Pages d’Arbre

1 Marais – Sonata in – A La Maries-Reinhard Goebel Musica Antiqua Köln

El Amanecer

Amanecer, despertad, porque os-lo digo.
La claridad del día no está aún ahí,
Que la voluntad del poeta despierta las cosas,
Con breves toques en las puertas del Universo.

Despertad, que el sol ha vuelto!
¿Por qué dormir, cuando podemos peinar versos,
Entre líneas de ser y dolores de pena
– y los Oyes – de las cosas?

Noche radiante, resplandor, penumbra,
Con claros destellos de anunciación;
Corales iluminadas en  los picos nevados
De La Imponente, allá en lo alto, perdida

– En la nieve, entre las rocas húmedas,
Y los pastores, blancos de ovejas, tintineando,
Bajando la helada del Alba que habla y dice,
Lo que Llega – en los asuntos de La Cabaña.

¿Cuánto tiempo ha pasado,
Desde la última vez que pasé corriendo,
Con los pies alados, entre las montañas,
Que iban como machos cabríos?

Bajando la ladera e intentando atrapar,
En la casi noche, rayos del amanecer,
Entre burbujas de agua,
Y perfumes de flores muy pequeñas.

Henchido de progenituras,
Y a término: asombro y embeleso: abstracción.
Todo ha llegado, el cuero de la Tierra despierta
El murmullo de las cosas, en concierto sin fin.

2-05 Sibelius – Valse Triste – Op. 44

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[Traduction au français]

L’Aube

Aube, réveillez-vous, car je vous le dis.
La clarté du jour n’est pas encore là,
Que la volonté du poète réveille les choses,
Avec des petits toc tocs aux portes de l’Univers.

Réveillez-vous, que le soleil est de retour !
Pourquoi dormir, si nous pouvons peigner des vers,
Entre lignes d’être et chagrins de peine
– Et les Hey – des choses ?

Nuit radieuse, splendeur, pénombre,
Aux clairs scintillements d’Annonciation
Chorales illuminées dans les pics enneigés
De L’Imposante : Là-bas en haut, perdue

– Dans la neige, parmi les rochers humides,
Et les bergers, blancs de brebis à clochettes,
Glissant la gelée de l’Aube qui parle et dit,
Ce qui arrive – dans les affaires de la cabane.

Combien de temps a passé,
Depuis la dernière fois que j’ai traversée en courant,
Avec les pieds ailés, entre les montagnes,
Qu’allaient comme des bouquetins excités ?

Descendant la colline et essayant d’attraper,
Dans la presque nuit, rayons de l’aube,
Entre bulles d’eau,
Et parfums de très petites fleurs.

Plein de progénitures,
Et à terme : étonnement et ravissement : abstraction.
Tout est venu, le cuir de la Terre réveille
Le bruissement des choses, en concert sans fin.

01 Hartmann (KA) – Concerto Funèbre – Hartmann – Concert Funebre-Symphony4-Chamber Concert

Cœur de Glace

Je t’aimais comme un fil de raison.
Dans le Pôle Boréale, je t’ai vu allumé,
Recouvert de givre, grelottant de froid.
Coeur sans illusion, je te rappelle,
Emmêlé dans des lamentations,
Entre les icebergs glaciaux d’une aube rosée.

Tu es sortie comme le soleil, plein d’amour envers nous,
Comme deux vers Dieu, tremblant, mais sans crainte,
Avec le froid de l’enfer du souffrir, je t’ai vu.
Mort déjà avant de mourir, j’ai pu ainsi te voir.
Revivre parmi la saleté du temps et de l’hiver.

Œillets de l’arc-en-ciel, ouvrez vos bras,
Fermez vos yeux et illuminez la perverse,
Lorsque, arrive cachée dans son manteau lunaire,
Comme la faux.
Ne me laissez pas seul avec elle,
Celle qui tire et m’emporte, là où je suis déjà parti,
De pur caprice, avant qu’elle arrive.

Je crois qu’il est trop tôt,
Mais je guette attentif l’arrivée des chiens émeutés,
Qui arrivent sur les talons et les lanières de cuir de ma monture.
Pauvre lapin malheureux et désillusionné,
Sur les icebergs glissants,
Et la douceur de l’eau tendre en froide,
Liaisons aux délicates mansuétudes organiques,
Vient le jour hébergé entre l’aube et le crépuscule,
Comme le soleil même d’autrefois et pour après,
Quand tu ne seras plus là.

Dans notre cœur de froid, on gèlera.
Entre les bras de pierre,
Et sur les blancs champs de glace,
Et des glaces recouvertes de blanc,
Comme un signe écrit dans le néant,
Nous patinâmes les siècles du temps dans l’oubli de l’instant.

Yeux de vautour, mâchoires de chien, tu t’es repu de sang,
Quand n’était pas encore arrivé le rasoir du temps,
Coupant les fleurs de givre,
Entre tombes de glace et croix de roses,
Dans la nuit et le matin de Plus jamais.

Comme la pulsation dans le stéthoscope de la main,
Vient le coeur en gémissant entre les larmes de glace,
Perles de culture et moules mortes,
Pour te dire que je ne t’ai pas suffisamment aimé,
Comme aujourd’hui je t’aime.

Amour sans cœur et cœur de glace,
Tout givré et tellement froid,
Entre lumières géantes et chaleurs de l’enfer,
Des mille diables de l’oubli,
Et, que sans attendre, je t’aime, mais sans savoir comment.

Comme les yeux de grenouille dans les eaux de glace du lac,
Ils te voient frissonner, comme un fragile squelette d’os,
Recouvert d’épaisses simagrées, soleils de citrouilles,
Entre les cieux fumés et les nuages ​​de glace du midi.

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[Traduction à l’espagnol]

24 Froberger – Lamento En Ut Majeur – Pour passer la Melancolie Andreas Staier

Corazón de Hielo

Te quise como un hilo de razón.
En el Polo boreal, te vi encendido,
Cubierto de escarchas, temblando de frío.
Corazón sin ilusión, te recuerdo,
Entreverado entre lamentos,
Entre los témpanos glaciales de un amanecer rosado.

Saliste como el sol, lleno de amor hacia mí y hacia ti,
Como dos hacia Dios, temblando, pero sin temor,
Con el frío del infierno del sufrir, te vi.
Ya muerto antes de morir, pude así verte
Revivir entre la mugre del tiempo y del invierno.

Ojales del arcoíris, abran sus brazos,
Cierren sus ojos e iluminen la perversa,
Cuando, llegue escondida en su manto lunar,
Como guadaña.
No me dejen solo con ella,
La que tira y me lleva a donde ya me fui,
De puro capricho, antes de que llegue.

Creo que es muy temprano,
Pero vigilo atento la llegada de los perros jauríos,
Que vienen pisando los tientos de mi cabalgadura.
Pobre conejo desgraciado y desahuciado,
Por los témpanos resbalosos,
Y la blandura del agua tierna en fría,
Enlaces de tiernas mansedumbres orgánicas,
Llega el día albergado entre la aurora y el anochecer,
Como el sol mismo de otra vez y para después,
Cuando ya no estés.

En nuestro corazón de frio, nos congelaremos.
Entre los brazos de piedra,
Y encima de los campos blancos de hielo ,
Y de los hielos cubiertos de blanco,
Como un signo escrito en la nada,
Patinamos los siglos del tiempo en el olvido del instante.

Ojos de buitre, fauces de perro, te saciaste de sangre,
Cuando aún no había llegado la navaja del tiempo,
Cortando flores heladas,
Entre tumbas de hielo y cruces de rosas,
En la noche y la mañana de Nunca más.

Como el pulso en el estetoscopio de la mano,
Viene el corazón gimiendo entre lágrimas de hielo,
Perlas de cultivo y mejillones muertos,
Para decirte que no te he querido tanto,
Como hoy te quiero.

Amor sin corazón y corazón de hielo,
Todo escarchado y tan frío,
Entre luces gigantes y calores del infierno,
De los mil diablos del olvido,
Y que sin esperar, te quiero, pero sin saber cómo.

Como ojos de rana entre las aguas de hielo del lago,
Te miran tiritar, como un flojo esqueleto de huesos,
Cubierto de espesos aspavientos, soles de calabazas,
Entre cielos ahumados y nubes de helado del mediodía.

13 Il scolaro-Intrada-Venezia Stravagantissima-Skip Sempe-Capriccio Stravagante

« Comment veux-tu que je le dise ?


Dans une autre langue ?

