le paysage de plus en plus sombre et humide. Et alors… »

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[Traduction en espagnol]

ESCUCHAR… OÍR…

« Escuchar… El viento aullando, que baja por la montaña, el soplo que atraviesa las distancias, rugiendo, insistiendo mucho sobre las bisagras trémulas de las puertas y de las ventanas, que tiemblan. Mientras tanto, la lluvia castiga el paisaje nublado de esa muy obscura tarde metálica -todo al mismo tiempo-, de relámpagos, truenos y rayos eléctricos.

« Oír… Las idas y venidas del látigo del viento, golpeando, lamentándose como una horda de lobos, allá, a lo lejos, y resonando aquí, a través de la chimenea de la cabaña.

« No ha llegado ahí, aún, pero quizás que El Tornado se aproxima, que se encuentra justamente ahora, detrás de las montañas, y que sin advertir, surgirá a último momento – cuando ya no habrán más palabras para decirlo ni ninguna solución a lo irremediable –, aunque por el momento, más vale no pensar en ello.

« Rellenar los intersticios, alimentar la chimenea y reavivar el fuego enrojecido al interior de la morada. Y finalmente, sentarse, para escuchar y mirar a través de los vidrios empañados de las ventanas. Luego, de nuevo, escuchar el viento gemir o gritar, mirar el paisaje cada vez más y más sombrío y húmedo. Y entonces… »

LE FEU… LE VENT…

« Le Feu… À coups de masse sur les pierres métalliques incandescentes, les muscles rouges de Vulcain, gonflaient comme des collines dans un concert majestueux de fleuves de lave. Du feu, du feu, du feu ; permettez-moi de vous dire que ce qui est demeuré enfermé, persiste et signe, dans un fermoir infernal qui s’obstine à ne prendre de forme. Vulcain tape et Héphaïstos retape. Que cherchent-ils au juste, en frappant avec une telle rage ? C’est la question aux mille interprétations possibles, et donc, qui ne peut pas être répondue. Comment se fait-il, que les régions de l’Olympe aient été victimes de ces furieux coups de marteaux des Dieux – ou des esclaves -, qui en voulant faire du feu, fondirent d’abord, et ensuite finirent, complètement gelés ?

« Le Vent… Les vents arrivèrent par le Nord. Il y en avait un parmi eux, rubicond et rose, porteur d’une force retenue, mais infaillible ; il poussait et nettoyait tout ce qu’il trouvait dans son chemin, en laissant –curieusement– à nouveau, tout au même endroit, comme si rien ne s’était passé. Ce vent, que nous appellerons Le Vent Ami, c’était un vent éboueur –ou nettoyeur– ; et opposé à celui-ci, il y en avait un autre, sombre et concentré, qui disposait d’un très mauvais caractère et ne soufflait que très rarement, mais sans la moindre considération, et ainsi, il pouvait balayer tout sur son passage et le disperser à dix mille lieues à la ronde. Nous appellerons celui-ci, Le Vent du Désespoir, car bien que soufflant de très courts instants, ces œuvres étaient celles d’un véritable démon. Après son passage rien ne se reconnaissait plus ; la surface de la terre et les horizons olympiens, se retrouvaient complètement transformés ; à tel point, qu’un jour, les uns et les autres décidèrent tenir une assemblée en vue de trouver un remède à cet état de choses qui les faisait tant se plaindre. Et ce fut ainsi que les fleuves se concertèrent, et de là où ils se trouvaient, chacun pris un chemin différent pour arriver le plus vite au point de rassemblement choisi au centre de la vallée de la plus haute montagne de la région. Ainsi, les pluies qui pendant tout ce temps s’étaient abattues sans relâche, comme pour convaincre Les Vents Malveillants d’arrêter ou diminuer leurs courroux, cessèrent peu à peu, et laissèrent place au Vent Ami quotidien, plus connu comme l’éboueur ou le nettoyeur, qui apportait à nouveau l’accalmie et la sérénité, aussi bien sur terre que dans les jardins de l’Olympe. »