–       Ce n’est pas que je le veuille ou que je ne le veuille pas.
… Là n’est pas la question.
Savoir dans quelle langue le dire …
 


De toutes façons, que cela soit dit dans n’importe quelle langue, ça sera toujours pareil …
–       Sentiments, amour, famille, souvenirs, vieillesse, enfance … 
–       Lettres et cadeaux ; voyages, distances et pays … 
–       Des yeux, des peaux, des langues et des cœurs … 
–       Des joies, des rires, des larmes et le teint du visage en feu … 
–       L’émotion dans les prunelles des yeux radiants, illuminés … 
 


Les mots réunis dans la gorge, les mots du ventre et ceux du cœur …
Mots qui ne peuvent pas sortir tous ensemble, ni sortir un par un, sans la crainte de laisser un autre dans ce besoin de se donner la main et de s’embrasser …
 


–       Oui, qui ne peuvent sortir que comme des soldats alignés ou en ronde, comme des enfants, comme des jeunes filles au cours d’un bal …
Dans la danse des mots, dans l’ébriété des sentiments; hors de la vieille raison, toujours prête à nous égarer, en nous signalant du doigt …
 


–       Ce qui avait déjà été ou ce qui n’était pas encore, finirait par nous montrer la langue, nous signifiant ainsi que nous nous étions trompés …
–       Quand nous confiant à la froide raison ou bien que toujours … 
Les sentiments chantassent encore en pleurant, les épines du regret et les perles de la joie …
 
Oui, voilà cette raison de vivre et d’être … »

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[Traduction à l’espagnol]

« ¿Cómo quieres que lo diga?


¿En otra lengua?
 
– No es que lo quiera o que no lo quiera.
… Ese no es el asunto.
Saber en qué idioma decirlo…
 


De todos modos, aunque se diga en cualquier lengua, siempre será lo mismo…
 – Sentimientos, amor, familia, recuerdos, vejez, infancia…
 – Cartas y regalos;  viajes, distancias y países…
 – Ojos, pieles, lenguas y corazones…
 – Alegrías, risas, lágrimas y la tez de la cara ardiente…
 – La emoción en las pupilas de los ojos radiantes e iluminados…
 


Las palabras reunidas en la garganta, las palabras del vientre y las del corazón …
Palabras que no pueden salir juntas, ni salir una por una, sin temor a dejar a otra en esa necesidad de unir las manos y besarse…
 


 – Sí, que solo pueden salir como soldados alineado o en ronda, como los niños, como las señoritas durante un baile …
 En la danza de las palabras, en la ebriedad de los sentimientos; fuera de la vieja razón, siempre dispuesta a desviarnos, señalándonos con el dedo…
 


 – Lo que ya había sido o lo que aún no era, terminaría por sacarnos la lengua, dándonos así a entender que nos habíamos equivocado…
 – Cuando confiando en la fría razón o aunque todavía…
Los sentimientos cantaran aún llorando, las espinas del arrepentimiento y las perlas de la alegría …
 
Sí, he ahí la razón de vivir y de ser… »
 

El Guardián


Desde siempre, representa el reproche,
De su rostro serio y fiel,
El Guardián de tu locura de Amor,
Que vuelve estropeado y temblando a su jaula.
 
Quizás sea demasiado tarde para Ella,
Por eso regresa antes del  fin,
Para cambiarse en El Guardián del Corazón.
 
Entonces, tú serás de nuevo Ella, cuando el placer
Que te procura su reproche, sea más débil
 Que el amor sentido, en tiernas migas reducido.
 
Y dignarás, finalmente, trocar para reconquistar,
El reproche que tú le has robado y ocultado,
En la sumisión de su aceptación engañosa,
Para esconderle el Amor para siempre.

_________________
 [Traduction au français]

Le Gardien


Depuis toujours, représente le reproche, 
De son visage sérieux et fidèle,
Le Gardien de ta folie d’Amour,
Qui retourne estropié et tremblant à sa cage.
 
Il est possible qui soit trop tard pour Elle,
C’est pour cela qui retourne avant la fin,
Pour se changer dans le Gardien du Cœur.
 
Alors, tu seras à nouveau Elle, quand le plaisir
Qui te procure ton reproche, soit plus faible
Que l’Amour senti, en tendres miettes réduit.

Como el niño recién nacido


En ese rio en tinieblas, se halló;
Mas hundido que ahogado,
Mas estropeado que salvado,
Mas abandonado que alabado;
Y entonces, se dijo « Ese es el bien ».
 
Alcanzó las más altas cimas de la noche;
Y del amor lujurioso se avergonzó;
Y del corazón y del mirar impenitente
Se arrepintió; como del miedo al qué dirán,
Que su firme convicción sobrellevó.
 
Oyendo las acusaciones por todas partes,
Sintió el extravío en el cual entraba,
Y compungido y triste, se confesó.
Se arrepintió con esperanza estoica y vana,
Y entonces se jugó el todo por el todo.
 
Cortó el cauce fluvial de las penas,
Atravesó el sendero nadando, medio ahogado,
Y a tiempo, se halló enmudecido, sentado riendo
Y llorando, sin poder creer que lo creía apagado,
En ascuas, hirviendo y tan encendido estaba.
 
Todo callado, tan fresco y sereno,
Como el niño del amanecer radiante,
Sintiendo el momento pasado de todo,
Viejo regresó entonces y recomenzó.
¿Quien, sino el niño recién nacido?
 
_________________
 
[Traduction au français]

Comme l’enfant qui vient de naître


Dans ce fleuve en ténèbres, il s’est retrouvé ;
Plus englouti que noyé,
Plus cassé que sauvé,
Plus abandonné que loué ;
Et alors, il s’est dit « C’est cela le bien ».
 
Il atteint les plus hauts sommets de la nuit
Et de l’amour luxurieux il a eu honte ;
Et du cœur et du regard impénitent
Il s’est repenti ; comme la peur du commérage,
Que sa ferme conviction surmontât.
 
Entendant les accusations de partout,
Il sentit l’égarement dans lequel il rentrait,
Et contrit et triste, il s’est confessé.
Se repentant avec espérance stoïque et vaine,
Et alors il s’est joué le tout pour le tout.
 
Il coupa la voie fluviale de ses peines,
Traversa le sentier en nageant, mi-noyé,
Et à temps, se trouve comme muet, assis en riant
Et en pleurant, sans croire que ce qui croyait éteint,
En braise, ardente et très allumée se trouvait.
 
Tout en calme, si frais et serein,
Comme l’enfant de l’aube radiante,
Sentant le moment passé de tout,
Vieux retourna alors et recommença.
Qui, sinon l’enfant qui vient de naître ?

El carcelero


¿Encerrado en esa cárcel de infortunio
De que te sirve escalar el cielo, carcelero,
Si es tan alta la torre como el sufrimiento, prisionero?
 
¿De qué te sirve tanto equilibrio y tan alta arquitectura,
Si el liquen y la hiedra oscurecen ya los muros
De los rosados miembros de tu cuerpo?
 
¿No es ello una prisión, carcelero,
Pues has quedado prisionero, si emparedado
Quedaste dentro, una vez la obra terminada?
 
Te queda mirar hacia arriba para ver la noche oscura.
Aprender de las estrellas que giran libres y pesé a ti,
Obedecen a todo, aprisionado carcelero de tu conciencia.
 
_________________
 [Traduction au français]

 

Le Geôlier


Enfermé dans cette prison d‘infortune
A quoi ça te sert d’escalader le ciel, geôlier,
Si est si haute la tour comme la souffrance, prisonnière ?
 
A quoi ça te sert tant d’équilibre et si haute architecture,
Si le lichen et le lierre obscurcissent déjà les murs
 Des rosés membres de ton corps ?
 
Ce n’est pas cela une prison, geôlier,
Puisque tu es resté prisonnier, si emmuré
Tu es resté dedans, une fois l’œuvre achevée ?
 
Il te reste à regarder vers le haut pour voir la nuit obscure.
Apprendre des étoiles qui tournent libres et malgré toi,
Obéissent à tout, emprisonné geôlier de ta conscience.
 
 

La Jaula


Te perdonan y quedas libre.
Te han castigado
por lo que te faltaba teniendo.
Te han abandonado y quedas solo.
 
Te insertas en el hilo,
Como perla del collar de penitencias,
Sin lamento ni alegría.
 
Abriendo la jaula,
Para que Ella entre
Y Tú, te vayas
 
Tu debes quedar sin ella,
Aquí donde tú estabas,
Mientras Ella faltaba.
 
Ella perdonada y tú castigado.
Sigues sus huellas,
Luego que Ella se ha volado,
Ella liberada y tú condenado.

 
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[Traduction en français]

10 Giazotto – Adagio In G Minor – Form-Musica Barocca – Il Giardino Armonico

La Cage


Ils te pardonnent et tu restes libre.
Ils te punissent
pour ce qui te manquait en l’ayant.
Ils t’ont abandonné et tu restes seul.
 
Tu t’insères dans le fil,
Comme perle du collier des pénitences,
Sans regret ni joie.
 
Ouvrant la cage,
Pour qu’Elle rentre
Et Toi, tu t’en ailles.
 
Tu dois rester sans elle,
Ici où tu étais,
Pendant qu’Elle manquait.
 
Elle pardonnée et toi châtié.
Tu suis ses traces,
Après qu’Elle s’est envolée,
Elle libérée et toi condamné.
 

17 Reinken_ Hortus Musicus #1 In A-Buxtehude-La Reveuse-Sonates-Reinken-Hortus Musicus

Tomber dans l’hameçon


A l’extrême opposé de ta canne,
Tu te trouves, pêcheur,
Piégé par l’hameçon.
Tel un poisson leurré,
Tu te trouves, pêcheur, pêché.
 
Qui soutient la canne,
Si tu est appâtée
Dans le poisson que tu as pêché ?
C’est le poisson qui la tient.
 
Dans l’hameçon, tu es piégé,
Et tel que le ver,
Dans la  bouche tu disparais
Comme dans celle du poisson péché.
 
Attiré par le leurre,
Piégé par le fil de soie ;
À l’extrême de ta canne,
Tu finis transpercé d’un crochet.
 
Ainsi, pêcheur,
Dans l’hameçon, cloué,
Tu n’appâteras plus.
Et tu seras, du poisson pêché.

* (Consulter les Notes de ce Site)

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Traduction à l’espagnol

05 Anon – Las Vacas-Canto a mi caballero Capriccio Stravagante Skip Sempe

Caer en el anzuelo


Al otro lado de tu caña,
 Te encuentras, tú, pescador,
 Atrapado por el anzuelo.
 Como un pescado tentado,
 Así estás, pescador, pescado.
 
 ¿Quien sostiene la caña,
 Si te encuentras  cebado
 En el pez que has pescado?
 Es el pez que la tiene.
 
 En el anzuelo, haz caído,
 Y como el gusano,
 En la boca desapareces,
 Como en la del  pez pescado.
 
 Atraído por el señuelo
 Atrapado por el hilo de seda;
 Al extremo de tu caña,
 Tú terminas en un  garfio.
 
 Entonces, pescador,
 En el gancho, clavado,
 Ya no cebarás más.
 Y tú serás, pez pescado.

* (Consultar las Notas de este Sitio)

07 Narváez – Paseábase El Rey Moro-Canto a mi caballero Capriccio Stravagante Skip Sempe

La Ronda


 « Invocación : canción infantil y plegaria a la naturaleza) »
 
Al ruedo, al ruedo, al ruedo.
Todos los sentimientos, al ruedo.
Al ruedo, al ruedo, al ruedo.
Picardías y escarmientos de volver.
La blanca nieve de la hipocresía,
El vil y vano poderío, Al ruedo.
Al ruedo, el niño del demonio,
La princesa encantada del jardín.
Al juego, los pastores ausentes,
El ruiseñor y el jilguero, a bailar.
Al fuego, con el corazón en duelo,
Ahora, ya mismo, vengan al suelo.
El espíritu que no nombras,
Si de Él no sabes, canta Al ruedo.
La pasión insana se va de la ronda,
Del centro del círculo del ruedo.
El reír de perlas de primavera,
Maizales y locura, Al ruedo.
Yo ruego al rogar de un fuego,
Al ruedo, todos Al ruedo.
Al ruedo que gira tornando,
La rueca rota, rueda que retorna.
Ruego solo en el ruedo.
Y así rogando, vamos al fuego.
Vamos todos alrededor del eje,
Rodeando y circulando lejos.
Y con pensamientos ardientes.
En la ronda, cantando Al ruedo.
 
_________________
 [Traduction au français]

07 Buxtehude – Trio Sonata In G, BuxW-Buxtehude-La Reveuse-Sonates-Reinken-Hortus Musicus

La Ronde


« Invocation : chanson enfantine et prière à la nature) »
 
Tournons, tournons, tournons.
Tous les sentiments, autour.
Autour, autour, autour,
Espiègleries et punitions de retourner.
La blanche neige de l’hypocrisie,
L’ignoble et vaine puissance, autour.
Tournons, l’enfant du démon,
La princesse enchantée du jardin.
Au jeu, les bergers absents,
Le rossignol et le chardonneret, à danser.
Au feu, avec le coeur en deuil,
Maintenant, tout de suite, venez au sol.
L’esprit que tu ne nommes pas,
Si de Lui tu ne sais pas, chante autour.
La passion malsaine s’en va de la ronde,
Du centre du cercle de La ronde.
Le rire de perles de printemps,
Champs de maïs et folie, à La ronde.
Je prie au pier d’un feu,
 À La ronde, tous à La ronde.
A la ronde qui tourne en s’enroulant,
Le rouet tourne, roule que retourne.
Je prie seul dans La ronde.
Et ainsi priant, allons au feu.
Allons tous autour de l’axe,
Entourant et circulant loin.
Et avec les pensées ardentes,
Dans le cercle, en chantant A la ronde.
 
07 Deus noster refugium, S 54 (1699)-De Lalande_ Grands Motets (Gester_ Opus-Martin Gester_ Le Parlement De Musique

Le Carrousel



Tu es le centre à partir duquel
Tu regardes autour de toi,
Et seuls les petits Chevaux passent.    
 
Toute ta vie étendue,
Ce n’est qu’un retour,
Un tour de Manège.
 
Ainsi tu vois les petits Chevaux,
Et ainsi ils te voient passer,
Comme aux autres,
À l’intérieur du Carrousel.
 
Regarde comment tu dors,
Et le Carrousel tourne
Avec toi sans que tu te vois,
En dormant dedans
 
Carrousel des rêves,
Qui nous apportes le souvenir,
De ce corps oublié,
Que plus tard tu perdras.
 
Seul dans sa cage,
L’oiseau peut voir,
Les Chevaux de Carrousel
Tournant au dedans.
 
Par la fenêtre du Carrousel,
Le paysage défile en tournant,
Et ses petits Chevaux galopant.
 
Comme les Chevaux d’un Carrousel,
Le temps tourne dans l’espace,
Et tu te trouves là en train de regarder. 
 
Cette cage est un Carrousel,
Au centre un oiseau chante,
Et ces Chevaux tournent autour.
 
Tous les jours de ta vie,
Se trouvent dans une cage,
Et tournent dans un Carrousel.
 
Au centre du Carrousel il y a le soleil
Et au milieu du soleil se trouve l’enfant,
Monté à Cheval comme un tournesol.
 
Bien que la musique soit arrêtée,
Et que le carrousel se trouve vide,
La Roue avec ses Chevaux tourne encore.
 
Une seule route, comme une Roue,
Pour retourner par où nous sommes allés,
Et cheminer par où nous retournerons,
Comme à partir du centre d’un Carrousel.
 
Les enfants montent au Carrousel,
Ils tournoient et veulent plus.
C’est un plaisir de La Vie.
Mais même s’ils tournent beaucoup,
Un jour les Chevaux s’arrêteront.

Quand tu iras dans le manège,
Reste dehors à regarder,
Et tu te verras au centre,
En te mirant  comment tu réfléchis,
Avec les chevaux qui passent
Avec toi dehors, en te mirant
Au centre, en observant
Ce paysage si lointain…
 
En s’en allant dans ce tour de Carrousel,
Croit-il qu’il reviendra en étant le même,
Mais au retour, constate que ce n’est plus lui.
Que le même, ne pourra plus aller ni retourner.
 
En jouant avec sa montre,
A l’intérieur du Carrousel,
Le garçon ignore maintenant,
que le temps de jouer,
Est en train de s’achever.

Depuis son nid ; le oiseau trace
la circonférence de la cage.
Est centre et retour de carrousel.
 
Les aiguilles de la montre
Continuent à tourner,
Et les douze petits chevaux
Reviennent en galopant.
 
Voyant passer les chevaux
Attachés au carrousel,
Souviens-toi qu’avant ;
Tu les avais vus passer
Galopant dans la plaine.

Ces enfants à cheval,
Sont reliés à ton centre,
Comme roue de tournesols.
 
Le vent tourbillonne
Au centre du carrousel ;
Chevaux de bois en feu,
Dispersent ses cendres au loin.
 
À travers la fenêtre,
L’oiseau voit passer,
Les chevaux qui retournent
De la cage du carrousel.
 
Ne te souviens pas d’eux?
Écoute attentivement…
Les chevaux du carrousel,
Courent, encore, pour toi.
 
En galopant à cheval,
Souviens-toi des gens,
Autour du carrousel ;
Et tu verras les enfants,
Tels des petits chevaux.
 
Chevaux d’un Manège,
Tournant accrochés
A l’essieu de la fille ;
Laquelle vient agrippée
A l’essieu des cheveux.
 
Tu t’es assis à la porte de ta maison
Et là tu attends un tour de carrousel.
 
Les montagnes roulant
À travers les champs ;
 Et du centre du carrousel,
Un aigle qui s’envole.
 
C’est vrai ce que dissent les vieux…
Que les gitans t’auraient volé,  
Et échangé dans le Carrousel ?
 
Comme dans un tour de bobine,
 D’une fois et pour toujours,
Les yeux du paysage, regardant
Enfermés, restent en pleurant,
Comme un oiseau dans une cage.
 
Le dernier cheval suit au premier,
Mais seulement en inversant la rotation,
Le premier pourra suivre le dernier.
 
Tu ne fais que les voir passer
Les petits chevaux du carrousel.
Tu ne sais qu’eux aussi,
Te voient passer tournant dedans.

13 Anon_ La Cara Cosa-Canto a mi caballero Capriccio Stravagante Skip Sempe

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[Traduction à l’espagnol]

El Carrusel



Eres el centro desde el cual
Miras alrededor tuyo,
Y solo los Caballitos pasan.
 