12 Coprario – While Dancing-Coprario – Funeral Teares-Les Jardins De Courtoisie, Ensemble Céla

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Traduit à l’espagnol

 

EL FUEGO…  EL VIENTO…

« El Fuego… A golpes de maza sobre las piedras metálicas incandescentes, los músculos rojos de Vulcano, se hinchaban como colinas en un concierto majestuoso de ríos de lava. Fuego, fuego, fuego; déjenme decirles que lo que ha permanecido cerrado, persiste y firma, con un encierre infernal que se obstina en no tomar forma. Vulcano golpea y Hefestos vuelve a golpear. ¿Qué buscan éstos precisamente, golpeando con tanta rabia? Es la pregunta con mil interpretaciones posibles, y por lo tanto, que no puede ser respondida. ¿Cómo es posible que las regiones del Olimpo hayan sido víctimas de esos furiosos martillazos de los Dioses – o de los esclavos –, que queriendo hacer fuego, se derritieron primeo, y terminaron luego, completamente congelados?

« El Viento… Los vientos llegaron por el Norte. Había uno entre ellos, rubicundo y rosa, que traía una fuerza contenida, pero infalible; empujaba y limpiaba todo lo que encontraba en su camino, dejando –curiosamente– de nuevo, todo en el mismo sitio, como si nada hubiera pasado. Este viento, que llamaremos El Viento Amigo, era un viento basurero –o limpiador–; y opuesto a este, había otro, oscuro y concentrado, que tenía un carácter muy malo y solo soplaba muy raramente, pero sin la más mínima consideración, y así, el podía barrer todo a su paso y dispersarlo a diez mil leguas a la ronda. Llamaremos a éste, El Viento de la Desolación, porque aunque soplando durante muy breves instantes, sus obras eran las de un verdadero demonio. Puesto que después de su pasaje no se reconocía más nada; la superficie de la tierra y de los horizontes olímpicos, se hallaba completamente transformados; a tal punto, que un día, los unos y los otros decidieron hacer una asamblea para encontrar un remedio a esta situación que les hacía quejarse tanto. Y fue así que los ríos se concertaron, y desde ahí donde se encontraban, cada uno tomó un camino diferente para llegar lo más rápido al punto de encuentro elegido en el centro del valle de la montaña más alta de la región. Así, las lluvias que durante todo ese tiempo se habían desencadenado sin parar, como para convencer a los Vientos Maliciosos de parar o disminuir su cólera, poco a poco se fueron deteniendo, y dieron lugar al Viento Amigo cotidiano, más conocido como el basurero o el limpiador, que traía nuevamente la calma y la serenidad, tanto en la tierra como en los jardines del Olimpo. »

12 Buxtehude – Trio Sonata In G, BuxW-Buxtehude-La Reveuse-Sonates-Reinken-Hortus Musicus

 

ATTENDRE… PATIENCE…

« Attendre ou ne pas attendre – faire coexister les deux – et s’il n’y avait rien à attendre, attendre encore ; quoi faire d’autre ? Tenter d’atteindre l’état de quiétude nécessaire à la Patience.

« Attendre, sans vraiment attendre, veut dire, commencer à attendre tout de suite, c’est-à-dire, avec impatience. Pourtant, il n’y a que La Patience qui ne se fatigue du temps d’attente. Par conséquent, est-ce la solution que d’attendre et d’être patient tant que nous sommes vivants ?

« Car, il ne s’agit pas d’être patient parce qu’il y aurait une promesse, mais d’attendre pour connaître une vérité. Pourquoi accepter les misères, l’oppression et les messages mensongers ? La nature humaine ne changera pas…

« À moins que s’opère une communion dans La Patience ; là, où les uns et les autres pourraient s’attendre, en œuvrant à la survie des générations à venir. N’est-ce pas le prix à payer pour sortir des ténèbres de l’indifférence, de la médiocrité et de l’intérêt mesquin.

« Homme ! regarde en arrière, et dis Merci, regarde en avant, et aie Pitié… Le navire où tu te trouves est balloté comme le dé dans un jeu de hasard. Ton vrai capital est ce que tu as vécu, pour ce qui reste… patience… Et puisqu’il n’y a rien à attendre, se limiter à ne juger que soi-même, sans attendre de premier ni second ni dernier jugement.

« Être patient… Attendre… mais attendre quoi ? Pour ceux qui sont attachés à la tradition de l’espoir céleste dans une insouciance chronique, il ne reste d’autre solution que la tempérance, fruit de la patience, mais celle-ci, ce n’est pas chose aisée que de la trouver.

« Et c’est à Thésée que cela revient, engagé comme il se trouve dans les méandres du labyrinthe où se joue cette Odyssée ; donc, maintenant, suivre le fil d’Ariane, pour retrouver Penelope et le Peuple disparu.

« Pas besoin de persévérer, de se réfugier dans une sorte d’obstination qui serait cette ‘Espérance’, comme s’il s’agissait d’une volonté d’atteindre, d’obtenir quelque chose ou bien au contraire, de se résigner, d’accepter une défaite ou exprimer un désespoir ; tout simplement : Attendre… d’une attente désintéressée de ne savoir quoi ni de ne vouloir quoi que ce soit, en laissant place ainsi, aux ‘Miracles’.»

12 Buxtehude – Trio Sonata In G, BuxW-Buxtehude-La Reveuse-Sonates-Reinken-Hortus Musicus

 

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Version en espagnol

 

ESPERAR…  PACIENCIA…

« Esperar o no esperar – hacer que los dos coexistan – y si no hubiera nada que esperar, esperar aún; que hacer sino? Intentar alcanzar el estado de quietud necesaria a la Paciencia.

« Esperar, sin realmente esperar, quiere decir, empezar a esperar ya mismo, es decir, con impaciencia. Sin embargo, solo La Paciencia no se fatiga del tiempo de espera. ¿Entonces, la solución es de esperar y ser paciente mientras estamos vivos?

« Puesto, que no se trata de ser paciente porque existiría una promesa, sino de esperar para conocer una verdad. ¿Por qué aceptar las miserias, la opresión y los mensajes mentirosos?  La naturaleza humana no cambiará …

« A menos que haya una comunión en La Paciencia; ahí, donde los unos y los otros podrían esperarse, obrando para la supervivencia de las generaciones a venir. ¿No es ese el precio a pagar para salir de las tinieblas de la indiferencia, de la mediocridad y del interés mezquino?

« ¡Hombre! mira hacia atrás, y di Gracias, mira hacia adelante, y ten Piedad… La nave en donde te encuentras es sacudida como el dado en un juego de azar. Tu verdadero capital es lo que has vivido, en cuanto a lo que queda… Paciencia… Y puesto que no hay nada que esperar, limitarse a no juzgar que a sí mismo, sin esperar ni primero ni segundo ni último juicio.

« Ser paciente… Esperar… ¿Pero esperar que? Para esos que están apegados a la tradición de la esperanza celeste con una despreocupación crónica, no queda otra solución que la templanza, fruto de la paciencia, pero ésta, no es nada fácil de encontrarla.

« Y es a Teseo que ello incumbe, comprometido como él se encuentra en los meandros del laberinto donde se juega esta Odisea;  entonces, ahora, seguir el hilo de Ariadna, para encontrar a Penélope y al Pueblo desaparecido.