Toda tu vida extendida,
Es solo un Retorno,
Una vuelta de Carrusel.
 
Así ves a los caballitos,
Y así te ven pasar,
Como a los otros,
Dentro del Tiovivo.
 
Mira como duermes,
Y el Carrusel da vueltas
Contigo que no te ves,
Durmiendo dentro.
 
Carrusel de los sueños,
Que nos traes el recuerdo,
De ese cuerpo olvidado,
Que más tarde perderás.
 
Solo en su jaula,
El pájaro puede ver,
Los Caballos de Calesita
Girando adentro.
 
Por la ventana de la Calesita,
Pasa el paisaje girando,
Y sus Caballitos galopando.
 
Como los Caballos de un Carrusel,
El tiempo gira en el espacio,
Y tú te encuentras ahí mirando.
 
Esta jaula es una Calesita,
En el centro un pájaro canta,
Y esos Caballos giran alrededor.
 
Todos los días de tu vida,
Están dentro de una jaula,
Y giran en un Carrusel.
 
En el centro de la Calesita está el sol,
Y en el medio del sol está el niño,
Montado a Caballo como un girasol.
 
Aunque se haya detenido la música,
Y que el Carrusel se encuentre vacio,
La Rueda con sus caballos sigue girando.
 
Una única ruta, como una Rueda,
Para regresar por donde fuimos,
E ir caminando por donde volveremos,
Como desde el centro de una Calesita.
 
Los niños suben al Carrusel,
Dan vueltas y quieren más.
Es un placer de La Vida.
Pero aunque giren mucho,
Un día los Caballos se detendrán.

Cuando vayas en el tiovivo,
Quédate afuera mirando,
Y te verás en el centro,
Mirándote como te reflejas,
Con los caballitos pasando
Contigo  afuera, viéndote
En el centro, observando
Ese paisaje tan lejano…
 
Al irse en esta vuelta de Calesita,
El cree que regresará siendo el mismo,
Pero al volver, constata que no es más él,
Que el mismo, ya no podrá más ir ni volver.
 
Jugando con su reloj
Dentro del Carrusel,
El niño ignora ahora,
que el tiempo de jugar
Ya se está acabando.

Desde su nido; el pájaro traza
La circunferencia de la jaula.
Es centro y retorno de calesita.
 
Las agujas del reloj
Siguen girando,
Y los doce caballitos
Vuelven galopando.
 
Viendo pasar los caballos
Atados al carrusel,
Recuerda que antes
Los habías visto pasar,
Galopando en la llanura.

Esos niños a caballo,
Están ligados a tu centro,
Como rueda de girasoles.
 
El viento gira en remolino
En el centro del carrusel;
Caballos de madera incendiados,
Esparcen sus cenizas a lo lejos.
 
A través la ventana,
El pájaro ve pasar,
Los caballos que vuelven
De la jaula del carrusel.
 
¿No los recuerdas?
Escucha atentamente…
Los caballos del carrusel,
Corren, otra vez, para ti.
 
Galopando a caballo,
Recuerda a la gente,
En torno al Carrusel;
Y verás a los niños,
Como caballitos.
 
Caballos de una Calesita,
Girando aferrados
Al eje de la niña;
La cual gira aferrada
Al eje de los cabellos.
 
Te has sentado a la puerta de tu casa
Y ahí esperas una vuelta de carrusel.
 
Las montañas rodando
A través de los campos;
Y del centro del carrusel,
Un águila sale volando.
 
¿Es cierto lo que dicen los viejos…
Que los gitanos te habrían robado,
Y cambiado en el Carrusel?
 
Como en un torno de carretel,
De una vez y para siempre,
Los ojos del paisaje, mirando
Encerrados, quedan llorando,
Como un pájaro en una jaula.
 
El último caballito sigue al primero,
Pero solo invirtiendo la rotación,
El primero podrá seguir al último.
 
No haces más que ver pasar
Los caballitos del carrusel.
No sabes que ellos también,
Te ven pasar girando dentro.

15 Suite du premier ton, pour orgue – De Lalande – Grands Motets (Gester_ Opus-Martin Gester_ Le Parlement De Musique

L’Instant du Thé


Supporte-toi et sers du thé.
 
Mystère des feuilles sèches,
Révélé dans la tasse de thé.
 
Marcheur,
Arrête-toi et boit du thé.
 
Le thé que tu laisses dans ta tasse,
Jamais plus tu ne boiras.
 
Bois-du-thé et endors-toi,
Réveille-toi et bois du thé.
 
En sacrifiant ses feuilles,
Le thé offre son âme.
 
Veux-tu connaître l’histoire? 
Sers-toi une tasse de thé. 
 
La tasse est pour les assoiffés de thé
Ce que l’assiette pour l’affamé de soupe. 
 
Contente à la théière et à ta tasse,
Contente ton palais et contente le thé.
 
Tu t’inquiètes, impatient,
T’ayant oublié toi, le thé.
 
Offre sublime du thé:
Te donner sa saveur
Et non pas son corps.
 
Je te demande, sers et boit du thé.
Que seulement quand tu l’as bu,
Son goût te donne du savoir.
 
Beaucoup de lèvres se posèrent
Sur le rebord de la tasse de thé,
Mais c’est la mouche qui l’a bu.
 
Si tu es de l’eau,
Et je suis du feu,
Faisons du thé.
 
Quand tu seras dans le désert,
Tu changeras le mirage de la source,
Contre une simple tasse de thé.
 
Comme les branches des arbres
Se mouvant avec le vent,
Les feuilles de thé sont émues,
Avec l’eau bouillante. 
 
Ce que la langue est au palais,
Le silence l’est à propos du thé:
Une saveur de soi-même.
 
Le thé servi dans sa cage,
C’est le chant de l’oiseau
Mais bu, c’est déjà son envol.
 
Où s’est imprégné ce souvenir,
Cet arôme du thé ?
Dans des feuilles jaunes,
Dans des lèvres fanées.
 
Mets l’anse
Du côté de ta main,
Et prends la tasse,
Sans oublier ľ’anse
Ni la main ni le thé.
 
Tu n’as pas encore bu,
Mais la saveur me rappelle,
Ce que tu m’avais dit :
Sers-toi du thé…
 
Marcheur sans tasse,
Mais avec une anse à la main,
Veux-tu le thé du chemin ?
Alors, sers-le dans tes chaussures.

Boit le thé de tes mots,
Jusqu’à rendre muette ta tasse,
Ennuyer et sécher ta bouche,
Sans rien à dire ni à écouter.

Laissez-le infuser,
           Et tu boiras le thé
                      Sans ses feuilles.
Boit le thé,
             Et tu verras reposer
                     Les feuilles sans le thé.
 
La tasse se casse par l’anse,
Le voyageur se noie de soif.
Quoi ? Il ne reste plus de thé ?
Alors va, et jette-toi à l’eau.
 
Le thé qui reste dans la tasse,
Ne le regrette pas, et laisse-le,
Il est froid, il n’est pas pour toi.
 
En portant la tasse de thé à la bouche;
Elle voit des vagues et des reflets dorés.
Ce sont des larmes aux yeux qui pleurent.
 
Parmi les feuilles des arbres,
Le vent apporte quelque chose.
Est-ce la vérité qui t’amène?
Ecoute sagement, bois du thé.

En étant un voyageur,
Et en ayant parti,
Je thé attendais.
Toi, sans rien dire,
Et moi, thé cherchant.
Ai cru être perdu,
Ne thé trouvant pas,
M’ai mis, à boire thé.
 
Cette tasse vide…
Sers du thé, utilise-la…
Mais, vide-la…
 
Par une branche de thé,
Dans une tasse dorée,
Boit l’oiseau et vole,
Vers la fenêtre bleue.
 
Sa forme révèle,
La feuille de thé.
Á qui veille
Seul en buvant,
En t’attendant thé…

*L’instant demeure à jamais, et pourtant, il n’a pas l’air du temps. C’est la particule minimale de l’Être-là, sans mémoire et sans projet. Un temps extatique où s’illumine le néant avec la présence de l’Être. Un temps sans temps et un de-temps-en-temps plutôt rare. Instant ? Et pourquoi ne pas dire plutôt Eclair ? Ce qui se présente spontanément et soudainement, cet Etant-Là ; Unité de l’Etre dans le temps : l’Un-Stan,  la création de ce qui est instance et insistance d’un présent-là qui éclaire les hommes autant que les divinités. L’entre-temps de l’éclaircie-là, où il n’y a plus de temps ni d’un coté ni de l’autre, entre-deux de l’Un, car l’éclair c’est l’Etre lui-même.

11 VII Suonate à doi […] da Dieter-Dietrich Buxtehude-Ciaccona-Il mondo che gira

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[Traduction à l’espagnol]

El Instante del Té


Sopórtate y sirve-té. 
 
Misterio de las hojas secas,
Revelado en la taza de té. 
 
Caminante,
Detente y bebe-té. 
 
El té que dejas en tu taza,
Nunca más tú beberás.
 
Bebe-té y duerme-té,
Despierta-té y bebe-té. 
 
Sacrificando sus hojas,
 El té ofrece su alma.
 
¿Quieres conocer la historia?
Sirve-te una taza de té.
 
La tasa es para los sedientos de té
Lo que el plato para el hambriento de sopa.
 
Contenta a la tetera y a tu taza,
Contenta a tu paladar y contenta-té.
 
Tú te inquietas, impaciente,
Habiendo olvidado-té.
 
Sublime oferta del té:
Darte su sabor
Y no su cuerpo. 
 
Te pido sirve y bebe té. 
Que solo cuando lo has bebido,
Su sabor té da conocimiento. 
 
Muchos labios se posaron
En el reborde de la taza de té,
Pero fue la mosca que lo bebió. 
 
Si tú eres el agua,
Y yo soy el fuego,
Preparemos el té.
 
Cuando estés en el desierto,
Cambiarás el espejismo de la fuente,
Contra una simple taza de té. 
 
Como las ramas de los árboles
Moviéndose con  el viento,
Las hojas de té se conmueven,
Con el agua hirviendo.
 
Lo que la lengua es al paladar,
El silencio lo es al té:
Un sabor de sí mismo.
 
El té servido en su jaula,
Es el canto del pájaro,
Pero bebido, es ya su vuelo. 
 
¿Dónde se impregnó ese recuerdo,
Ese aroma del té? 
En las hojas amarillas,
En los labios marchitos. 
 
Pon el asa
Del lado de tu mano,
Y toma la tasa,
Sin olvidar el asa
Ni la mano ni el té.
 
Tú no as aún bebido,
Pero el sabor me recuerda,
Lo que tú me habías dicho:
Sírvete del té…
 
¿Caminante sin taza,
Pero con un asa en la mano,
Quieres el té del camino? 
Entonces, sirve té en tus zapatos. 

Bebe el té de tus palabras,
Hasta enmudecer tú taza,
Aburrir y secar tú boca,
Sin nada para decir ni oír.

Déjale reposar,
       Y beberás el té
                Sin sus hojas.
Bebe-té,
       Y verás reposar
             Las hojas sin el té.
 
La taza se rompe por el asa,
El viajero se ahoga de sed.
¿Qué? ¿No queda más té?
Entonces va, y tírate al agua.
 
El té que quede en la taza,
No te arrepientas, y déjalo,
Ya está frío y no es para ti.
 
Levando la taza de té a la boca;
Ella ve ondas y reflejos dorados.
Son lágrimas de ojos llorando. 
 
Entre las hojas de los árboles,
El rumor del viento, algo trae.
¿Es la verdad que te trae? 
Oye sabiamente, y bebe-té.

Siendo un viajero,
Y habiéndome ido,
Estuve esperando .
Tú, sin decir nada,
Y yo, buscando .
Creí estar perdido,
No encontrando té,
Me hallé, bebiendo .
 
Esta taza vacía…
Sirve té, úsala…
Pero, vacíala…
 
Por una rama de té,
En una taza dorada,
Bebe el pájaro y vuela,
Hacia la ventana azul.
 
Su forma revela,
La hoja de té.
A quien vela,
Solo bebiendo,
Esperando té…

18 Reinken_ Hortus Musicus #1 In A – Buxtehude-La Reveuse-Sonates-Reinken-Hortus Musicus

*El instante permanece para siempre y, sin embargo, se parece muy poco al tiempo. Es la partícula mínima del Ser-Aquí, sin memoria y sin proyecto. Un tiempo extático en el que se ilumina la nada con la presencia del Ser. Un tiempo sin tiempo, y un de-tiempo-en-tiempo más bien raro. ¿Instante? ¿Y por qué no decir más bien Relámpago? Lo que se presenta espontáneamente y súbitamente, éste Siendo-Aquí; Unidad del Ser en el tiempo: el Un-Stan, la creación de lo que es instancia e insistencia de un Presente-aquí que ilumina tanto a los hombres como a las divinidades. El entre-tiempo de la claridad-aquí, donde no hay más tiempo ni de un lado ni del otro, entre-dos del Uno, puesto que el relámpago es el Ser mismo.

A propos de ce site

DIRE…

12 Cabezón – Diferencias Sobre El Can-Canto a mi caballero Capriccio Stravagante Skip Sempe

 

« Dire, comme étendant son linge, déplier les jambes, présenter la carte et partir en laissant la porte entrouverte avec la cloche qui sonne, et pour la première fois, écrire, crier ou prier, frappant la poitrine avec le poing ; foutre le camp de cette prison de chair et d’illusion.

« Les dés ainsi jetés sur la mappemonde, voire bouger les Peuples, se rapprocher de ses Sources et de ses Dieux ; épeler chaque nom, l’étirer, le recomposer, le renommer et continuer cette litanie jusqu’à devenir aphone, quitte à être muet, à finir par faire des signes avec les mains.

« Dire, assumant l’âge de sagesse, sans chercher ce qui brille à l’horizon ; lire, interpréter ou écrire les messages entendus, y compris si très souvent résultent erronés.

« Revenir lentement, en étendant les mots à lire et à entendre ; redire si nécessaire ce que nous avons du mal à écouter ou à dire, et oublieux, retourner dans le pêle-mêle de la Tour de Babel ; puis, au creux d’une petite escarcelle déposer l’aumône : l’offrande aux moins marchands, aux moins couards, aux plus fidèles, qui demeurent toujours réceptifs aux mots sereins.

« Tels les cheveux dans une tête, les années passées et ceux qui restent à venir, demain, seront oubliés, deviendront des âmes en peine, les êtres invisibles d’un théâtre d’ombres, errant d’ici-là, en tourmentant sans le vouloir, ceux qui restent encore vivants.

« Voyant la désolation de ces ruines du temps passé, peu à peu sur les chemins, surgissent des bandes de géants, vagabonds, contrariés qui arrivent d’un pas résolu, car ils ont perdu tout espoir, et jusqu’aux dernières guenilles, toutes ses anciennes craintes.

« Interpréter les signaux qui tardent à se manifester derrière ce pandémonium, détritus et fatras d’immondes scories qui s’en tassent partout ; heureusement, ce que nous intéresse le plus, restera toujours vivant et utile.

« Dévoiler l’au-delà de l’arrivée de l’ami nous tendant sa main ; celui qui descend après d’avoir marché beaucoup, et au bout de tant d’années, est finalement, accueilli dans la cordiale hospitalité des chaumières ; même quelquefois – comme au Moyen Âge – aux fonds de tanières redoutables.

« Tour de la Roue de la fortune, revenant sans cesse, ce qui nous dé tourne, nous empêche de voir les différences, car rien n’est fatal selon les chemins qui se prennent ; puisque cette Maison qui est la Terre c’est un ensemble de lieux, une petite auberge factice dans la grande maison du ciel qui nous entoure.

« Et ainsi, grâce aux nuages dans le paysage, interpréter les signaux, diriger les pas parmi tant de directions et sans boussole, aller vers des meilleurs horizons, sachant que le prix de la perfection de toutes ces beautés, c’est l’extrême fragilité, qui dès l’Aurore au crépuscule cherche refuge dans la chaleur des divins Cieux Boréaux gelés, après tout ce vagabondage terrestre sans fin, initié jadis, proche de Terre de Feu.

« Presque tous sont arrivés, les uns abîmés, les autres meurtris ou avec des multiples souffrances et sans pleurs ni sourires. Bien terne reste aujourd’hui le souvenir de notre enfance.

« Le résultat de ces voyages chargés de découvertes, merveilles et déconvenues, n’a eu de cesse que la paix qu’apporte la fin fleurie, ce calme parfait de toute cette beauté terrestre sous le soleil du ciel.

« Et ce sera la fin, quand la très gentille dame édentée, d’un simple coup de paupières et d’un petit sourire, ouvrira ses yeux profonds et obscurs, sur la face radiante de son cavalier, ce gentilhomme jadis agenouillé, qui pleura l’amour, la vie, l’amitié, la grandeur d’âme d’un âge désormais révolu.

« Pour tout témoignage, il ne reste aujourd’hui que ce tas de lances brisées et des vins mis en bouteille, rances et à l’abandon. »

36 Scriabine – Préludes Op. 11

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[Traduction à l’espagnol]

 

DECIR…

« Decir, como extendiendo su ropa, desplegar las piernas, presentar el plano e irse dejando la puerta entreabierta con la campana sonando, y por primera vez, escribir, gritar o rezar, golpeando el pecho con el puño; largarse de esta cárcel de carne y de ilusión.

« Los dados así tirados sobre el planisferio, ver moverse a los Pueblos, acercarse de sus Fuentes y de sus Dioses; deletrear cada Nombre, estirarlo, renombrarlo y continuar esa letanía hasta volverse afónico, pese a ser mudo, a terminar haciendo señas con las manos.

« Decir, asumiendo la edad de sabiduría, sin buscar lo que brilla al horizonte; leer, interpretar o escribir los mensajes oídos, incluso si muy seguido resultan equivocados.