« No es necesario perseverar, refugiarse en una especie de obstinación que sería esa ‘Esperanza’, como si se tratara de una voluntad de alcanzar, de obtener algo o por el contrario, de resignarse, de aceptar una derrota o expresar una falta de esperanza;  Simplemente: Esperar… en una espera desinteresada de no saber qué ni de no querer lo que sea, dando lugar así, à los ‘Milagros’. »

09 Deus noster refugium, S 54 (1699)-De Lalande –  Grands Motets (Gester_ Opus-Martin Gester_ Le Parlement De Musique

 

CIEL… HORIZON…

« Ma chère lyre, j’ai atteint ce nuage et m’apprête à explorer les pics effilés de cette montagne, avant de descendre pour te rejoindre. L’albatros où je me trouve logé ne cesse de m’interpeller à ton sujet – jaloux sûrement de l’amour que tu m’inspires -, ma lyre, mon épouse, mon charme. Parfois, je me redresse complètement pâmé, avec les yeux somnolents d’un pingouin et toute l’allure d’un clown ; tiraillé entre la quête de liberté et l’esclavage volontaire de l’amour. C’est pourquoi, aujourd’hui, je me retrouve en toi, gentil oiseau migrateur, chère carapace de poète ermite,

« Je te vois dans la sécurité de l’azur céleste, là, où se trouvent ces nuages ; tu te trouves éclairée dans un jeu de lumières, colorées, blanchâtres et d’or clair. Tu m’attends là, et à mille lieues, et dans plusieurs langues, à laquelle plus mystérieuse que réservée ; dans ces lieux où l’amour intime ne se livre qu’à celui qui chante, qui connaît et reconnaît ta grotte, notre cachette – peuplée de petits mammifères rieurs et très camarades – ; scellée dans Le Peuple Secret des Amis.

« Si Ridipar – Le Rimeur – pouvait nous entendre, je lui dirais de ne pas oublier d’inclure dans ses sonnets les notes de nos sentiments ; ceux qu’éprouvent les albatros en faisant des dessins blancs sur céleste, en conjuguant les points et les lignes avec les horizons et les solstices, de toutes ces curieuses merveilles, que Ma Mie et moi, ne nous fatiguons jamais d’apprécier ; ma chère Lyre qui chante, qui pleure, qui festoie et relève chaque souvenir ; de la naissance, par la cigogne et de la mort, par la faux ; de la cigogne blanche sur les toits des églises, avec ses petits dans leurs nids, présidant à la naissance de ces vers dans les aurores froides de France ; terre, où vont et viennent les semeurs de grains de toute l’Europe.

« Ainsi, ce continent qui se formait dans mes yeux, dessinait des paysages entourés, protégés, relevés par ma vue, devenue elle-même des paysages en mouvement, représentant mon pays ou le pays chéri par les pupilles de mes yeux. Certes, si les paysages donnent l’illusion de se découper dans des carrés, comme les fenêtres et les portes, au contrario, le terrain où se trouve la maison de l’arpenteur que je suis depuis le début, prouve que le paysage est rond comme la prunelle d’un œil regardant beaucoup de kilomètres autour de soi. »

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Traduit à l’espagnol

15-Cabezón_-Quien-Llamo-Al-Partir-Pa-Canto-a-mi-caballero-Capriccio-Stravagante-Skip-Sempe.

CIELO… HORIZONTE…

« Mi querida lira, he llegado a esta nube y me dispongo a explorar los picos afilados de esta montaña, antes de bajar para encontrarte. El albatros en el que me encuentro albergado no cesa de interrogarme respecto a ti – seguramente que celoso del amor que tú me inspiras -, mi Lira, mi esposa, mi encanto. A veces, yo me yergo completamente extasiado, con los ojos soñolientos de un pingüino y todo el aspecto de un payaso; desgarrado entre una búsqueda de libertad absoluta y una esclavitud voluntaria de amor. Es por eso, que hoy, yo me encuentro en ti, amable pájaro migratorio, querido caparazón de poeta ermitaño.

« Te veo en la seguridad del celeste azul, ahí, donde están esas nubes; tú te hallas iluminada en un juego de luces, coloridas, blanquecinas y de oro claro. Tú me esperas ahí, y a mil leguas, y en diversas lenguas, a la cual más misteriosa que reservada; en esos lugares donde el amor íntimo no se abre que a ese que canta, que conoce y reconoce tu cueva, nuestro escondite – poblado de pequeños mamíferos risueños y muy compañeros, sellados por la gente secreta de amigos.

« Si Ridipar – El Rimador – pudiera escucharnos, le diría que no olvide de incluir en sus sonetos las notas de nuestros sentimientos; los que experimentan los albatros al hacer todos esos dibujos blancos sobre celeste, combinando los puntos y las líneas con los horizontes y los solsticios de todas estas curiosas maravillas, que Mi Amiga y yo, no nos cansamos nunca de apreciar; mi querida Lira que canta, que llora, que festeja y recoge cada recuerdo; del nacimiento, por la cigüeña y de la muerte, por la guadaña; de la cigüeña blanca sobre los tejados de las iglesias, con sus crías en sus nidos, presidiendo al nacimiento de estos versos en las frías auroras de Francia; tierra, donde van y vienen los sembradores de granos de toda Europa.

« Así, el continente que se formaba en mis ojos, dibujaba paisajes rodeados, protegidos, observados por mi vista, que se había vuelto ella misma paisajes en movimiento, representando à mi país o al país querido por las pupilas de mis ojos. Es cierto, que si los paisajes dan la ilusión de recortarse en cuadrados, como las ventanas y las puertas, al contrario, el terreno donde se encuentra la casa del topógrafo que yo soy desde un principio, prueba que el paisaje es redondo, como la pupila de un ojo mirando muchos kilómetros en torno suyo. »

HORIZON… ABYME…

« Il se rappelait toujours des diverses légendes ayant circulé autour de l’abîme ; là-bas au loin, derrière l’horizon : où voyageurs, soldats, marins, furent engloutis. Seuls certains avaient survécu pour le raconter. Et ceux-ci, ayant été témoins, racontèrent des histoires effrayantes. Pourtant, cette fois-ci, il ne tint pas compte de ce qu’il considérait des balivernes, et tel qu’il l’avait décidé ; cette fois-ci, il irait jusqu’à là-bas, aux confins mêmes ; au bord abyssal des eaux et des terres lointaines.

« Ainsi, prenant un chemin qui ressemblait beaucoup à la robe d’une femme claquant furieusement le sol, et ceci, sous un vent de mille démons ; après plusieurs jours de marche de ce capricieux chemin, ayant traversé une épaisse forêt, et après, ressortit d’un petit bosquet, arriva à la lisière d’un champ et monta tout en haut du premier arbre qu’il trouva.

« Dégageant la vue d’entre les branches, il aperçu l’horizon et une sorte de conglomérat résidentiel, émergeant de ce qu’il imaginait  être le grand abysse, avec ses vapeurs pestilentielles et soporifiques. C’était la première fois qu’il voyait ça de si près ; en tout cas, jamais auparavant, il n’aurait osé se rapprocher autant. Entendant tout ce vacarme et voyant l’important mouvement de cette population, il se disait que ça devait être la grande ville, telle qu’il avait entendu parler, laquelle se ressemblait plus à un énorme casier, composé de vestiaires, consignes, maisons et d’autres choses. Son étonnement n’a pas eu de bornes, quand il découvrit la quantité énorme d’êtres humains qui vivaient là. Et il se demanda, alors, comment faisaient toutes ces gens, pour vivre dans ces étonnantes cages et de récipients ?

« Par mesure de prudence, il préféra ne pas y aller, et de rester éloigné, seulement pour regarder. Mais, beaucoup de temps s’était écoulé déjà, et il se trouvait maintenant, dans une sorte de sensation, à la fois, narcotique et inquiétante, du type “observateur-observé”. Dans cet état curieux de contemplation soporifique, soudain, il vit arriver une voiturette à haut-parleur et faisant un grand boucan, avec toutes ses annonces publicitaires et sa musique du plus mauvais goût inimaginable.