« Retornar lentamente, extendiendo las palabras para leer y para escuchar; volver a decir si necesario eso que más dificultad tenemos para oír o para decir, y olvidadizos, volver al amontonamiento de la Torre de Babel; luego, en el hueco de una pequeña escarcela depositar la limosna: la ofrenda a los menos mercantiles, a los menos cobardes, a los más fieles, que permanecen siempre receptivos à las palabras serenas.

« Al igual que los cabellos en una cabeza, los años idos y esos que quedan por venir, mañana, serán olvidados, se volverán almas en pena, seres invisibles de un teatro de sombras, errando de un lado para otro, atormentando sin querer, a aquellos que quedan todavía vivos.

« Viendo la desolación de esas ruinas del tiempo pasado, poco a poco sobre los caminos, van surgiendo unas bandas de gigantes, vagabundos contrariados que llegan con paso resuelto ya que han perdido toda esperanza, y hasta la última hilacha, todos sus antiguos temores.

« Interpretar los signos que tardan en manifestarse detrás de este pandemónium, todos estos desperdicios,  esta mezcla de inmundas escorias que se amontonan por todos lados; por suerte, lo que nos interesa  más, permanecerá siempre vivo y útil.

« Revelar el más-allá de la llegada del amigo tendiéndonos  su mano; ese que desciende después de haber marchado mucho, y al cabo de tantos años, es finalmente, recibido en la cordial hospitalidad de las viviendas ; incluso a veces – como en la Edad Media – a los fondos de cuevas terribles.

« Vuelta de la Rueda de la fortuna, regresando sin cesar, lo que nos da dos vías, nos impide ver las diferencias, ya que nada es fatal según los caminos que se tomen; ya que esta Casa que es la Tierra es un conjunto de lugares, un pequeño albergue facticio en la gran casa del cielo que nos rodea.

« Y así, gracias a las nubes en el paisaje, interpretar los signos, dirigir los pasos entre tantas direcciones y sin brújula, ir hacia mejores horizontes, sabiendo que el precio de la perfección de todas estas bellezas, es la extrema fragilidad, que desde el Amanecer al Crepúsculo busca refugio en el calor de los Divinos Cielos Boreales helados, luego de todo ese vagabundaje terrestre sin fin, iniciado hace tiempo, próximo à la Tierra del Fuego.

« Casi todos llegaron, algunos dañados, los otros golpeados o con múltiples sufrimientos y sin llantos ni sonrisas. Bien apagado queda hoy el recuerdo de nuestra infancia.

« El resultado de esos viajes cargados de descubrimientos, maravillas y decepciones, no ha dejado que la paz que aporta el final florido, esa calma perfecta de toda esta belleza terrestre bajo el sol del cielo.

« Y entonces será el fin, cuando la muy gentil dame desdentada, con un simple parpadeo y una pequeña sonrisa, abrirá sus ojos profundos y obscuros, sobre el rostro radiante de su jinete, ese caballero que en otra época arrodillado, que lloró el amor, la vida, la amistad, la grandeza de alma de una edad ya pasada.

« Como único testimonio, no quedan hoy más que esa pila de lanzas quebradas y los vinos embotellados, rancios y al abandono. »

25 Exaltato te, Domine, S 66 (1704)-De Lalande_ Grands Motets (Gester – Opus-Martin Gester – Le Parlement De Musique

 

 

ENTENDRE… OUÏR…

« Entendre… Le vent qui hurle, qui descend par la montagne, le souffle qui traverse les distances, rugissant, insistant beaucoup sur les gonds frémissants des portes et des fenêtres, qui tremblent. Pendant ce temps, la pluie châtie le paysage embrumé de l’obscure après-midi métallique – tout en même temps -, d’éclairs, tonnerres et foudres électriques.

« Ouïr… Les allées et venues du fouet du vent, cognant, se plaignant comme une meute de loups, là-bas, au loin, et résonant ici, au travers de la cheminée de la cabane.

« Elle n’est pas encore-là, mais peut-être que La  Tornade approche, que se trouve juste maintenant, derrière les montagnes, et que sans avertir, surgira au dernier moment – quand il n’y aura plus de mots pour le dire ni aucune solution à l’irrémédiable –, bien que pour le moment, mieux vaut ne pas y penser.

« Calfeutrer les interstices, alimenter la cheminée et raviver le feu rougissant au-dedans de la demeure. Y finalement, s’asseoir, pour entendre et regarder au travers les vitres embuées des fenêtres. Puis, à nouveau, entendre le vent gémir ou brailler, regarder le paysage de plus en plus sombre et humide. Et alors… »

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[Traduction en espagnol]

ESCUCHAR… OÍR…

« Escuchar… El viento aullando, que baja por la montaña, el soplo que atraviesa las distancias, rugiendo, insistiendo mucho sobre las bisagras trémulas de las puertas y de las ventanas, que tiemblan. Mientras tanto, la lluvia castiga el paisaje nublado de esa muy obscura tarde metálica -todo al mismo tiempo-, de relámpagos, truenos y rayos eléctricos.

« Oír… Las idas y venidas del látigo del viento, golpeando, lamentándose como una horda de lobos, allá, a lo lejos, y resonando aquí, a través de la chimenea de la cabaña.

« No ha llegado ahí, aún, pero quizás que El Tornado se aproxima, que se encuentra justamente ahora, detrás de las montañas, y que sin advertir, surgirá a último momento – cuando ya no habrán más palabras para decirlo ni ninguna solución a lo irremediable –, aunque por el momento, más vale no pensar en ello.

« Rellenar los intersticios, alimentar la chimenea y reavivar el fuego enrojecido al interior de la morada. Y finalmente, sentarse, para escuchar y mirar a través de los vidrios empañados de las ventanas. Luego, de nuevo, escuchar el viento gemir o gritar, mirar el paisaje cada vez más y más sombrío y húmedo. Y entonces… »

LE FEU… LE VENT…

« Le Feu… À coups de masse sur les pierres métalliques incandescentes, les muscles rouges de Vulcain, gonflaient comme des collines dans un concert majestueux de fleuves de lave. Du feu, du feu, du feu ; permettez-moi de vous dire que ce qui est demeuré enfermé, persiste et signe, dans un fermoir infernal qui s’obstine à ne prendre de forme. Vulcain tape et Héphaïstos retape. Que cherchent-ils au juste, en frappant avec une telle rage ? C’est la question aux mille interprétations possibles, et donc, qui ne peut pas être répondue. Comment se fait-il, que les régions de l’Olympe aient été victimes de ces furieux coups de marteaux des Dieux – ou des esclaves -, qui en voulant faire du feu, fondirent d’abord, et ensuite finirent, complètement gelés ?

« Le Vent… Les vents arrivèrent par le Nord. Il y en avait un parmi eux, rubicond et rose, porteur d’une force retenue, mais infaillible ; il poussait et nettoyait tout ce qu’il trouvait dans son chemin, en laissant –curieusement– à nouveau, tout au même endroit, comme si rien ne s’était passé. Ce vent, que nous appellerons Le Vent Ami, c’était un vent éboueur –ou nettoyeur– ; et opposé à celui-ci, il y en avait un autre, sombre et concentré, qui disposait d’un très mauvais caractère et ne soufflait que très rarement, mais sans la moindre considération, et ainsi, il pouvait balayer tout sur son passage et le disperser à dix mille lieues à la ronde. Nous appellerons celui-ci, Le Vent du Désespoir, car bien que soufflant de très courts instants, ces œuvres étaient celles d’un véritable démon. Après son passage rien ne se reconnaissait plus ; la surface de la terre et les horizons olympiens, se retrouvaient complètement transformés ; à tel point, qu’un jour, les uns et les autres décidèrent tenir une assemblée en vue de trouver un remède à cet état de choses qui les faisait tant se plaindre. Et ce fut ainsi que les fleuves se concertèrent, et de là où ils se trouvaient, chacun pris un chemin différent pour arriver le plus vite au point de rassemblement choisi au centre de la vallée de la plus haute montagne de la région. Ainsi, les pluies qui pendant tout ce temps s’étaient abattues sans relâche, comme pour convaincre Les Vents Malveillants d’arrêter ou diminuer leurs courroux, cessèrent peu à peu, et laissèrent place au Vent Ami quotidien, plus connu comme l’éboueur ou le nettoyeur, qui apportait à nouveau l’accalmie et la sérénité, aussi bien sur terre que dans les jardins de l’Olympe. »

12 Coprario – While Dancing-Coprario – Funeral Teares-Les Jardins De Courtoisie, Ensemble Céla

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Traduit à l’espagnol

 

EL FUEGO…  EL VIENTO…

« El Fuego… A golpes de maza sobre las piedras metálicas incandescentes, los músculos rojos de Vulcano, se hinchaban como colinas en un concierto majestuoso de ríos de lava. Fuego, fuego, fuego; déjenme decirles que lo que ha permanecido cerrado, persiste y firma, con un encierre infernal que se obstina en no tomar forma. Vulcano golpea y Hefestos vuelve a golpear. ¿Qué buscan éstos precisamente, golpeando con tanta rabia? Es la pregunta con mil interpretaciones posibles, y por lo tanto, que no puede ser respondida. ¿Cómo es posible que las regiones del Olimpo hayan sido víctimas de esos furiosos martillazos de los Dioses – o de los esclavos –, que queriendo hacer fuego, se derritieron primeo, y terminaron luego, completamente congelados?

« El Viento… Los vientos llegaron por el Norte. Había uno entre ellos, rubicundo y rosa, que traía una fuerza contenida, pero infalible; empujaba y limpiaba todo lo que encontraba en su camino, dejando –curiosamente– de nuevo, todo en el mismo sitio, como si nada hubiera pasado. Este viento, que llamaremos El Viento Amigo, era un viento basurero –o limpiador–; y opuesto a este, había otro, oscuro y concentrado, que tenía un carácter muy malo y solo soplaba muy raramente, pero sin la más mínima consideración, y así, el podía barrer todo a su paso y dispersarlo a diez mil leguas a la ronda. Llamaremos a éste, El Viento de la Desolación, porque aunque soplando durante muy breves instantes, sus obras eran las de un verdadero demonio. Puesto que después de su pasaje no se reconocía más nada; la superficie de la tierra y de los horizontes olímpicos, se hallaba completamente transformados; a tal punto, que un día, los unos y los otros decidieron hacer una asamblea para encontrar un remedio a esta situación que les hacía quejarse tanto. Y fue así que los ríos se concertaron, y desde ahí donde se encontraban, cada uno tomó un camino diferente para llegar lo más rápido al punto de encuentro elegido en el centro del valle de la montaña más alta de la región. Así, las lluvias que durante todo ese tiempo se habían desencadenado sin parar, como para convencer a los Vientos Maliciosos de parar o disminuir su cólera, poco a poco se fueron deteniendo, y dieron lugar al Viento Amigo cotidiano, más conocido como el basurero o el limpiador, que traía nuevamente la calma y la serenidad, tanto en la tierra como en los jardines del Olimpo. »

12 Buxtehude – Trio Sonata In G, BuxW-Buxtehude-La Reveuse-Sonates-Reinken-Hortus Musicus

 

ATTENDRE… PATIENCE…

« Attendre ou ne pas attendre – faire coexister les deux – et s’il n’y avait rien à attendre, attendre encore ; quoi faire d’autre ? Tenter d’atteindre l’état de quiétude nécessaire à la Patience.

« Attendre, sans vraiment attendre, veut dire, commencer à attendre tout de suite, c’est-à-dire, avec impatience. Pourtant, il n’y a que La Patience qui ne se fatigue du temps d’attente. Par conséquent, est-ce la solution que d’attendre et d’être patient tant que nous sommes vivants ?

« Car, il ne s’agit pas d’être patient parce qu’il y aurait une promesse, mais d’attendre pour connaître une vérité. Pourquoi accepter les misères, l’oppression et les messages mensongers ? La nature humaine ne changera pas…

« À moins que s’opère une communion dans La Patience ; là, où les uns et les autres pourraient s’attendre, en œuvrant à la survie des générations à venir. N’est-ce pas le prix à payer pour sortir des ténèbres de l’indifférence, de la médiocrité et de l’intérêt mesquin.

« Homme ! regarde en arrière, et dis Merci, regarde en avant, et aie Pitié… Le navire où tu te trouves est balloté comme le dé dans un jeu de hasard. Ton vrai capital est ce que tu as vécu, pour ce qui reste… patience… Et puisqu’il n’y a rien à attendre, se limiter à ne juger que soi-même, sans attendre de premier ni second ni dernier jugement.

« Être patient… Attendre… mais attendre quoi ? Pour ceux qui sont attachés à la tradition de l’espoir céleste dans une insouciance chronique, il ne reste d’autre solution que la tempérance, fruit de la patience, mais celle-ci, ce n’est pas chose aisée que de la trouver.

« Et c’est à Thésée que cela revient, engagé comme il se trouve dans les méandres du labyrinthe où se joue cette Odyssée ; donc, maintenant, suivre le fil d’Ariane, pour retrouver Penelope et le Peuple disparu.

« Pas besoin de persévérer, de se réfugier dans une sorte d’obstination qui serait cette ‘Espérance’, comme s’il s’agissait d’une volonté d’atteindre, d’obtenir quelque chose ou bien au contraire, de se résigner, d’accepter une défaite ou exprimer un désespoir ; tout simplement : Attendre… d’une attente désintéressée de ne savoir quoi ni de ne vouloir quoi que ce soit, en laissant place ainsi, aux ‘Miracles’.»

12 Buxtehude – Trio Sonata In G, BuxW-Buxtehude-La Reveuse-Sonates-Reinken-Hortus Musicus

 

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Version en espagnol

 

ESPERAR…  PACIENCIA…

« Esperar o no esperar – hacer que los dos coexistan – y si no hubiera nada que esperar, esperar aún; que hacer sino? Intentar alcanzar el estado de quietud necesaria a la Paciencia.

« Esperar, sin realmente esperar, quiere decir, empezar a esperar ya mismo, es decir, con impaciencia. Sin embargo, solo La Paciencia no se fatiga del tiempo de espera. ¿Entonces, la solución es de esperar y ser paciente mientras estamos vivos?

« Puesto, que no se trata de ser paciente porque existiría una promesa, sino de esperar para conocer una verdad. ¿Por qué aceptar las miserias, la opresión y los mensajes mentirosos?  La naturaleza humana no cambiará …

« A menos que haya una comunión en La Paciencia; ahí, donde los unos y los otros podrían esperarse, obrando para la supervivencia de las generaciones a venir. ¿No es ese el precio a pagar para salir de las tinieblas de la indiferencia, de la mediocridad y del interés mezquino?

« ¡Hombre! mira hacia atrás, y di Gracias, mira hacia adelante, y ten Piedad… La nave en donde te encuentras es sacudida como el dado en un juego de azar. Tu verdadero capital es lo que has vivido, en cuanto a lo que queda… Paciencia… Y puesto que no hay nada que esperar, limitarse a no juzgar que a sí mismo, sin esperar ni primero ni segundo ni último juicio.

« Ser paciente… Esperar… ¿Pero esperar que? Para esos que están apegados a la tradición de la esperanza celeste con una despreocupación crónica, no queda otra solución que la templanza, fruto de la paciencia, pero ésta, no es nada fácil de encontrarla.

« Y es a Teseo que ello incumbe, comprometido como él se encuentra en los meandros del laberinto donde se juega esta Odisea;  entonces, ahora, seguir el hilo de Ariadna, para encontrar a Penélope y al Pueblo desaparecido.

« No es necesario perseverar, refugiarse en una especie de obstinación que sería esa ‘Esperanza’, como si se tratara de una voluntad de alcanzar, de obtener algo o por el contrario, de resignarse, de aceptar una derrota o expresar una falta de esperanza;  Simplemente: Esperar… en una espera desinteresada de no saber qué ni de no querer lo que sea, dando lugar así, à los ‘Milagros’. »

09 Deus noster refugium, S 54 (1699)-De Lalande –  Grands Motets (Gester_ Opus-Martin Gester_ Le Parlement De Musique

 

CIEL… HORIZON…

« Ma chère lyre, j’ai atteint ce nuage et m’apprête à explorer les pics effilés de cette montagne, avant de descendre pour te rejoindre. L’albatros où je me trouve logé ne cesse de m’interpeller à ton sujet – jaloux sûrement de l’amour que tu m’inspires -, ma lyre, mon épouse, mon charme. Parfois, je me redresse complètement pâmé, avec les yeux somnolents d’un pingouin et toute l’allure d’un clown ; tiraillé entre la quête de liberté et l’esclavage volontaire de l’amour. C’est pourquoi, aujourd’hui, je me retrouve en toi, gentil oiseau migrateur, chère carapace de poète ermite,

« Je te vois dans la sécurité de l’azur céleste, là, où se trouvent ces nuages ; tu te trouves éclairée dans un jeu de lumières, colorées, blanchâtres et d’or clair. Tu m’attends là, et à mille lieues, et dans plusieurs langues, à laquelle plus mystérieuse que réservée ; dans ces lieux où l’amour intime ne se livre qu’à celui qui chante, qui connaît et reconnaît ta grotte, notre cachette – peuplée de petits mammifères rieurs et très camarades – ; scellée dans Le Peuple Secret des Amis.

« Si Ridipar – Le Rimeur – pouvait nous entendre, je lui dirais de ne pas oublier d’inclure dans ses sonnets les notes de nos sentiments ; ceux qu’éprouvent les albatros en faisant des dessins blancs sur céleste, en conjuguant les points et les lignes avec les horizons et les solstices, de toutes ces curieuses merveilles, que Ma Mie et moi, ne nous fatiguons jamais d’apprécier ; ma chère Lyre qui chante, qui pleure, qui festoie et relève chaque souvenir ; de la naissance, par la cigogne et de la mort, par la faux ; de la cigogne blanche sur les toits des églises, avec ses petits dans leurs nids, présidant à la naissance de ces vers dans les aurores froides de France ; terre, où vont et viennent les semeurs de grains de toute l’Europe.