« En même temps, de l’autre côté, il vit une longue chaîne humaine qui traversait un pont qui se trouvait juste sous une horloge ; alors, il se dit que celui-là devait être le pont des heures, dont il en avait tant entendu parler. En ce qui concerne tous ces humains qui arrivaient, il découvrit que c’étaient des gens très malheureux, qui arrivaient enchaînés, et qui on ramenait comme du bétail frigorifié, des usines à leurs maisons, puisque c’était déjà le soir. Et pendant ce temps là, les haut-parleurs tonitruants de la voiture, faisaient la réclame du Paradis des Iles Vertes, lequel se trouvait, au milieu des Cieux Bleus des Tropiques. »

10 La Leclair-Antoine Forqueray-Pièces De Viole

 

 

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[Traduction à l’espagnol]

HORIZONTE… ABISMO…

« El recordaba siempre las diversas leyendas que habían circulado en torno al abismo; allá a lo lejos, detrás del horizonte: donde viajeros, soldados, marineros, fueron tragados. Solo algunos habían sobrevivido para contarlo. Y éstos, que habían sido testigos, contaron historias espeluznantes. Sin embargo, esta vez, él no tendría en cuenta todas esas tonterías, y como él lo había decidido; esta vez, iría hasta allá, hasta los confines mismos, hasta el borde abismal de las aguas y de las tierras lejanas.

« Así, tomando un camino que se parecía mucho al vestido de una mujer  golpeteando furiosamente el suelo, y ello, bajo un viento de mil demonios; luego de varios días de marcha por ese caprichoso camino, habiendo atravesado una espesa selva, y luego salido por un pequeño bosque, llegó a los límites de un campo y subió al primer árbol que encontró.

« Despejando la vista entre las ramas, vio el horizonte y un especie de conglomerado habitacional, emergiendo de lo que él imaginaba ser el gran abismo, con sus vapores pestilentes y soporíficos. Era la primera vez que él veía eso de tan cerca; en todo caso, nunca antes se hubiera atrevido a acercarse tanto. Escuchando todo ese alboroto y viendo el movimiento importante de esa población, él se decía que esa debía ser la gran ciudad, tal que él había oído hablar, la cual se parecía más a un enorme armario, compuesto de vestuarios, consignas, casas y otras cosas. Su sorpresa no tuvo límites, cuando descubrió la cantidad enorme de seres humanos que vivían ahí. Y se preguntó, entonces, ¿como hacía toda esa gente, para vivir en esas curiosas jaulas y recipientes?

« Por una cuestión de prudencia, él prefiere no ir, y quedarse alejado, solamente para mirar. Pero, mucho tiempo había pasado ya, y él se encontraba ahora, en una especie de sensación, al mismo tiempo, narcótica e inquietante, del tipo “observador-observado”. En ese curioso estado de contemplación soporífica, de pronto, vio llegar una carriola con altavoces y a todo volumen, haciendo gran alboroto con sus anuncios y su música del peor gusto imaginable.

« Al mismo tiempo, del otro lado, vio una larga cadena humana que atravesaba un puente que estaba precisamente debajo de un reloj; entonces, él se dijo que ese debía ser el puente de las horas, del cual tanto había oído hablar. Respecto a todos esos humanos que llegaban, descubrió que era gente muy desgraciada, llegando encadenada, que traían como ganado congelado, en el trayecto que va de las fábricas a sus casas, porque ya era el anochecer. Durante ese tiempo, los altavoces atronadores del automóvil, anunciaba el reclame del Paraíso de las Islas Verdes, el cual se hallaba en medio de los Cielos Azules del Trópico. »

20 Morales_ Missa Dezilde Al Cavalle-Canto a mi caballero Capriccio Stravagante Skip Sempe