« Ainsi, ce continent qui se formait dans mes yeux, dessinait des paysages entourés, protégés, relevés par ma vue, devenue elle-même des paysages en mouvement, représentant mon pays ou le pays chéri par les pupilles de mes yeux. Certes, si les paysages donnent l’illusion de se découper dans des carrés, comme les fenêtres et les portes, au contrario, le terrain où se trouve la maison de l’arpenteur que je suis depuis le début, prouve que le paysage est rond comme la prunelle d’un œil regardant beaucoup de kilomètres autour de soi. »

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Traduit à l’espagnol

15-Cabezón_-Quien-Llamo-Al-Partir-Pa-Canto-a-mi-caballero-Capriccio-Stravagante-Skip-Sempe.

CIELO… HORIZONTE…

« Mi querida lira, he llegado a esta nube y me dispongo a explorar los picos afilados de esta montaña, antes de bajar para encontrarte. El albatros en el que me encuentro albergado no cesa de interrogarme respecto a ti – seguramente que celoso del amor que tú me inspiras -, mi Lira, mi esposa, mi encanto. A veces, yo me yergo completamente extasiado, con los ojos soñolientos de un pingüino y todo el aspecto de un payaso; desgarrado entre una búsqueda de libertad absoluta y una esclavitud voluntaria de amor. Es por eso, que hoy, yo me encuentro en ti, amable pájaro migratorio, querido caparazón de poeta ermitaño.

« Te veo en la seguridad del celeste azul, ahí, donde están esas nubes; tú te hallas iluminada en un juego de luces, coloridas, blanquecinas y de oro claro. Tú me esperas ahí, y a mil leguas, y en diversas lenguas, a la cual más misteriosa que reservada; en esos lugares donde el amor íntimo no se abre que a ese que canta, que conoce y reconoce tu cueva, nuestro escondite – poblado de pequeños mamíferos risueños y muy compañeros, sellados por la gente secreta de amigos.

« Si Ridipar – El Rimador – pudiera escucharnos, le diría que no olvide de incluir en sus sonetos las notas de nuestros sentimientos; los que experimentan los albatros al hacer todos esos dibujos blancos sobre celeste, combinando los puntos y las líneas con los horizontes y los solsticios de todas estas curiosas maravillas, que Mi Amiga y yo, no nos cansamos nunca de apreciar; mi querida Lira que canta, que llora, que festeja y recoge cada recuerdo; del nacimiento, por la cigüeña y de la muerte, por la guadaña; de la cigüeña blanca sobre los tejados de las iglesias, con sus crías en sus nidos, presidiendo al nacimiento de estos versos en las frías auroras de Francia; tierra, donde van y vienen los sembradores de granos de toda Europa.

« Así, el continente que se formaba en mis ojos, dibujaba paisajes rodeados, protegidos, observados por mi vista, que se había vuelto ella misma paisajes en movimiento, representando à mi país o al país querido por las pupilas de mis ojos. Es cierto, que si los paisajes dan la ilusión de recortarse en cuadrados, como las ventanas y las puertas, al contrario, el terreno donde se encuentra la casa del topógrafo que yo soy desde un principio, prueba que el paisaje es redondo, como la pupila de un ojo mirando muchos kilómetros en torno suyo. »

HORIZON… ABYME…

« Il se rappelait toujours des diverses légendes ayant circulé autour de l’abîme ; là-bas au loin, derrière l’horizon : où voyageurs, soldats, marins, furent engloutis. Seuls certains avaient survécu pour le raconter. Et ceux-ci, ayant été témoins, racontèrent des histoires effrayantes. Pourtant, cette fois-ci, il ne tint pas compte de ce qu’il considérait des balivernes, et tel qu’il l’avait décidé ; cette fois-ci, il irait jusqu’à là-bas, aux confins mêmes ; au bord abyssal des eaux et des terres lointaines.

« Ainsi, prenant un chemin qui ressemblait beaucoup à la robe d’une femme claquant furieusement le sol, et ceci, sous un vent de mille démons ; après plusieurs jours de marche de ce capricieux chemin, ayant traversé une épaisse forêt, et après, ressortit d’un petit bosquet, arriva à la lisière d’un champ et monta tout en haut du premier arbre qu’il trouva.

« Dégageant la vue d’entre les branches, il aperçu l’horizon et une sorte de conglomérat résidentiel, émergeant de ce qu’il imaginait  être le grand abysse, avec ses vapeurs pestilentielles et soporifiques. C’était la première fois qu’il voyait ça de si près ; en tout cas, jamais auparavant, il n’aurait osé se rapprocher autant. Entendant tout ce vacarme et voyant l’important mouvement de cette population, il se disait que ça devait être la grande ville, telle qu’il avait entendu parler, laquelle se ressemblait plus à un énorme casier, composé de vestiaires, consignes, maisons et d’autres choses. Son étonnement n’a pas eu de bornes, quand il découvrit la quantité énorme d’êtres humains qui vivaient là. Et il se demanda, alors, comment faisaient toutes ces gens, pour vivre dans ces étonnantes cages et de récipients ?

« Par mesure de prudence, il préféra ne pas y aller, et de rester éloigné, seulement pour regarder. Mais, beaucoup de temps s’était écoulé déjà, et il se trouvait maintenant, dans une sorte de sensation, à la fois, narcotique et inquiétante, du type “observateur-observé”. Dans cet état curieux de contemplation soporifique, soudain, il vit arriver une voiturette à haut-parleur et faisant un grand boucan, avec toutes ses annonces publicitaires et sa musique du plus mauvais goût inimaginable.

« En même temps, de l’autre côté, il vit une longue chaîne humaine qui traversait un pont qui se trouvait juste sous une horloge ; alors, il se dit que celui-là devait être le pont des heures, dont il en avait tant entendu parler. En ce qui concerne tous ces humains qui arrivaient, il découvrit que c’étaient des gens très malheureux, qui arrivaient enchaînés, et qui on ramenait comme du bétail frigorifié, des usines à leurs maisons, puisque c’était déjà le soir. Et pendant ce temps là, les haut-parleurs tonitruants de la voiture, faisaient la réclame du Paradis des Iles Vertes, lequel se trouvait, au milieu des Cieux Bleus des Tropiques. »

10 La Leclair-Antoine Forqueray-Pièces De Viole

 

 

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[Traduction à l’espagnol]

HORIZONTE… ABISMO…

« El recordaba siempre las diversas leyendas que habían circulado en torno al abismo; allá a lo lejos, detrás del horizonte: donde viajeros, soldados, marineros, fueron tragados. Solo algunos habían sobrevivido para contarlo. Y éstos, que habían sido testigos, contaron historias espeluznantes. Sin embargo, esta vez, él no tendría en cuenta todas esas tonterías, y como él lo había decidido; esta vez, iría hasta allá, hasta los confines mismos, hasta el borde abismal de las aguas y de las tierras lejanas.

« Así, tomando un camino que se parecía mucho al vestido de una mujer  golpeteando furiosamente el suelo, y ello, bajo un viento de mil demonios; luego de varios días de marcha por ese caprichoso camino, habiendo atravesado una espesa selva, y luego salido por un pequeño bosque, llegó a los límites de un campo y subió al primer árbol que encontró.

« Despejando la vista entre las ramas, vio el horizonte y un especie de conglomerado habitacional, emergiendo de lo que él imaginaba ser el gran abismo, con sus vapores pestilentes y soporíficos. Era la primera vez que él veía eso de tan cerca; en todo caso, nunca antes se hubiera atrevido a acercarse tanto. Escuchando todo ese alboroto y viendo el movimiento importante de esa población, él se decía que esa debía ser la gran ciudad, tal que él había oído hablar, la cual se parecía más a un enorme armario, compuesto de vestuarios, consignas, casas y otras cosas. Su sorpresa no tuvo límites, cuando descubrió la cantidad enorme de seres humanos que vivían ahí. Y se preguntó, entonces, ¿como hacía toda esa gente, para vivir en esas curiosas jaulas y recipientes?

« Por una cuestión de prudencia, él prefiere no ir, y quedarse alejado, solamente para mirar. Pero, mucho tiempo había pasado ya, y él se encontraba ahora, en una especie de sensación, al mismo tiempo, narcótica e inquietante, del tipo “observador-observado”. En ese curioso estado de contemplación soporífica, de pronto, vio llegar una carriola con altavoces y a todo volumen, haciendo gran alboroto con sus anuncios y su música del peor gusto imaginable.

« Al mismo tiempo, del otro lado, vio una larga cadena humana que atravesaba un puente que estaba precisamente debajo de un reloj; entonces, él se dijo que ese debía ser el puente de las horas, del cual tanto había oído hablar. Respecto a todos esos humanos que llegaban, descubrió que era gente muy desgraciada, llegando encadenada, que traían como ganado congelado, en el trayecto que va de las fábricas a sus casas, porque ya era el anochecer. Durante ese tiempo, los altavoces atronadores del automóvil, anunciaba el reclame del Paraíso de las Islas Verdes, el cual se hallaba en medio de los Cielos Azules del Trópico. »

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